Mythic Intrigues
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Un monde où les espèces du monde surnaturel vivent dans l'ombre de l'humanité dont ils espèrent rester invisibles. Un univers de conflits, de mystères et d'intrigues
 
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Event - The bargaining chip (prologue)
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Aaron Beaconsfield
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J’avais imploré ma belle-sœur de m’écouter avec toute la sollicitude et l’attention dont j’étais capable. Je comprenais sa peur même si la mienne ne pouvait pas rivaliser avec celle d’une mère pour son petit trésor, cela dit, j’avais eu le mince espoir que ma franchise serait suffisante pour m’accorder le petit délai nécessaire dont j’avais besoin pour sauver ma nièce avant d’avoir à lui révéler la vérité. Ou enfin, une partie de la vérité. Je ne comptais pas tout lui révélé de son mari et sa fille. J’aurais tenté de mettre toute la responsabilité de cette situation sur mon dos. De lui faire croire que j’étais un sorcier, mais qu’Evan n’avait pas ce don, ni Alicia. J’avais déjà songé au mensonge qui m’aurait peut-être permis de garder Alicia et la mémoire de mon frère dans l’ombre pour éviter que leur secret à eux soit brisé. Après tout, si je n’avais pas le choix de lui dire ma vraie nature, j’avais possiblement l’opportunité de sauver quelques meubles et de dévier l’attention de ma nièce et mon frère.

Malheureusement pour moi, je sous-estimais grandement la force du lien qui unissait Elise à sa fille adoptive. Ce n’était peut-être pas la chair de sa chair, mais c’était certainement l’âme qu’elle avait choisi de veiller jusqu’à son tout dernier souffle, et là-dessus, il n’y avait rien à faire. En revanche, je ne m’en rendis compte que trop tard…

Ce qui avait commencé par une innocente petite marche vers la fenêtre s’était rapidement transformé en prise d’otage… D’un air déterminé et confiante, Elise avait abaissé le verrou et lentement fais comprendre son intention avec un timbre posé, certes, mais dont l’impatience et la colère ne laissait planer aucun doute sur la suite des choses. Elle ne tolèrerait aucune manœuvre de contournement, aucune tentative de délai, et certainement pas un mensonge. L’heure était aux confidences apparemment.

Mon visage dut en dire long puisque j’espérais tellement pouvoir avoir un moment avec Alicia pour la préparer à l’inévitable. Tout comme j’aurais apprécié pouvoir peaufiner mon mensonge. En revanche, Elise venait de m’acculer au pied du mur, j’allais devoir travailler avec ce que j’avais en tête et espérer que ça serait suffisant.

Bien entendu, c’était avant que Paul n’entre dans la salle, et qu’il martèle la porte cachée de notre secret commun avec toute l’élégance et la délicatesse d’un bélier du Moyen-Âge!

Dès sa première remarque, je m’étais insurgé en me levant d’un bond pour l’intimer au silence, mais il feint de m’ignorer pour continuer à fracasser ses vérités les unes à la suite des autres.
Ne pouvant ni physiquement, ni magiquement le faire taire… Je dus me résigner à simplement alterner mon regard anxieux et furieux entre Paul et ma belle-sœur. N’avait-il aucune notion de tact! Cette connerie ne pouvait que finir mal… Mon corps était tendu à l’extrême, et je luttai intérieurement pour ne pas simplement m’avancer vers Paul et lui refaire une beauté à coup de poing…

Comme de fait, la réplique d’Elise ne se fit attendre qu’un instant. Malgré la fugace lueur d’espoir ayant traversé ses yeux, la logique finit inévitablement à reprendre le dessus.

-Oh je vois... Donc Alicia et Evan sont des sorciers issus d'une famille de magiciens, c'est ça ? Du coup, cela fait d'Aaron un mage aussi si j'en suis votre logique ! Et vous, vous êtes quoi, hein ?  Vous êtes un magicien comme eux ? Oh non, ce serait trop simple ! Vous êtes Conan le Barbare alors ? ET MA FILLE A ÉTÉ ENLEVÉE PAR LE PEUPLE DE FÉES VOUS ALLEZ ME DIRE ?...

Et pourtant... Pensais-je à moi-même non sans remarquer l'ironie de ces simples paroles lancées au vent avec hargne.

-Vous vous foutez de moi ?! La situation semble bien vous faire rire si vous vous amusez avec vos histoires de gosses ! Et en plus, vous mêlez Alicia et mon mari à votre histoire ?! Une petite fille disparue et un homme décédé ! Quelle bassesse ! Mon mari était quelqu'un de bien ! Ne vous permettez plus de parler de lui ou...

C’est là que je vis le visage d’Elise se consterner. Elle eut un léger hoquet de surprise avant de lever ses yeux vers moi. L’intensité de son regard provoqua une sueur froide sur mon front lorsqu’elle sembla comprendre quelque chose de crucial et elle ne tarda pas à m’en faire part avec consternation.

-Alors c'était pour ça... Voilà pourquoi vous les vouliez ces fameux livres... Ces pentacles et ces runes du diable... Vous... Vous avez entraînez ma fille là-dedans. Vous faîtes partie de cette secte satanique, vaudoue ou je-ne sais-quoi qu'Evan avait rejoint ! Espèce de salaud... SALAUD ! Je vous ai ouvert ma porte et vous... Vous avez ramener ces vieux démons ! Je savais que je n'aurais jamais du vous croire ordure ! J'en ai assez entendu !

Je n’avais plus le choix désormais…

Dès l’instant où elle fit volte-face pour joindre l’acte à la parole, je levai ma main droite et créai un dôme de magie invisible, mais aussi épais qu’une cage de verre pour isoler notre trio de l’extérieur afin que les paroles d’Elise n’atteigne pas les policiers à une dizaine de mètre de là. Et bien qu’en principe, cela aurait dû marcher, mon geste sembla menaçant. Suffisamment pour que ma belle-sœur propulse avec la même adresse qu’elle semblait avoir démontrer depuis le début de la journée la tasse de thé qu’elle tenait.

Son contenu s’éclaboussa en majeure partie sur mon imperméable, mais également sur ma main levée et en partie sur mon visage, et tout en criant de douleur, je sentis ma protection défaillir dès qu’elle eut terminé son premier appel à l’aide d’Elise. Or, bien qu’il n’avait probablement pas été entendu, Je devais la stopper, immédiatement, sans quoi moi et Paul aurions à jouer les fugitifs très vite…

Je baissai ma main brûlée et malgré mes yeux plissés sous la douleur des brûlures que j’aurai inévitablement à la suite de cette altercation. Je tendis mon autre main en lançant avec une vitesse que je ne croyais pas possible un sortilège d’enchantement pour immobiliser la mâchoire de ma belle-sœur le temps que je m’approche d’elle pour fermer la fenêtre.

Se sentant incapable d’ouvrir la bouche, je sentis les coups pleuvoir sur mon dos et ma tête alors que la mère d’Alicia se sentant menacé par l’inconnu que j’étais devenu. Elle voulut me vaincre plutôt que de fuir. Ainsi, malgré la douleur, cela me donna le temps de fermer les rideaux et de me retourner pour tenter de retenir la tornade qui tentait véhément de passer outre ma personne pour attirer l’attention de ses « sauveurs » pourtant si près.

J’usai de mes techniques d’aïkido pour tenter de la retenir et j’y arrivai de peine et de misère au moment où Paul s’approchait de nous deux pour se mettre de la partie. Toutefois, il se produisit quelque chose que je n’aurais jamais anticipé…

Je vis d’abord, puis ressenti près de ma main une vibration semblant émaner de l’alliance d’Elise. Et avant que j’aie le temps de saisir exactement de quoi il s’agissait. Paul percuta un mur magique qui l’empêcha d’avancer vers Elise au moment même où je tentai de me reculer en esquivant vers la gauche. Toutefois, la protection que venait de produire l’artéfact me projeta contre le mur, me faisant percuter un cadre et une petite table de chevet qui reposait normalement près de la fenêtre. Le choc fit tomber à son tour le cadre sur moi et accrocha le vase de verre sur la table à café dans lequel reposait un élégant bouquet qu’Elise semblait entretenir avec amour. Le vase tomba sur le côté et éclata en morceau avec fracas, éparpillant les morceaux de verre un peu partout dans le salon.

Un artéfact!! Pensais-je avec surprise tout en essayant de me redresser d’une main pour regarder Elise.

Seul Evan aurait pu lui en créer un étant donné son expertise en la matière, et malheureusement pour moi et Paul, son zèle venait de mettre son petit frère dans une position extrêmement précaire. Cela ne pouvait clairement pas s’empirer pas vrai…?

C’est en me disant cela que je remarquai que je n’avais plus de contrôle sur la mâchoire d’Elise.

-Elise, je t’en supplie, ne fait pas ça! Je te jure que je vais tout t’expliquer! Le temps presse et Alicia est en danger, laisse-moi t’aider par pitié!

J’implorais les mains levées en signe d’apaisement tout en me remettant sur mes pieds. Et dans les deux secondes de silence qui suivirent, on entendit le martèlement de coup contre la porte et la voix impérieuse de l’inspecteur Cooper dire.

-Mme Beaconsfield? Mme Beaconsfield tout va bien?


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Lun 8 Oct - 16:43
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Paul Hugh
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Paul avait créé un choc en espérant faire ouvrir les yeux à Elise. Bien au contraire, elle leur avait fermé la porte au nez assez violemment ne voyant en eux que des escrocs cherchant à salir la mémoire de son mari défunt, à usurper son héritage et sa fille. Son discours sur la sorcellerie trop inconcevable pour une humaine avait été pris pour de la propagande pour un mouvement sectaire. Elle s'était tellement emportée qu'elle s'en prenait maintenant verbalement et physiquement à Aaron, l'hystérie l'avait gagnée !

Quoi qu'ils diraient, elle n'écouterait plus. Elle ne le ferait que contrainte et forcée. Il vit Aaron tracer des symboles dans l'air et d'un coup Elise perdit l'usage de la parole. C'était le moment d'agir à son tour. Paul s'acheva à grands pas pour la saisir par la taille, mais il se heurta soudainement à un mur magique qui venait de se matérialiser autour d'elle, projetant en même temps Aaron au fond de la pièce. Malgré le choc, il tenta une dernière fois -sans doute vainement- de la raisonner. Au même instant, on frappa de nouveau à la porte d'entrée.

- Mme Beaconsfield ? Mme Beaconsfield tout va bien?

Paul se sentit étrangement impuissant. Elise était protégée par une barrière invisible qui l'empêchait d'intervenir physiquement. Impossible de lui parler, elle n'écouterait pas. Se transformer ne ferait qu'empirer les choses surtout en pleine journée et avec une maison cernée de flics, journalistes et badauds. Ils étaient dans une impasse, au pied d'un mur infranchissable. De fait, il ne restait plus qu'une dernière option : faire demi-tour et quitter les lieux. Résigné, Paul relâcha ses épaules et ses mains pendirent le long du corps. Il tourna le buste vers la sortie et baissa le regard au sol, un peu honteux d'avoir à deux failli face à une frêle femme.

- Retrouver Alicia, je voulais juste vous aider à la retrouver.

Paul jeta un dernier regard empli de peine et de gêne à Elise dont le sien était noir de colère.

- Je sais où elle est. Je vais vous la ramener et vous n'entendrez plus jamais parler de moi ensuite.

Totalement résigné à leur défaite sous ce toit, Paul avait laissé tomber le tutoiement. Dans son état de dénigrement total, elle ne se souviendrait jamais de lui. Et elle lui en voudrait tellement pour ces événements qu'il n'espérait même pas une reconnaissance ultérieure de sa part. Il avait aussi volontairement désimpliqué Aaron de sa démarche, de ses déclarations pour donner à celui-ci ou à Elise ou même aux flics un prétexte pour tout lui mettre sur le dos, il en avait l'habitude ...

Encore une fois, il aurait pu proposer à Elise de l'accompagner, mais sachant qu'elle n'avait plus aucune confiance en lui pourquoi accepterait-elle cette fois-ci ? Tout ce qu'il demandait maintenant c'est qu'elle le laisse partir en paix. Lui s’affairerait à l'aide des informations glanées à trouver une piste à remonter éventuellement avec l'appui d'Aaron. Elle, elle n'aurait qu'à rester ruminer tout cela tranquillement enfermée chez elle, seule. Après tout, ils n'avaient plus rien à faire ici, autant aller dehors !

Quant à la piste qu'il avait en tête, ce n'était qu'une vague supposition. Il avait menti en prétendant savoir où était retenue la gamine, mais avait cherché à se persuader lui aussi qu'un début d'espoir était tangible malgré toute l'agitation immédiate. Il s'y accrochait et c'était mieux que rien pour remonter le fil ...
Mar 9 Oct - 15:38
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Elise Beaconsfield
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Feat Aaron Beaconsfield & Paul Hugh

Aurais-tu pu prédire ce qui allait arriver ? Probablement pas. Après avoir projeté ton thé sur Aaron, tu t'es retournée vers l'extérieur, saisissant ton ultime chance d'obtenir de l'aide. Après un appel au secours, tu sens soudainement ta machoire se bloquer. La panique t'envahit rapidement. Tu sens que ce n'est pas naturel. Tu ne comprends pas ce qui peut bien causer cela... Aaron t'aurait-il fait manger ou boire quelque chose ? T'étais-tu faites droguée à ton insu ?

Profitant que tu sois réduite au silence, le jeune Beaconsfield s'élance vers toi pour t'éloigner de la fenêtre. Pauvre de lui, tu ne comptes pas te laisser faire. Gifles, coups de poings et griffes s'abattent sur son visage pendant que tes pieds et genoux malheureusement, en dépit de toute la rage qui t'anime, ton opposant est un homme valide en pleine force de l'âge. À côté de cela, qu'est-ce que les coups d'une professeur nouvellement quinquagénaire maigrichonne peuvent faire ? Tu ne parviens pas à te défaire de lui ou même à le repousser. Avec désespoir tu le vois tirer les rideaux, vous coupant ainsi de l'extérieur. À côté, son ami vient se joindre à la lutte. Tu comprends alors... Tu comprends que tu as échoué. Tu avais probablement une chance de leur échapper juste assez longtemps pour appeler la police et par ton approche trop directe, tu l'avais manquée. Par ton ultimatum, tu pensais obtenir des réponses rapidement. Au lieu de ça tu les as provoqués et tu allais en payer les conséquences. Qu'allaient-ils te faire à présent ? Te capturer ? Te torturer jusqu'à ce que tu leur donne ce qu'ils avaient espéré obtenir en enlevant Alicia ? Peut-être même allaient-ils te tuer ici et s''en aller en laissant ton corps refroidir sur le tapis. Si cela devait arriver alors tu vendrais chèrement ta peau. Après avoir asséné un coup de tête à ton premier agresseur, tu profites qu'il soit brièvement étourdi pour dégager tes mains de la prise à laquelle il te soumettait pour le griffer en visant son visage. C'est amusant de voir comment l'adrénaline pouvait changer cette mère fragile et sensible que tu es en cette créature déchaînée.

C'est alors que le second homme est presque sur toi que quelque chose se produit. Si tu n'étais pas occupé à lacérer son visage avec une farouche volonté d'éborgner Aaron, tu aurais sans doute senti ces vibrations dans ta main émanant de ta bague. Tu sens cependant l'air onduler autour de toi. Sans que tu ne comprennes ce qui se passes ta mâchoire est subitement libérée, ton adversaire t'es arraché comme si deux mains puissantes l'avaient empoigné pour l'envoyer voler contre le mur en face de toi. Son allié lui reste immobile, les mains devant lui à la manière d'un mime simulant un mur invisible. Tu fixes la scène d'un air effaré. Seul la chaleur émise par ton alliance te tire de cet état. Tu comprends soudain. Portant l'alliance contre ta poitrine, tu murmures :

-Evan...

C'est un véritable miracle. Même après sa mort, tu savais que quelque part il veillait sur toi. Il t'avait promise qu'il veillerait sur toi envers et contre tout. Aujourd'hui il le prouvait. C'était incroyable, tout simplement incroyable. Des larmes coulent sur tes joues alors que tu sens ton courage gonfler à nouveau ton cœur. Ton mari est avec toi ici. Avec lui à tes côtés, tu peux te sortir de cela.

Pendant qu'Aaron se remet de sa chute, ton regard enflammé vient se porter vers ton dernier adversaire debout. Tu as beau t'être retrouvée sur les fesses pendant ton altercation et lui être debout, te dominant de sa grande taille et de son épaisse musculature, tu te sens capable de l'emporter. C'est là que résonnent des coups à la porte, annonçant enfin ta victoire. La défaite se lit dans les yeux de Paul. Tu le défies du regard d'approcher. Au lieu de ça, il abaisse les épaules et la tête avant de s'éloigner. Arrivé sur le seuil de la porte, il t'avoue finalement quelque chose. Il admet savoir où est Alicia et qu'il compte la ramener. Tes yeux s'écarquillent et immédiatement, ta fureur laisse la place à une véritable terreur. Tendant le bras vers lui, tu hurles :

-Non ! Attendez ! Attendez !

Il n'en faut pas plus. Le timbre paniqué de ta voix pousse les policiers à ouvrir la porte. Alors que Paul s'éloigne, les bruits de pas de tes sauveurs se pressent dans l'entrée et quelques secondes plus tard, l'inspecteur Cooper apparaît dans l'encadrement. Son regard se fige en voyant la scène qui s'étale sous ses yeux. Le salon dévasté avec Aaron et toi de chaque côté, tous les deux à terre et en piteux état. Pointant du doigt la cuisine derrière eux où une porte mène vers le jardin, tu t'écries :

-Il sait ! Il sait où elle est ! Ne le laissez pas partir, pitié !

D'un regard, l'inspecteur fait signe aux hommes qui le suivent et deux d'entre eux se dirigent en courant dans la direction où le fugitif s'est enfui. Tu pries qu'ils le rattrapent. Paul représente probablement ta meilleur de récupérer Alicia et comme idiote, tu l'avais poussé à partir, emportant avec lui tes espoirs de revoir ta fille. Tu t'en veux monstrueusement d'avoir échoué ainsi.

Après une nouvelle ondulation, tu sens la bague se rendormir et la présence d'Evan s'affaiblir. Tu te redresses péniblement. Le policier vient vers toi pour te soutenir. Bras dessus, bras dessous vous sortez de la pièce. C'est alors que tu te rappelles de quelque chose en revoyant un agent entrer dans le salon pour s'enquérir de l'état d'Aaron.

-Inspecteur ! Cet homme... Il disait que l'enlèvement avait à voir avec la famille Beaconsfield. Il est lié  tout ça lui aussi. Ils étaient ensemble.

-Je m'en occupe Madame Beaconsfield. Sanchez, amenez-la à l'écart ! assura t'il.

L’intéressé opina du chef à l'ordre qui lui était donné. Alors qu'il se contentait jusque là de te soutenir, il te poussa légèrement vers le couloir. Tu tournes juste la tête pour voir Cooper ainsi que deux de ses hommes s'engouffrer dans le salon pour s'occuper de celui que tu venais de désigner comme suspect. Vous vous éloignez cependant rapidement et tu ne portes pas attention à ce qu'ils font, ne souhaitant pas entendre d'éventuels bruits de lutte au cas où le jeune homme résisterait. Vous ne vous dirigez cependant vers l'extérieur où les badauds et les journalistes se presseraient de te sauter dessus dès qu'ils te verraient dans cet état. Au lieu de cela, vous vous enfoncez dans la maison. Tu le mènes jusqu'à ton bureau. Une fois à l'intérieur il te soutiens jusqu'à ton fauteuil où tu t'affales, vidée de tes forces. Tu ne pleures plus. Tu n'en as plus la force.

Quelques instants plus tard, l'Inspecteur vient de rejoindre. Il s’assoit en face de toi. Son regard est ferme mais compatissant. D'une voix calme après s'être enquérit de ton état, il te demande de lui expliquer ce qui s'est passé. Tu lui expliques alors ce que tu as appris de ces deux hommes il y a quelques minutes, comment ils t'ont avoué savoir de nombreuses choses de cette affaire dont la police ne connaissait rien. De l'identité des ravisseurs au lieu où il retenaient Alicia en passant par leurs motivations. Ils savaient tout ça. Tu te fustiges de ne pas avoir agi plus intelligemment. Posant la main sur ton épaule, l'enquêteur t'assures qu'il apprendra tout ce qu'ils cachent et te donnes sa parole qu'il fera tout ce qui est possible pour ramener Alicia. Pour la première fois depuis ce matin, tu lèves vers lui un regard vraiment reconnaissant. Alors que tu te retrouves plus seule que jamais, il te tend la main.

-Merci, inspecteur... Merci...


lumos maxima
Dim 14 Oct - 1:27
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Aaron Beaconsfield
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La partie s’était terminée dès l’instant où l’artéfact m’avait fait valdinguer contre le mur. J’avais voulu espérer jusqu’au dernier instant qu’Elise m’accorderait sa confiance, mais comment maintenir un lien de fiable après ce qui venait de se passer. Je venais de la maîtriser physiquement après tout… Et même si ce n’était pas pour lui faire du mal, il était difficile d’interpréter cela différemment vu les circonstances?

Suivant les martèlements frénétiques de l’inspecteur Cooper contre la porte. Paul se contenta d’une piteuse excuse et d’une promesse intangible avant de faire demi-tour dès qu’Elise lui somma de rester. Je profitai du fait qu’elle soit dos à moi pour lever de nouveau ma main en direction de Paul et de lier nos esprits télépathiquement afin de lui communiquer mes dernières recommandations. Au même moment, les agents entrèrent à l’intérieur avec toute la subtilité d’un troupeau de bœuf, puis ils se mirent à poursuivre le lycan vers le jardin.

Maintenant dos à ma belle-sœur et momentanément hors de son attention, j’obtins quelques précieuses secondes de solitude que j’usai à bon escient… Je me concentrai sur mon sort télépathique puis m’adressai directement à Paul en sachant pertinemment qu’il n’arriverait pas à me répondre.

Je te rejoins! Ne prends pas trop d’avance je peux nous aider à filer en douce. Prends de la distance et retiens-les le temps que j’arrive.

Si j’avais déjà fui les autorités par le passé et que j’avais les atouts nécessaires pour pouvoir passer inaperçu même en plein jour, je ne savais pas comment Paul réussirait à s’en sortir. Tant qu’il n’était pas transformé, il ne disposait d’aucun atout réel si ce n’est ses sens et sa régénération. Cela étant dit, il restait bien plus costaud que les deux officiers lambda que Cooper avait envoyés à sa poursuite.

Mon message lancé, je brisai la connexion et revint aussitôt au moment présent alors qu’Elise venait tout juste d’être escorté dans le couloir adjacent menant à son bureau avec l’aide de l’inspecteur et de deux autres policiers qui tenaient à s’assurer qu’elle aille bien. Au moment même où j’entendis ma belle-sœur intimer à l’inspecteur de me mettre aux arrêts, je profitai du fait qu’ils aient tout les quatre brisés le contact visuel avec moi pour tisser autour de moi une aura d’enchantement qui me rendit invisible. Les agents revinrent dans la salle avec un air consterné, et tout en zigzaguant près d’eux avec agilité sans les toucher, j’entendis nettement la fureur de Cooper à travers sa voix lorsqu’il s’exclama à la seconde où je le frôlai d’à peine 5cm.

-Quoi?! Il était là il y a pas 3 secondes. Sanchez, Gray, vous me le retrouver si vous ne voulez pas que vous colle le job la plus merdique que vous aurez jamais eu à faire de votre vie!

Je parvins à atteindre la cuisine discrètement tandis que Cooper continua à fustiger ses hommes de m’avoir laissé sans surveillance et dans le temps de le dire, je m’étais mis à courir à grandes enjambées vers la clôture du voisin arrière sans porter attention aux ordres criés par Cooper qui répartit immédiatement ses forces et tandis qu’il retourna vers le camion de police à l’extérieur, les deux autres m’emboîtèrent le pas à travers la cuisine vers le jardin, mais sans réellement savoir qu’ils étaient effectivement sur le bon chemin.

Dès que je fus assuré que le son de mes pas ne me trahirait pas, je m’étais propulsé au pas de course, vers la clôture du voisin à partir de laquelle je m’élançai à la poursuite de Paul et ses poursuivants. Je jetai occasionnellement des regards en arrière afin de vérifier si les deux autres policiers me cherchaient toujours, mais je restai tout de même absorbé tout entier à retrouver Paul.

En effet, je l’avais envoyé vers la chambre d’Alicia pour une raison précise et il avait laissé entendre que son escapade avait possiblement porté fruit. Le sort de ma nièce reposait maintenant entre ses mains et même si Elise ne pouvait pas se l’admettre à l’heure actuelle, nous étions effectivement les deux seules personnes à pouvoir lui venir en aide. J’espérais simplement que j’arriverais à mettre la main sur Paul avant que la police ne nous retrace. J’avais l’impression que la vie de fugitif allait me déplaire au plus haut point…


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Mer 17 Oct - 4:57
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Paul Hugh
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Quand les flics étaient entrés sans se faire ouvrir la porte, Paul avait filé vers la cuisine pour éviter de compliquer sa propre situation en bousculant les agents en prenant la sortie de devant. La porte de côté ferait une bien meilleure issue au scénario qui virait au drame. Le fait d'avoir balancé savoir où se trouvait Alicia avait fait mouche, mais sa mère préférait lui soutirer l'information contraint et forcé avec l'aide des forces de l'ordre ! Paul ne tenait vraiment pas à finir dans une salle d'interrogatoire, à être questionné non seulement sur ce qu'il savait sur le kidnapping, mais aussi sur son identité et son passé.

Paul quittait la maison par le côté quand il aperçut les deux policiers lancés à sa poursuite. Fort heureusement, il était au Canada. Aux US, les policiers américains auraient déjà sorti leur arme de service pour en faire usage quand bien même leur suspect n'était pas armé ! Ceux-là ne pouvaient compter que sur leur endurance. A ce jeu, Paul avait l'avantage de sa forme olympique. Sautant par dessus les barrières et fonçant à travers les haies, il passa d'un jardin à un autre. Les bruits d'un gyrophare, une voiture de police remontait la rue. Il piqua un virage pour longer une maison et mettre de la distance avec la rue et ainsi perdre la voiture qui le pistait. Sa course l'éloignait de la zone résidentielle. Par tours et détours, évitant d'aller se planquer dans un magasin au risque d'être pris en tenailles, il finit par distancer un agent, puis le second. Certes, resteraient les véhicules patrouillant dans les rues. Il abandonna sa veste sur un banc non sans avoir oublié d'en vider les poches et retroussa les manches de sa chemise, histoire de changer un peu de look si sa tenue avait été communiquée par radio.

Yavait un parc pas loin, le Central Park, un grand espace d'où il pourrait surveiller les environs. Il se rapprocha du terrain de golf, se mêlant à la foule. Paul reprit enfin son souffle. Le téléphone d'Alicia était au fond de sa poche. Il se demanda s'il devait appeler Elise. Peut être qu'avec la distance physique, se sentant moins menacée, elle accepterait d'écouter. Sans doute que la police et cet enquêteur seraient tout autant à l'écoute ... Il mit cette option de côté pour plus tard. Avant, il devait avoir des preuves tangibles de l'endroit où se trouver Alicia. Par sécurité, il le bascula en mode "avion" pour éviter d'être géolocalisé. Si Elise découvrait l'absence du téléphone de sa fille et cherchait à appeler son numéro, il le réactiverait ponctuellement.

Paul quitta sa position piquant discrètement au passage une casquette blanche posé sur un caddie et se la ficha sur la tête un peu plus loin alors qu'il se rapprochait du stade. C'est à ce moment qu'Aaron le recontacta par pensées. Ils se retrouvèrent dans l'heure pas loin de l'une des entrées du parc. Le sorcier salua le lycan qui le dévisagea en retour.

- T'as une sale tête. Tiens, ça te sera plus utile !

Aaron avait en effet le visage boursouflé, rouge, griffé, entaillé, il faisait presque peine à voir. Paul lui tendit la casquette pour qu'il camoufle sa tête ainsi facilement identifiable.

- Bon, tu veux savoir ce que j'ai découvert je suppose ? Ils étaient deux, j'ai relevé deux identités olfactives différentes. Mais surtout yavait un nette odeur de sel marin à côté de la fenêtre. J'connais pas trop les Feys, mais se mélanger avec les humains c'est pas leur truc. Et les forêts sauvages autour de la ville, ça ne manque pas. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ... Sauf si vous avez des infos ... J'peux aussi aller me renseigner de mon côté.

Paul pensait aux Reed. Si des Feys se baladent dans Vancouver, il y aura sûrement eu du mouvement. Le clan aura certainement eu vent de quelque chose même si les lycans n'étaient pas concernés. L'information était maigre. Elle pouvait être suffisante pour Aaron suivant ce qu'il savait pour sa part. Allait-il d'ailleurs s'en contenter et partir à la chasse seul de son côté ou aurait-il besoin d'un partenaire particulier pour l'occasion ?
Mer 17 Oct - 11:13
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Aaron Beaconsfield
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Abrité des regards par les particules de magie que j’avais tissé autour de moi pour créer l’illusion d’invisibilité qui me protégeait du regard des passants et des deux policiers qui poursuivaient Paul et que je rejoignis aisément. L’air essoufflé, le plus près avait visiblement l’air en moins bonne forme physique et je n’eus aucune difficulté à le dépasser et à rejoindre l’autre au-devant qui avait pu maintenir le rythme plus longtemps. Toutefois je voyais qu’il commençait à perdre de la vitesse au moment où Paul continuait à gagner du terrain au loin devant de nous deux.

Même avec mon expérience de Parkour ma blessure m’empêcherait d’attraper le lycan qui progressait avec quelques centaines de mètres d’avance sur moi. Les gyrophares illuminaient les environs du quartier et on pouvait entendre les sirènes des voitures de la police vancouveroise qui nous pourchassait, mais en ayant perdu leur fugitif de vue, ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils abandonnent leur traque physique et qu’ils se mettent à solliciter la population. Avec nos noms, et l’identité de la jeune fille disparue, l’inspecteur avait maintenant tout ce dont il avait besoin pour déclencher une alerte AMBER, malheureusement pour nous…

Sachant que notre temps était compté et ne voulant pas attirer l’attention immédiatement sur nous en marchant en pleine rue, je me mis à parler suffisamment fort pour pour permettre à son ouïe surdéveloppée de m’entendre même s’il ne me voyait pas.

-Paul, Paul! C’est Aaron arrête-toi et fais demi-tour. L’interpellais-je avec une voix chuchotée toujours à l’abri des regards

Je dus répéter mon appel à plusieurs reprises entre les passants avoisinants pour ne pas
Je le vis regarder de gauche à droite, cherchant la personne responsable de cette voix qui semblait visiblement sortir de nulle part. Toutefois, son flair permis de situer la source de ma voix à une centaine de mètre de lui de l’autre côté de la rue. Son premier réflexe fut de marcher dans ma direction, mais je le stoppai tout de suite.

-Non attends, il vaut mieux rester à part pour l’instant, forcer les autorités à se diviser. Rejoints moins dans le Central Park d’ici une heure. Je dois m’assurer que ma famille disparaisse de la circulation le temps qu’on sauve Alicia.

Il sembla acquiescer de la tête, puis poursuivre son chemin hors de vue tandis que je bifurquai dans une autre direction. Le sort d’invisibilité que j’avais lancé depuis près d’une demi-heure maintenant commençait à devenir difficile à maintenir. Aussi, je me mis rapidement à l’abri des regards dans une des toilettes publiques du Central Park et laissai tomber ma concentration sur le voile d’illusion qui m’avait permis d’échapper aux sbires de Cooper. Momentanément isolé du monde, je senti l’épuisement et le découragement s’écraser sur mes épaules avec l’implacabilité d’une lame de guillotine descendant vers sa victime. Comment tout avait pu si mal tourner…?!

Je savais pourquoi en fait, mon cerveau comprenait la suite logique des circonstances qui m’avaient emmené à fuir Elise, et à être poursuivi par la police. Le seul et unique responsable était cet imbécile de lycan qui avait décidé de briser de manière aussi irrévérencieuse le secret de notre monde. Comment avait-il pu espérer une autre réaction?! Je n’avais peut-être jamais eu à le dire à un humain mais clairement il fallait y aller avec des gants blancs, pas des gants de boxe!!

Je me laissai glisser vers le sol, ma main voulant instinctivement se porter à mon visage meurtri par les brûlures, les coups de griffes et les gifles que j’avais réussi à parer partiellement ou pas du tout. Avec une tête pareille, je n’arriverai jamais à passer inaperçu très longtemps, il fallait que je me soigne, ou à tout le moins que j’arrive à voiler mon visage d’une autre manière.

Je soupirai avec résignation… Ma situation n’était clairement pas lumineuse, mais je devais me concentrer sur la recherche d’Alice. C’était tout ce qui comptait à présent. Si je devais faire un dernier geste d’adieu à ma belle-sœur et sa fille, c’était bien de m’assurer que les Feys qui l’avaient fait prisonnières nous la rendait en un morceau…

C’était par ailleurs un autre problème extrêmement préoccupant. Des Feys en colère, qu’est-ce qui avait pu les mettre dans une telle rogne? La voix avait parlé de captifs à rendre et de maître à contacter, mais je ne savais aucunement par où commencer?! Je n’aurais pas été aussi inquiet si ce n’était pas du fait que la voix avait parlé d’un Cercle. Un seul Fey je pouvais m’en charger, plusieurs et c’était rapidement un danger mortel. Au moins j’aurais sans doute l’aide de Paul, si j’arrivais à lui pardonner sa monstrueuse erreur…

En attendant, je laissai ma main blessée par les brûlures proches de moi  et je me contentai de tirer mon téléphone de ma poche et de composer le numéro de téléphone de mes parents. La sonnerie sembla s’éterniser indéfiniment jusqu’à ce qu’enfin j’entende la voix de ma mère résonner à travers le combiné.

-Oui allo?

-Maman? Grognais-je difficilement à travers la douleur.

-Aaron? S’enquérit-elle de ton inquiet. Qu’est-ce qui se passe?

-Je ne sais pas, je ne comprends rien… Alicia est disparue, des Feys l’ont kidnappé. Ils sont entrés chez elle la nuit dernière et ont laissé un avertissement sur l’un des murs de la chambre.

-Attends, quoi?! Dit-elle d’un ton qui se haussait à la seconde et qui capta les oreilles de mon père dont j’entendis le « Qu’est-ce qui se passe » de l’autre côté du combiné.

-Ceux qui ont laissé le rituel dans la chambre ont mentionné que je devais libérer les autres captifs, mais je ne sais pas ce qu’il veut dire?! Je n’ai rien fait… L’homme disait d’aller voir mes « maîtres » et que je n’avais que 48h. Je ne sais pas quoi faire…

L’angoisse et la douleur commença à me faire trembler et sangloter. Dès qu’elle me sentit perdre peu à peu le contrôle, j’entendis Margareth me dire avec un timbre posé.

-Écoute-moi, calme-toi Aaron. Concentre-toi. Mon dieu, tu n’as pas l’air bien… Avant toute chose, es-tu blessé?

Entre deux hoquets de peur je parvins à dire un « oui » avec les larmes qui me montaient aux yeux à cause de la sensation croissante de douleur causée par mes multiples brûlures.

-Ok, rends-toi chez le clan Mason. Ils ont ouvert un établissement dans le centre-ville de Vancouver, le Broken Circle qu’ils appellent. Ils vont pouvoir te soigner. On arrive chéri donne-nous quelques…

-Non, non, vous ne pouvez pas venir. Repris-je aussitôt en l’interrompant.

-Pardon?! Tu ne me diras pas quoi faire avec ma petite fille disparue Aaron!

-C’est pas pour ça, c’est qu’il y a un lycan, celui qui a mené Evan à laisser la vie de sorcier derrière lui, il connaissait Alicia. Fouille-moi pourquoi je n’en ai aucune idée, mais l’imbécile à tout dit à Elise. Ce que je suis, ce qu’Evan était et ce qui s’est passé avec elle avec les Feys.

Une série de juron sifflèrent à travers le combiné, et je dus lui intimer maintes fois de me laisser parler afin que je poursuive avec une certaine panique dans la voix.

-Elle a appelé la police et moi et le lycan sommes recherchés au moment où je te parle. C’est la seule fois que je pourrai le faire parce que je vais laisser mon cellulaire ensuite. Cela dit, vous allez sans doute être mis aux arrêts vous aussi très bientôt. Il va falloir que vous disparaissiez vous aussi.

-Oui oui, je comprends… Réchigna ma mère à contrecoeur. Cela dit, rien ne nous empêche de nous rapprocher au moins de Vancouver. Pour l’instant, va voir les Mason et fais-toi soigner. Ils sont là depuis suffisamment longtemps pour savoir ce qui se passe par chez eux, on doit espérer qu’ils vont pouvoir t’en apprendre plus. Nous recontacterons Gary et Melany d’ici demain.

En écoutant les paroles rassurantes de ma mère, je fermai les yeux et me mis à hocher lentement de quête, comme pour renforcer ma conviction.

-Ok… Ok… C’est bon, murmurais-je après avoir repris contenance.

-On arrive chéri, sois prudent… Nous t’aimons fort.

Ces derniers mots avaient été prononcés avec une voix légèrement défaillante. Et j’eus toutes les peines du monde à lui répliquer de même. J’avais tellement peur, mais comment tout pouvait-il basculer aussi vite?! Foutu karma, il ne me semblait pas que je méritais un tel sort…
Cela dit, d’avoir pu parler à ma mère m’avait ramené sur l’essentiel. Alicia devait être retrouvé et chaque minute comptait. Heureusement pour moi et Paul j’avais enfin ma première piste.

Je me relevai difficilement avec la douleur s’amplifiant sur mon visage et je me mis à errer dans le parc avec l’air le plus innocent possible. Me tenant à l’écart de tout et m’abritant de leurs regards derrière les bosquets d’arbres après avoir pris le soin de briser mon cellulaire en morceaux. Les quelques dizaines de minutes qui suivirent m’apparurent interminable. Puis, enfin, je vis la silhouette colossale de Paul apparaître près d’une des entrées.

Une fois à sa hauteur, il me dévisagea d’un air surpris et me tendit simplement sa casquette en me suggérant de la mettre pour m’aider à me camoufler. Une pensée bien aimable à quoi il fit suivre d’une longue explication.

-Bon, tu veux savoir ce que j'ai découvert je suppose ? Ils étaient deux, j'ai relevé deux identités olfactives différentes. Mais surtout yavait un nette odeur de sel marin à côté de la fenêtre. J'connais pas trop les Feys, mais se mélanger avec les humains c'est pas leur truc. Et les forêts sauvages autour de la ville, ça ne manque pas. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ... Sauf si vous avez des infos ... J'peux aussi aller me renseigner de mon côté.

Je ne fis pas mine de porter attention à ce qu’il me tendait et je continuai à le fixer avec fureur sans dire un mot avant de relever le capuchon de mon imperméable et de faire quelques gestes de ma bonne main pour créer une illusion du visage d’un de mes anciens professeurs pour m’aider à me camoufler avant de siffler agressivement à l’adresse de Paul.

-Vraiment, VRAIMENT!! Tout lui déblatérer comme ça?! Mais qu’est-ce qui t’es passé par la tête? Tu t’attendais à quoi, qu’elle t’offre un thé pour que tu lui expliques ?! Quel con, j’te jure…

Ma frustration ayant été partiellement ventiler. J’inspirai dans le vain espoir de me calmer avant de répondre à Paul.

-Je sais que ce sont des Feys, mais je ne comprends pas pourquoi ils en ont après Alicia ou nous. Ils ont pu entrer parce qu’il n’y avait pas de rituel dressé, mais je ne comprends pas pourquoi il n’était pas là. En principe, tu n’aurais même pas pu entrer dans la maison. Du moins, si mon frère avait fait son travail. Enfin, ça n’a pas d’importance pour le moment, je sais que la voix me parlait de captifs à rendre et que je devais contacter mes « maîtres ». Honnêtement j’y comprends que dalle. Pour le moment, j’ai parlé à mes parents et ils m’ont dit d’aller chercher l’aide d’un clan de sorciers dans la métropole. Des amis que je connais peu, mais que mes parents connaissent de longue date. Ils pourront m’aider avec mes brûlures. Et puis ils doivent connaître le milieu surnaturel des environs suffisamment pour nous aider.

Puis, sans attendre la réponse du lycan, je me repris ma route vers le centre-ville afin de trouver ce fameux Broken Circle.


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Sam 20 Oct - 1:30
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Elise Beaconsfield
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Installée au fond de ton fauteuil de bureau, le regard voilé perdu dans des lointains songes amers, un CD diffusant une playlist de Jazz instrumental et un verre tournoyant légèrement dans ta main.... Cette situation a un air de déjà vu, n'est-ce pas Elise ? Tu étais comme ça il y a des années quand ton fils a disparu. Tu avais lutter plus longuement avant de te laisser abattre de la sorte à l'époque mais aujourd'hui, tu t'es battue plus férocement. Malheureusement, on dirait que cela n'a toujours pas suffit puisque te revoilà là, impuissante face aux événements... L'alerte AMBER a été déclenchée il y a maintenant trois heures et l'inspecteur Cooper t'a interdite toute sortie hors de ton domicile. Selon lui, l'agression dont tu as été victime est révélatrice du danger que représentent les ravisseurs d'Alicia mais s'ils sont venus te secouer ainsi, cela pouvait aussi bien être dans le but de te terrifié un peu plus pour s'assurer que tu leur payes la rançon qu'ils exigeront. En toute honnêteté, tu te moques de la somme qu'ils vont demander. Tu es prête à verser jusqu'à ton dernier sou si ça peut te permettre de récupérer ta fille saine et sauve. En tout cas si l'inspecteur a vu juste, ton téléphone ne devrait plus tarder à sonner. Tu restes donc à côté de lui, à regarder les heures qui défilent avec une peine infinie.

Vingt heure finit par sonner. Ton regard se décroche du liquide tourbillonnant dans ton verre pour jeter un coup d'œil à la fenêtre. C'est le soir à présent. La luminosité décroît. Allais-tu finir cette journée sans avoir la moindre nouvelle ou information ? Tu n'en savais rien. Tu étais déjà tellement inquiète depuis tellement longtemps... Tu n'as plus l'énergie de faire les cent pas ou de rager. Amenant ton verre à tes lèvres, tu bois d'un trait le fond de rhum qu'il contient. Sentir le feu de l'alcool descendant dans ton ventre te fait du bien... D'une certaine façon. Tu as besoin de sentir un peu de feu au fond de tes entrailles. Il te faut un espoir, une raison de te battre et d'y croire. Pour l'instant, tout ça ressemble bien trop à la fois où tu as perdu les deux premiers hommes de ta vie.

Les paroles d'Aaron et de son complices hantent encore ton esprit... Un danger que la police ne peut pas affronter, et dont seuls eux deux pouvaient s'occuper, des histoires liées à la famille Beaconsfield...Que d'énigmes dans le noir... La théorie la plus probable que vous aviez mise au point avec l'inspecteur en charge de l'affaire était qu'ils étaient tout simplement les kidnappeurs, ou du moins leurs complices et porte-paroles. Il t'avais assuré qu'une fois l'interrogatoire d'Aaron achevé, il te tiendrait au courant. Il avait l'air curieusement troublé en parlant du jeune Beaconsfield mais il t'avait assuré qu'il n'en était rien. Tu n'avais donc pas creusé davantage, lui laissant le soin de s'occuper de son enquête. Ta tentative d'accélérer les choses en faisant appel à celui que tu croyais être un oncle s'étant soldé de façon catastrophique, tu avais accepté l'idée de ton impuissance.

Des coups résonnant à ta porte te font décoller de ton fauteuil d'un bond. Tu as une lueur d'espoir en te ruant sur la porte. Lueur qui s'éteint cependant assez vite en découvrant un policier d'une trentaine d'année sur le seuil. Il te tend une sorte de petit talkie-walkie.

-Bonsoir madame. Après ce qui s'est produit cet après-midi, nous avons préféré placé votre domicile sous protection policière. Ce dispositif est relié à la voiture qui se trouve devant chez vous. Si vous repérez quelque chose de suspect, enclenchez-le et nous viendrons immédiatement vous voir.

-Je... Je vois. Merci et... Avez-vous eu des nouvelles ? De ma fille, je veux dire... murmures-tu timidement en saisissant le petit appareil.

-Pas encore Madame, je crains qu'il ne faille attendre encore un peu et... il s'interrompt alors que ton haleine lui arrive enfin au nez, Madame ! Vous avez bu ?

-Juste un ou deux verres... Ne vous en faîtes pas. Je suis encore sobre. C'est juste que...

-Ecoutez Madame Beaconsfield. J'ai une fille moi aussi. Je n'ose pas imaginer à quel point c'et dur pour vous mais nous aurons besoin que vous gardiez la tête froide, je vous en prie. Nous mettons tout en œuvre pour traquer les suspects et nous ferons au mieux pour vous ramener votre enfant au plus vite.

Tu acquiesces sans pour autant t'excuser. Après tout, il faudra plus de quelques verres de rhum pour en venir à bout de toi. À une époque, tu en buvais quasiment une bouteille par jour. Enfin, c'était il y a longtemps et tu n'en es pas vraiment nostalgique de ces années-là. Au fond de toi, tu pries que cette journée n'annonce pas le retour de ces jours sombres... Une fois l'agent parti, tu remarques cependant une chose. Avait-il dit "DES suspects" ? Curieux. Aaron leur aurait-il déjà donné une piste ? Peut-être Cooper était-il plus conscient de ce qu'il faisait après tout...

Tes pas te ramènent au salon. Evitant les débris de verre du cadre tombé au sol et de la tasse de thé que tu avais jeté, ils te guident à ton fauteuil. Avachie dans ton fauteuil dans la pénombre, tu n'allumes pas la télévision. Ton regard est fixé sur une petite photo posée sur la table. Tes yeux croisent ceux pétillant de ta fille, photographiée alors qu'elle se rendait à l'école pour la première fois. Comme tu avais été fière ce jour-là, t'en souviens-tu ?

C'est curieux... Tu as toujours pris tant de photos de tes proches Elise. De tout ceux auxquels tu tenais et que tu souhaitais ne jamais perdre. Ces clichés étaient pour toi une manière d'immortaliser de nombreux instants avec eux. Ta manière à toi d'en conserver à jamais la saveur... Pourquoi en ce cas tant de ces personnes que tu photographiais étaient ainsi condamnée a disparaître ? Que ces clichés représenteraient-ils pour toi à présent ? Que seraient-ils ? Des coquilles... Des morceaux constituant les enveloppes de ces fantômes qui vivraient avec toi, t'accompagnant dans ta solitude. Peut-être était-ce ton destin ? La solitude serait ton fardeau, ton châtiment pour avoir cru au bonheur...

Le silence tomba sur la pièce, signe que le disque était arrivé au bout de ses titres. C'était bien ainsi. Le silence était l'écrin idéal pour ton chagrin. Et il n'y avait pas mieux pour mettre en valeur le bruit du rhum remplissant à nouveau ton verre. À combien en étais-tu au juste ? Quatre ? Cinq ?...

lumos maxima
Mar 23 Oct - 21:42
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Paul Hugh
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Aaron lui en voulait énormément d'avoir tout déballé, mais Paul s'en fichait de ses reproches. Les sorciers naissent sorciers, entourés et protégés par leur clan de sorciers. Est-ce que la Bête lui avait demandé son avis avait de le transformer au tout début de sa vingtaine ? Est-ce que quelqu'un l'a guidé, lui a expliqué les tenants et aboutissants de sa nouvelle vie ? Non. Rien. Il s'était fait tout seul, ses propres règles, son propre comportement à avoir vis-à-vis des humains et autres espèces.

Si cela déplaisait à Aaron, qu'il aille donc enquêter de son côté. De toute façon, il n'en savait visiblement pas plus que lui alors qu'il avouait que les Feys en avaient directement après eux, les sorciers. Paul se demandait bien pourquoi il devait continuer à s'en mêler surtout maintenant que la police les considérait comme suspects directs de l'enlèvement et d'autant que son partenaire de circonstance prévoyait d'aller se renseigner auprès des siens. Bref, il n'était pas le bienvenu. Soit, il irait lui aussi se renseigner de son côté.

- OK. On se retrouve plus tard. T'as le numéro d'Alicia ? Recontactes moi.

Paul avait brièvement exhibé le téléphone de la fillette, "emprunté" à son domicile. Les deux hommes allaient se séparer avec aigreur réciproque, chacun irait solliciter leurs sources respectives afin d'obtenir plus d'informations sur les Feys et ce qui pourrait les attendre ... Mais le lycan avait une autre idée en tête. Paul revissa sur son crâne la casquette dont Aaron n'avait pas voulu, le salua et se mit en marche. Il évita les transports publics pour éviter d'être repéré suite au déclenchement du plan AMBER. Bien que le portrait robot n'était pas très ressemblant et désigné que par son seul prénom et une tenue vestimentaire qu'il avait changée, il ne risquait que peu d'être reconnu par un passant surtout sans son acolyte à ses côtés.

Il erra dans les rues pour laisser passer les heures, prit un snack dans une machine distributrice et revint petit à petit vers le domicile d'Elise. Une voiture de police était toujours stationnée devant, un agent sortait d'ailleurs de la maison. Une surveillance particulière avait certainement été mise en place. Seuls les policiers avaient réussi à obtenir la confiance de la mère éplorée. Le soir approchait. Il voulait la revoir, lui reparler. Il n'y avait qu'un moyen en évitant la force : l'appâter.

Paul sortit le téléphone d'Alicia, réactiva le réseau et tapa un texto à destination du numéro de portable de sa mère : Vous pourrez voir votre fille si vous venez MAINTENANT à Champlain Square. Seule. PAS DE FLIC!!!

Il lui avait indiqué le nom d'un centre commercial pas trop loin en voiture. Il y avait un risque qu'elle en touche un mot à la police, mais ils n'interviendraient pas tant qu'il ne les amènerait pas à la fille ou ne menacerait pas la mère. De sa position, il verrait bien Elise sortir de chez elle avec son véhicule. A elle de fournir une excuse bidon si elle souhaitait respecter la consigne dictée pour le bien être de sa fille. Si elle tenait plus à Alicia qu'à elle même, elle s'exécuterait sans prendre de précaution. Il la vit enfin sortir et suivit son comportement.

Paul attendit de voir le véhicule avançait pour descendre la rue qu'elle emprunterait. Il était à pied, mais ne comptait pas la retrouver au centre commercial, il l'attendit à un passage piéton un peu plus bas. La voiture approchait. Visière rabattue, cou enfoncé dans les épaules, il traversa en levant une main pour forcer le véhicule à lui céder la priorité. Celui-ci pilla plus qu'il ne freina. Paul s'approcha de la fenêtre côté conducteur et y toqua pour qu'elle la baisse. Elle empestait l'alcool alors qu'elle l'apostrophait pour réclamer à voir sa fille.

- Poussez-vous, je vais vous la montrer. Promis.

Paul jeta un oeil à gauche puis à droite, voir s'ils étaient suivis ou surveillés, mettant à profit ses sens aiguisés. Il s’engouffra dans le véhicule, son sac à la main, prit le volant et mit sa ceinture juste pour faire taire le bip sonore.

- Attachez-vous.

Elle ne jurait que par sa fille, ne voulait rien entendre de lui. Mais Paul, une main sur le volant, la fixa droit dans les yeux comme pour lui dire qu'il ne démarrerait pas tant qu'elle n'aurait pas mis sa ceinture. Alors, il ouvrit son sac, posa son pc portable ouvert sur les genoux d'Elise. L'écran affichait un logiciel de lecture vidéo qu'il pointa du doigt.

- Alicia.

Ils n'avaient pas réussi à la convaincre en usant de mots, il espérait y arriver avec des images. Certes, elle devait s'en rendre compte, il ne comptait pas lui montrer Alicia en chair et en os, mais juste une vidéo d'elle. C'était mieux que rien et sur le début de vidéo attendant d'être lancée, on devinait bien la silhouette de la gamine dans sa robe blanche. La même robe qu'elle portait une dizaine de jours plus tôt lors de sa dernière fugue. Paul attendit qu'elle enclenche la lecture avec le bouton Play pour faire avancer le véhicule. Il alluma la radio paramétrée par défaut sur un programme de musique classique. Il changea la fréquence pour une playlist plus rock'n roll et poussa un peu le volume pour masquer leur conversation au cas où ils seraient sous écoute.

On devinait aisément qu'il s'agissait d'une vidéosurveillance à la qualité faible, à l'absence de sons et de couleurs. Mais on devinait clairement la fillette dans les bras d'un homme à la stature carrée qui la posait délicatement au sol alors que 2 individus l'air menaçant s'approchaient d'eux. C'était pas très net, mais bizarrement celui qui protégeait la fille sembla prendre considérablement en volume. A ce moment, un agresseur se jeta sur l'homme et l'autre sur la fille, frappant en sa direction mais ayant ses coups comme retenus par un mur invisible, tel un mime ! Les deux premiers opposants se boxaient, mais l'homme aux proportions démesurées prit le dessus et ayant l'autre au loin. Pas très distinct, il semblait avoir maintenant en main une sorte de bâton articulé tel un bras dont il se servit pour frapper l'autre adversaire. Les deux gredins finirent par fuir la scène. Le géant souleva de nouveau la fillette et s'éloigna du champ de la caméra à grandes enjambées.

- C'est comme ça que je l'ai rencontrée.

Changement de chanson à la radio. Les Scorpions passaient. Paul eut un geste de sursaut pour couper le son et tourna brièvement le regard vers Elise avant de le reporter sur la route. Il se contentait de faire le tour du quartier d'abord, prêt à piler la voiture et en sauter pour aller disparaître dans une bouche de métro. Laissant Elise digérait ce qu'elle avait vu et préparait sa première salve de questions. Il prit une dernière fois la parole.

- J'ai menti. Je ne suis pas un ami des Beaconsfield, juste d'Alicia.

Paul ne cherchait pas à rejeter tous les torts sur Aaron ni à se dédouaner. Il voulait juste avouer la vérité, toute la vérité, même s'il n'y a que la vérité qui blesse ...
Jeu 25 Oct - 14:30
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Elise Beaconsfield
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Un bruit. Le seul dans cette grande maison vide. Une simple tonalité précédée d'une vibration rompant le silence pesant qui te tient compagnie... Tu es exténuée par cette journée et par l'alcool que tu as bu dont tu n'as plus l'habitude, pourtant tu bondis de ton fauteuil pour te jeter sur ton téléphone. Ton cœur bondit dans ta poitrine lorsque tu vois le nom d'Alicia s'afficher sur l'écran. Comment était-ce possible ? Avait-elle réussi à se libérer ? Se pourrait-il qu'il ne s'agisse en fait d'une simple fugue ? Est-ce que tout allait rentrer dans l'ordre ce soir ?

Tes doigts tremblent quand tu composes le code de déverrouillage de l'appareil et que le contenu du message se révèle. Il est hélas loin de t'apporter le soulagement que tu espérais. Tu plaques ta main devant ta bouche pour ne pas crier d'horreur en lisant ces quelques mots. Tu sens clairement un ton lourd de menaces dans ce message qui te fait monter les larmes aux yeux. Pourquoi ? Pourquoi s'acharnaient-ton ainsi sur vous, une mère et une fille sans histoire ? Vous ne trempiez dans aucune affaire illégale et n'étiez pas assez riches pour solliciter tant de cruauté. Enfin... tes économies en banque auraient bien de quoi motiver un kidnapping tout compte fait mais au vue de la simplicité de votre mode de vie, tu doutes que qui que ce soit n'ait pu s'en douter...

Pendant quelques instants tu restes ainsi immobile, larmoyante, les yeux rivés sur l'écran sans savoir quoi faire. Tu finis cependant par te ressaisir. Tu sais ce que tu as à faire, ce que ton devoir de mère te dicte de faire. Tu ne sais pas dans quoi tu t'engages, vers quel piège sordide tu te diriges mais si cela pouvait permettre de sauver ta fille, tu dois le faire. Tu dois tout tenter. À côté de sa vie, l'importance de la tienne est réduite à peau de chagrin. Après tout,cela fait déjà longtemps que ta vie seule n'a plus beaucoup d'importance pour toi. Tu n'est que la garante du bonheur d'Alicia, une garante très maladroite certes mais tout de même. C'est à travers elle que tu vis depuis ces dernières années, depuis l'accident qui vous a plongé dans ces tourments...

C'est donc décidé. Tu te rendras au rendez-vous quoi qu'il t'en coûte. Manquant de trébucher en te levant, tu quittes ce nid de lamentations en pestant. Tu savais que ce dernier verre était celui de trop.... Ou alors peut-être n'aurais-tu pas du basculer sur la vodka une fois ta bouteille de rhum finie ?  Mieux vaut ne pas se poser la question. Un observateur extérieur critiquerait certainement le simple fait que tu aies bu un tiers de bouteille de rhum en à peine une heure et demi en de pareilles circonstances alors s'il t'avait vue boire quelques verres de vodka par la suite... Comment te jeter la pierre cependant ? C'est là le réflexe désespéré d'un âme perdant espoir qui tente de garder le contrôle pour ne pas sortir armée d'une batte de Baseball à la recherche d'un faux-oncle dans les rues de Vancouver... Et il faut bien admettre que pour une femme ayant un taux d'alcoolémie dans le sang tel qu'elle pourrait concurrencer Churchill de son vivant, tu a gardé une remarquable lucidité ! Tu t'habilles donc sobrement mais de façon à être sure de ne pas être reconnue. Pantalon en lin noir, chemisier, long manteau de toile, bonnet et écharpe bariolés. Une fois vêtue de cet attirail, tu sautes dans tes bottines et prends même un instant pour te maquiller. Curieux réflexe dans un moment pareil mais tu tiens à être sure que nul ne puisse te reconnaître. Il faut admettre que malgré les nombreuses années qui se sont écoulées depuis la dernière fois que tu t'es maquillée, tu n'as pas perdu la main. C'est sans doute grâce à ton expérience sur scène, à toutes les fois où tu as mis un peu de maquillage à tes étudiants avant qu'ils ne se produisent devant un public pour t'assurer qu'ils n'aient pas l'air trop pâles sous la lumière des projecteurs ou encore parce que tu te chargeais de maquiller ta fille pour halloween... En tout cas, le résultat est impeccable. Tu parait dix à quinze ans de moins ainsi. Satisfaite, tu recules un peu pour jauger ton apparence globale. Tu ressembles plus à une étudiante en art appliqué se rendant au vernissage d'une exposition qu'à une mère au bout du rouleau et c'est exactement ce qu'il te faut. Tu prends ton téléphone et répond à l'inconnu :

-Je me mets en route.

Tu le fourres alors dans ton sac et prends une grande inspiration ! C'est là que les choses sérieuses commencent. Tu dois sortir de la maison sans être vue par les deux agents... Champlain Square n'étant pas tout près, tu vas devoir récupérer ta voiture et ce n'est pas une mince affaire. Heureusement que tu t'es garée un peu plus bas dans la rue hier à cause de travaux de marquages au sol dans ta rue. Tu as râlé en devant remonter toute la distance avec tes sacs de courses dans les bras mais maintenant, tu embrasserais volontiers chacun de ces ouvriers. Grâce à eux, tu pourrais allumer ta voiture sans être repérée tout de suite, les policiers étant placés juste devant ta maison.

Tes clés en main, tu te rends à la porte arrière là où le complice d'Aaron s'est enfui quelques heures plus tôt. Tu ouvres la porte vitrée, la referme discrètement et  te lances à l'aventure. C'est fou de voir comme l'alcool te donne de l'entrain. Peut-être était-ce pour cela que tu t'y étais mise à l'époque ? Ça fait ressortir le peu de courage qu'il y a en toi quand l'espoir t'abandonnes.

Tu n'as aucun mal à te guider dans ton jardin. Tu y as passé tant de temps que tu t'y retrouverais dans les yeux bandés et la luminosité de la lune bien que faible te suffit. Tu ne peux cependant pas espérer pouvoir revenir devant ta maison et avancer dans la rue, les agents te verraient tout de suite. Tu peux cependant traverser la haie pour te rendre dans le jardin de ton voisin. Elle a beau être épaisse, c'est ton mari qui l'a plantée à l'époque et tu sais à quel point elle a été plantée de façon irrégulière. Il te serait donc facile de passer là où l’interstice entre deux pied et large car les branches seraient plus simples à franchir. Tu grimaces cependant en essayant et en comprenant à quel point ce n'est pas pratique. Un enfant pourrait s'y faufiler mais une grande femme comme toi, c'est une autre histoire...  Personne ne se risquerait dans cette broussaille à moins d'avoir une horde de monstres aux trousses. Toi c'est l'inverse, tu la franchis pour trouver des monstres. Des hommes assez monstrueux pour avoir enlevé une petite fille de douze ans. C'est sans doute l'alcool qui parle en toi mais quand ta fille sera sauvée, il vaudrait mieux que Cooper les trouve avant toi ou tu leur promets des représailles dont il se souviendront longtemps.

Une fois de l'autre côté, tu réajustes un peu ta coiffure avant d'enfouir ta masse de cheveux sous ton bonnet. Sans brosse, il n'y a aucune chance que tu ne puisses rattraper les dégâts causés par la haie. Tu contournes ensuite la maison et une fois arrivée le plus loin possible, tu ressors dans la rue. Un rapide coup d'œil vers la voiture de police te confirme que les agents sont toujours en poste. Tu voudrais bien les garder dans ton champs de vision mais tu sis que tu paraîtrais suspecte aussi tu te forces à leur tourner le dos et à adopter une démarche détendue. Tu t'éloignes donc, faisant mine de fouiller dans ton sac à main. Il n'y a aucun bruit de moteur démarrant ou de portière qui s'ouvre qui laisserait entendre qu'ils se sont mis à tes trousses. Quel discrétion Elise ! Tu songes au fait que tu aurais peut-être pu te lancer dans l'espionnage au lieu de devenir professeur.

Une fois dans ta voiture, tu jettes ton sac côté passager avant de démarrer en trombe et de foncer en direction du lieu de rendez-vous. Tu es sortie de la maison maintenant alors au diable la discrétion ! Qui irait deviner qu'il s'agit de toi ?

Tu as cependant à peine parcouru quelques dizaines de mètre qu'un piéton ne décide de traverser devant toi, te coupant la route. Tu piles juste devant lui. Tu serres les dents. Il te fait perdre un temps précieux. Levant la main vers lui, tu beugles dans ta voiture:

-Mais dégage de là, Conna...

Tu t'interromps en reconnaissant son visage. Paul. Il vient de ton côté et toque à ta vitre. Tu l'abaisses et sans  lui laisser le temps d'en placer une, tu demandes :

- C'était vous le message ? Vous avez ma fille ?

Il te répond sombrement, te demandant de lui laisser la place. Tu l'aurais volontiers envoyé promener s'il n'avait pas aussi promis de te la montrer. Tu t'exécutes donc et te rends sur le siège passager. Il s'installe de te demande de t'attacher. Tu manques d'exploser de rire et tu lui réponds d'un ton sec :

-Vous êtes soucieux de ma sécurité à présent ?

Tu finis cependant par céder. Il place alors un ordinateur portable sur tes jambes. Il joue alors une vidéo dessus. L'image est mauvaise mais tu reconnais vite la frêle silhouette en robe de ta fille. Ton cœur se serre dans sa poitrine. Très vite, la scène prend une autre tournure alors que trois hommes entre dans le champ de l'action de l'image. L'un d'eux, nettement plus grand que les autres semble prendre s'interposer alors que les deux autres adoptent une démarche menaçante en regardant ta fille. Ce ne sont clairement pas des policiers. Leurs tenues t'évoquent davantage des voyous. Ce qui suit perd toute cohérence alors que le grand commence à se battre avec un des deux hommes, l'autre fait de grands gestes violents sous le nez d'Alicia toute recroquevillée. C'était bizarre, que cherchait-il à faire ? Voulait-il l'effrayer ? Au coin de l'écran, tu avises de la date. Cela remonte à une dizaine de jour quand Alicia avait fugué. S'était-elle faite attaquer à ce moment quand tu n'étais pas là pour la protéger ? Quelle mère pitoyable tu fais ! Même pas là pour défendre son enfant quand elle avait eu besoin de toi ! Tu te sens vraiment misérable. Le combat tourne vite court et les deux hommes fuient. Le grand prend alors Alicia dans ses bras avec douceur avant de quitter la scène. Un bref instant avant qu'il ne sorte de l'image, à aucun moment tu ne vois son visage mais sa stature massive et ses larges épaules sont assez similaires à celle de l'homme assis à côté de toi.

Tu lances un regard nouveau vers le conducteur. Perdu, confuse.  Il achève alors disant que c'est ainsi qu'il l'avait rencontrée. Il coupe la musique, clairement inadaptée à ce contexte. Puis il avoue ne pas être lié aux Beaconsfield comme il l'avait prétendu plus tôt mais seulement d'Alicia. Après ce que tu as vu, tu es disposée à le croire. Tu avises alors qu'il guette quelque chose dehors. Son regard semble dirigé vers une station de métro. Sa main s'approche dangereusement de sa ceinture. Tu comprends alors ce qu'il compte faire. Tu ne veux cependant pas le laisser fuir. Saisissant son poignet, tu plantes ton regard dans le sien.

-Attendez ! Si vous êtes son ami, alors je vous en prie ! Qui sont ces gens ? Ce sont eux qui ont Alicia ? Qu'est-ce qu'ils veulent ? Dîtes-le moi, je vous en supplie !

Il ne répond pas et pile net. Tu remarque alors la voiture de police au bout de la rue en travers du passage. Derrière vous, une voiture stationnée quitte sa place et allume également ses gyrophares. Tu serres les dents en voyant un homme se tenir à côté de la voiture devant vous. Tu reconnais la haute silhouette de Cooper. Comment a-t'il su ? Tu regardes alors Paul.

-Promettez de me rappeler ! Je suis prête à tout pour Alicia. Je ferais ce qu'il faut pour vous aider.

Tu lui lâches alors le bras. Il prend aussitôt la fuite après avoir promis de le faire. Les agents de Cooper se lancent à sa suite dans la bouche de métro. Il s'avance alors en ta direction. Tu baisses la tête, comme une gamine prise la main dans le sac. Qu'allait-il te dire à présent ?

À ta grande surprise, son ton n'est pas accusateur.

-Vous avez fait du bon travail, Madame Beaconsfield. Il n'ira pas loin dans cette station. Mes hommes vont le coincer. Nous allons vous ramener chez vous. Puis après avoir marqué une pause, il ajoute d'un ton plus sombre :Désolé de vous avoir laissé partir et servir d'appât. Mais nous vous promettons qu'une fois qu'il aura avoué où se trouve votre fille, nous vous la ramènerons.


lumos maxima
Sam 3 Nov - 10:12
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La stratégie de Cooper était indiscutablement torve. User d’une mère épleuré comme appât avait définitivement le potentiel de créer quelques remous parmi ses supérieurs, mais un inspecteur de son gabarit n’avait pas acquis une telle réputation sans prendre un ou deux calculs risqués. Heureusement pour vous Elise, son pari est payant, mais le bonheur des uns est le malheur des autres, c’est bien connu… Comme de fait, Paul vous êtes rapidement pourchassé à travers le métro de Vancouver avec un quatuor de policier à vos trousses. À cette heure tardive de la nuit, il y a peu de gens pour obstruer votre route, mais vous êtes peu familier avec la disposition des lieux.

Vous êtes priés de lancer un dé 25 et d’ajuster votre post en fonction des paramètres suivants.

Que le sort vous soit clément! Ou pas…

Paramètres pour le prochain post:



Sam 10 Nov - 2:27
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Paul Hugh
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Conduisant en deça de la limitation, les yeux de Paul vont et viennent loin devant, sur les côtés, dans les rétro latéraux et d'arrière. Une véhicule suit à distance maîtrisée, une voiture banalisée. Alors qu'il se prépare à se jeter dehors, Elise lui attrappe le bras.

-Attendez ! Si vous êtes son ami, alors je vous en prie ! Qui sont ces gens ? Ce sont eux qui ont Alicia ? Qu'est-ce qu'ils veulent ? Dîtes-le moi, je vous en supplie !

Paul a un temps d'hésitation. La vidéo a marqué sa passagère. Les images ont été plus parlantes que ses explications décousues. L'aurait-il convaincue qu'il était de son côté, qu'il souhaitait l'aider à retrouver Alicia ? Où cherchait-elle à le retenir pour le livrer à la police qui pointait le bout de son nez ? Pas le temps de réfléchir que déjà un barrage se dresse devant eux, l'obligeant à freiner brusquement. La ceinture de sécurité aura servi ! Pas le temps de répondre non plus aux supplications d'Elise qui n'avait eu de cesse depuis leur première rencontre du matin de lui rejeter sur le dos toutes les misères du monde.

-Promettez de me rappeler ! Je suis prête à tout pour Alicia. Je ferais ce qu'il faut pour vous aider.

Pourtant, derrière ses yeux noyés de larme, ses sautes d'humeur, de comportement du fait d'une forte récente consommation d'alcool, il ne distingua aucun manque de sincérité, aucune tournure de phrase à quelconque dessein machiavélique. Non, pour le coup, elle paraissait complétement sincère. Du coin de l'oeil, il voit déjà la cohorte de policiers, agent Cooper en tête, avançaient vers eux. Alors il lui décoche un rapide acquiescement de tête.

- Ne dites rien pour le téléphone !

Peut être encore une fois trop naïf, Paul accepte de lui faire confiance, qu'elle ne parlerait pas de leur prise de contact téléphonique. S'il serait amené à la recontacter, il fera toutefois attention au choix de ses mots au cas où, en dépit de ses espérances, il y aurait d'autres paires d'yeux pour lire ses messages derrière l'épaule d'Elise. Ils lui forceraient sans doute la main pour mettre la ligne téléphonique fixe sur écoute, mais Paul espérait qu'elle refuserait qu'il en aille de même pour son smartphone. Cooper ne pourra pas le faire sans son accord. S'il arrivait malgré tout à passer outre et obtenir un mandat de mise sur écoute, la procédure de mise en application auprès de l'opérateur de téléphonie prendrait de longues heures.

Rassurée par sa réponse, elle laissa le lycan filer tout droit vers la première entrée de métro, poursuivi par plusieurs agents, mains sur leur ceinturon prêts à dégainer. Sautant par-dessus les portillons, il profite de l'arrivée d'un train pour franchir d'un bond les 2 mètres et quelques qui le sépare du quai opposé. C'était sans compter sur l'arrivée d'une seconde équipe. Cooper avait prévu le coup. Ni une ni deux, jouant le tout pour le tout, le lycan décide de les charger avant que eux déchargent leur taser sur lui ! Une charge de l'épaule, un coup d'avant bras dans la gorge, un agent attrapé par le poignet armé et saisi par la gorge pour être projeté sur un collègue et voilà les 4 agents à terre, laissant le temps à Paul de grimper 4 à 4 les marches le menant au hall d'accueil d'où il se dirigea vers la sortie opposée à celle où il avait pénétré.

Après une longue course, des tours et détours, l'emprunt des moyens de transport extérieurs, il finit par mettre fin à sa fuite dans un quartier qu'il connaissait, il les avait semés. Les épiceries ouvertes à cette heure étaient rares. Il en avisa une et se prit une canette, de quoi grignoter. Se posant à l'entrée d'une ruelle sombre lui donnant visibilité sur les véhicules circulant, il sortit un téléphone de la poche intérieure, son téléphone, et composa un numéro qu'il avait préféré mémoriser que de l'enregistrer. Minuit approchait, mais on décrocha assez rapidement.

- C'est Paul.

Son interlocuteur comprit aussitôt que ce n'était pas qu'un simple appel de courtoisie. Paul n'avait jamais utilisé le téléphone, préférant les retrouver en physique au fond de la forêt, quand il avait besoin de se ressourcer. Il raconta sommairement tout ce qui s'était passé depuis les premières lueurs du jour. La sorcière orpheline, enlevée de nuit par des Feys. L'odeur de sel marin. Aaron Beaconsfield, Evan. Les événements relayés par la presse qui n'avaient d'ailleurs pas échappés aux Reed malgré leur éloignement. Son interlocuteur l'écouta attentivement et, en tout premier lieu, il lui conseilla fortement de ne pas se mêler de tout cela, de laisser les sorciers réglaient leurs problèmes tout seul. La police finirait bien par lever l'avis de recherche à l'encontre du lycan après un certain temps.

- Je dois les aider. La fillette.

Il y eut un temps de silence au téléphone, puis des explications commencèrent à lui être donné. L'échange, houleux par moments, dura un certain temps. Enfin Paul raccrocha sans dire au revoir. Rangeant son téléphone, il sentit le poids du second, celui d'Alicia. Il le regarda longtemps. Quoi lui dire ? Comment la rassurer ? Et si Cooper lisait aussi ? Il tapota un bref message, l'envoya.
J'ai une piste. Vous la ramène saine et sauve.

Paul allait pour couper la réception réseau quand l'appareil vibra aussitôt. Aurait-elle répondu si vite ? Ouf non. Aaron lui demandait de rappliquer dans un bar, The Broken Circle. Il y répondit avant de bloquer la réception. On my way
Mer 14 Nov - 16:23
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Ah mes chers, que de rebondissements, que d’imprévus! Jamais je n’aurais imaginé qu’un lycan et un sorcier de votre trempe puisse être mis à mal ainsi par la bravoure et la témérité d’une quinquagénaire dépressive. À croire que le monde ne cessera jamais de m’étonner…

La liberté est trop souvent considérée comme un acquis, mais auriez-vous imaginé en ce matin en apparence paisible qu’elle vous serait aussi précieuse? Maintenant que vous êtes dans le collimateur de l’inspecteur Cooper, sentez-vous l’étau se resserrer? Vous mon cher Paul avez déjà vu l’efficacité redoutable de l’inspecteur Cooper qui était à deux doigts de vous mettre la main au collet… Celui qui était votre allié de circonstance en début de journée est devenu votre ennemi involontaire. Inconscient de votre innocence et du fait que vous êtes en fait les seuls à réellement pouvoir l’aider à remettre la main sur cette pauvre Alicia.

Votre ingéniosité et votre vaillance vous a permis de vous réfugier hors de vue de ce fin limier, mais pour combien de temps encore? Une chose est sûre, le Broken Circle semble être votre seul havre de paix accessible actuellement. Je vous recommande d’en user avec soin… La suite de cette histoire est sur le point d’être écrite!

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Sam 17 Nov - 0:44
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