Mythic Intrigues
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Un monde où les espèces du monde surnaturel vivent dans l'ombre de l'humanité dont ils espèrent rester invisibles. Un univers de conflits, de mystères et d'intrigues
 
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Les prémisses d'une tragédie
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Aaron Beaconsfield
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Aaron Beaconsfield
5 avril 2008, 11h34, Winnipeg, domicile de la famille Beaconsfield.

Assis autour de la table à manger, j’observai silencieusement mon frère qui me faisait face. L’atmosphère était alourdie par le poids d’un stress issu de l’appréhension que provoquait le contexte dans lequel je me trouvais. Je n’avais jamais vécu cette situation, mais j’en avais suffisamment entendu parler pour savoir ce que cela impliquait. Mes parents étaient sur une piste et qu’ils aient convoqué Evan tout en me demandant de les attendre ici ne pouvait signifier qu’une seule chose… ​

Du haut de mes 20 ans, mon insécurité croissante m’emmenait à périodiquement lever mon regard vers ceux de mon frère qui tapait distraitement ses doigts contre la table en regardant dehors. Le printemps était peut-être entamé, mais la quantité record de neige que nous avions reçue cette année faisait prolonger l’hiver encore à ce jour et une épaisse couche de neige recouvrait encore l’extérieur. ​

Il n’avait peut-être pas le même type de nervosité, mais je le connaissais suffisamment pour savoir que cette éventuelle traque le tracassait. Malgré les nombreuses années qu’il avait passé à suivre papa et maman, il m’avait souvent confié que ça ne lui plaisait guère. Mais il le continuait à le faire, par respect pour mes parents et l’héritage qu’ils souhaitaient nous transmettre. Pour ma part, je tenais à peine en place sur mon siège. Mon appréhension se doublait d’une trépidation difficile à contenir et je sentais le besoin de lui poser toutes les questions qui me passaient par la tête. Que savait-il sur le cas? À quoi avions-nous à faire? Est-ce qu’il avait déjà pensé à une stratégie avec les parents? Étais-je réellement là pour les raisons que je soupçonnais? ​

Mon train de pensée fut interrompu par l’arrivée de ma mère puis de mon père qui entrèrent tous les deux dans la pièce en provenance du sous-sol et qui prirent place de part et d’autre de la longue table rectangulaire où nous avions été maintes fois assis toute la famille ensemble pour souper. Je m’étais instinctivement raidi en remarquant un papier roulé dans les mains de mon père, et je joignis les miennes afin de les masser nerveusement dans l’attente qu’ils brisent enfin la glace. ​

-Salut les gars, débuta Lionel après s’être installé dans sa chaise à l’extrémité de la table. Désolé pour l’attente, maman et moi voulions juste vérifier deux ou trois détails.

-Quel genre de détail? S’enquit Evan d’un ton neutre et désinvolte.​

-L’endroit, répliqua Margareth. Nous savons qu’il est là, mais trouver où il se cache depuis son arrivée n’a pas été facile, et en fait on n’en est pas encore sûr.

-Qu’est-ce qui est là? Demandais-je d’une voix que je voulais désintéressée, mais qui trahissait tout l’énervement qui continuait de m’animer. ​

Perdant tout sourire, les traits de Lionel prirent immédiatement une expression sérieuse alors qu’il se tourna vers moi. ​

-J’ai tiré mes ficelles et je l’ai confirmé. Le massacre au parc Nanowin il y a 3 jours, ce n’était effectivement pas rien de naturel. Ils mettent ça sur le dos d’une meute de loups, mais une meute complète n’oserait jamais s’approcher d’un groupe de 15 personnes, même les plus sauvages. Ça ne peut être qu’un lycan…

Un lycan… Pensais-je avec un sentiment visible de hâte. Je me retrouvais à aussitôt m’imaginer la silhouette monstrueuse d’un être mi-homme mi-loup. Comme ceux que j’avais vus dépeints parmi les nombreux ouvrages se trouvant dans la bibliothèque du sous-sol que mes ancêtres avaient rédigés au fil des siècles. Tant d’années dans l’attente d’accomplir le devoir de ma famille allaient finalement prendre fin!​

-Arrête de faire cet air, tu n’es pas ici à la légère Aaron. Reprit aussitôt papa, coupant rapidement ma rêverie. Ta mère a insisté, mais je n’aime pas ça du tout.

-J’ai insisté parce que nous n’avons pas le choix Lionel. Intervint la concernée d’un ton tranchant. Pour qu’un lycan ait tué autant de personnes, c’est qu’il est extrêmement dangereux, et c’est s’il n’est pas en meute. Si nous allons l’affronter, on ne peut pas se permettre de se passer de l’aide d’Aaron, il est jeune oui, mais il est capable de le faire.

-Ok donc, quel est le plan? Qu’est-ce que vous savez et que voulez-vous faire? Reprit Evan d’un ton toujours aussi blasé.  ​

Faisant mine de ne pas prêter attention à l’expression désintéressée de mon frère, Lionel sorti enfin le rouleau qu’il avait à ses côtés, et d’un petit geste de la main, il fit léviter la carte jusqu’au centre de la table avant de la dérouler. ​

-On a pris nos précautions et vérifié avec les autres. Il semblerait qu’il y ait eu une intrusion dans une vieille marina désaffectée le long du Lac. C’est souvent devenu le repère de lycan ou de vampire de passage au fil des ans et par précaution, le clan Locke a érigé un rituel d’alarme pour être prévenu en cas d’intrusion, et il y en a eu une ce matin…  ​

-En sachant cela, reprit Margareth, nous avons vraiment peu de temps pour réagir. Le fauve ne semble pas rester au même endroit plus que quelques jours. Peut-être même quelques heures seulement. S’il s’est arrêté là pour se reposer, le temps joue vraiment contre nous. On s’est organisé avec le clan Locke, et nous allons aller leur prêter main-forte cet après-midi.

-Cet après-midi! M’exclamais-je en ne feignant pas ma surprise. ​

-On n’a pas le choix. Poursuivit ma mère. Il n’y a aucune garantie qu’il reste là encore longtemps, s’il s’y trouve encore…

-Evan, peux-tu contacter Suzan, demanda Lionel. ​

-Oui, ça peut s’arranger, dit-il avec réticence, mais ça ne me dit pas quel est votre plan de match.

-Respire Evan, nous avons appris avec les années que tu ne veux plus être sur le front, et nous ne voulons pas qu’Aaron y soit aussi. Ta mère, moi et les Locke attaquerons le lycan dans la marina, tandis que toi, Susan et Aaron serez à proximité, prêts à intervenir en cas de besoin.

J’aurais été tenté de rouspéter, mais depuis que j’avais su que le combat était imminent, la peur avait pris nettement le dessus de mes pensées. J’étais sur le coup extrêmement nerveux à l’idée d’affronter une créature aussi violente, sauvage et dangereuse, mais de savoir Evan à mes côtés me rassurait plus qu’il ne pouvait le croire surtout si nous étions seulement là en cas de renfort. ​

-La marina est à deux heures de route d’ici, perdues au milieu d’une petite forêt le long du lac Winnipeg. Evan ira chercher Suzan tandis que nous deux et ton frère irons directement rejoindre les Locke sur place. On se retrouve ici, non loin de O’Hanly avant de faire la suite du chemin ensemble.

-D’accord, est-ce que vous apportez votre stock, où j’apporte le mien aussi? Demanda mon frère en se levant. ​

-Non laisse-faire on s’en chargera. Tu dois déjà aller chercher Suzan, alors ne perds pas ton temps à chercher pour de l’équipement qu’on a déjà. À nous trois on fera le tri de ce qu’il nous faut rapidement. Prends de l’avance, on se revoit dans deux heures.

Sans plus tarder, le concerné nous fit ses au revoir, puis quitta la maison précipitamment en me laissant seul avec mes deux parents qui tournèrent tous les deux leurs yeux vers moi. Un silence pesant s’installa alors que je les sentais tous deux argumenter silencieusement par télépathie.   ​

-Vous avez vraiment besoin de faire ça? Demandais-je agacés en sentant l’énergie magique reliée leurs deux esprits. ​

Ils cessèrent momentanément, et sourirent avec un air navré.  ​

-Pardon chéri, c’était impoli, répondit Margareth avant de tendre sa main vers moi pour serrer doucement celle qui s’y trouvait. Ton père a voulu me rappeler que tu étais vraiment jeune, plus encore que nous l’étions nous-mêmes lorsque nous avons débuté, et qu’il n’aimait pas du tout l’idée de t’emmener aujourd’hui. Il pense que ça devrait être ton choix et honnêtement, là-dessus, je suis d’accord. Est-ce que tu voudrais nous accompagner sur ce cas?​

J’avais ma chance, la porte était là, grande ouverte. Il ne me suffisait que de dire non... Cela dit, je n’avais pas le tempérament calme et passif d’Evan. ​

Par conséquent, aucun d’eux ne fut vraiment surpris en me voyant simplement hocher de la tête et commencer à ranger la table. Je n’étais plus un enfant, et si ma famille allait se mettre en danger, je ne pouvais faire autrement que consentir à suivre leur exemple. ​

Dans l’heure qui suivit, nous avions rempli la voiture de ce dont nous avions besoin pour la tâche qui nous attendait et nous démarrions en direction du petit village de O’Hanly par lequel nous allions lancer notre recherche une fois pour toutes. ​

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Paul Hugh
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Printemps 2006


Lentement, les paysages blancs d'Alberta laissèrent place aux décors tout aussi blancs des prairies enneigées du Saskatchewan en ce long hiver glacial qui touchait à sa fin. Pensif, Paul contemplait cette vue merveilleuse à travers la vitre du gros porteur qui l'avait pris en stop à un relais autoroutier où les chauffeurs avaient leurs habitudes. Il repensa à sa dernière conversation avec James Reed, il se revoyait faire ses bagages...

Cela faisait maintenant une poignée de semaines depuis qu'un visiteur était venu au repère, apportant des nouvelles fraîches de l'Est, notamment des rumeurs de massacres perpétrés par l'un de leurs congénères. Paul était à ce moment là hébergé dans le clan des Reed qui l'avaient recueilli et aidé à comprendre son alter ego qui sommeillait en lui, faisait partie de lui. Grâce à leur aide précieuse et généreuse, il avait appris avec du temps, beaucoup de temps, de la patience et de la volonté à mieux cerner son autre lui, à lui parler, le dompter, à fusionner avec lui. Mais intérieurement, son double restait et resterait pour toujours pour lui plus une malédiction qu'un don.

Jusqu'en ces milieux des années 2000, pleine effervescence de l'internet avant l'ère des smartphones, Paul s'était replongé dans l'informatique avec cette capacité de vivre une nouvelle vie personnelle mais aussi professionnelle à distance, via les réseaux de communication. Cela l'avait occupé utilement ces dernières années et lui apportait au final un peu de revenus.

Lorsqu'un jeune Lycan débarqua un jour avec son baluchon. Les Reed l'accueillirent comme ils l'avaient fait auparavant pour Paul. Il raconta brièvement sa vie, sa transformation quelques mois plus tôt ... C'est là que son récit attira l'oreille de Paul. Tout comme lui, le nouvel arrivant était un rescapé d'un massacre d'un groupe de jeunes près d'un bled, dans la campagne lointaine, plus à l'ouest. La description physique qu'il fit de ce Lycan, le regard que Paul échangea avec James Reed, ne laissèrent pas de place au doute. La bête sauvage avait refait surface, plus à l'Est. C'était décidé. Malgré les années qui s'étaient écoulées, malgré le temps investi à se reconstruire et à aider la communauté, il allait rassembler ses économies, ses maigres affaires et se lancer sur les traces de celui qui avait fait de lui l'être surnaturel qu'il était devenu. James tenta une dernière fois de le retenir :

- Ne pars pas Paul, tu as un foyer ici, tu y as ta place. Je sais que tu te poses encore des questions, mais ce n'est pas en allant là bas que tu trouveras tes réponses. Paul, depuis tout ce temps... Laisses le passé derrière toi.


Mais devant l'air déterminé de son interlocuteur, James n'insista pas et tendit une main amicale que Paul saisit.

- Reviens quand tu le souhaites, tu seras toujours le bienvenu.

Paul franchit les reliefs de Colombie Britannique à pied. A Calgary, il commença à faire de l'auto-stop. Le soir venu, un motel ou un bout de banquette dans un relais autoroutier lui suffisait pour retrouver quelque force et sommeil pour poursuivre sa route. De camion en camion, il finit par atteindre Winnipeg. Le dernier transporteur le déposa à l'entrée d'une zone industrielle, à proximité du zone de frêt et d'interconnexion avec le transport ferroviaire.

Un panneau lui indiqua qu'il se trouvait sur l'avenue Logan. Il marcha un peu et s'arrêta au premier resto trouvé. Des sushis. Il avait une faim de loup, mais du poisson cru avec plusieurs bols de riz le substanteraient pour la journée. Ses pas l'amenèrent de droite à gauche, le temps de dénicher un plan touristique mais toutefois assez précis de la ville et ses proches environs. Pour la nuit qui était déjà tombée depuis un moment, il jeta son dévolu sur un hôtel excentré dans le nord-ouest, mais accessible pour son porte-monnaie. Dans le hall d'accueil exigu, il s'empara d'une pile de vieux journaux et magazines, juste ce qu'il lui fallait ! Une douche fraîche calma sa nervosité, son impatience. A l'extérieur, le ciel était dégagé, on devinait les étoiles à travers une fine brume nuageuse.

Saisissant les papiers froissés, il les classa par ordre chronologique. Le plus ancien daté de février de l'an passé. Les actualités politiques, sportives et people ne l'intéressèrent nullement. Seuls les faits divers parlant de morts ou juste d'agressions pouvaient le mettre sur une piste. En dehors de crimes crapuleux, de violences conjugales, d'accidents domestiques ou de la route, rien ne l'aiguilla sur une quelconque piste surnaturelle. Le dernier magazine au papier glacé et lisse datait du jour même, 3 avril. La couverture illustrait un loup sur fond de forêt. Un gros titre accrocheur. Paul tourna frénétiquement les pages pour aller à l'article qui s'étalait sur 3 pages et lut rapidement les paragraphes. La veille, des autochtones avaient retrouvé les cadavres d'un groupe d'une quinzaine de randonneurs dont des scientifiques. Les autorités "compétentes" de la région avaient déclaré mettre ce massacre sur le compte d'une grosse meute de loups. C'était son homme ! L'article était illustré d'une carte du parc Nanowin, au nord de Winnipeg. Le groupe d'expéditeurs était resté sans nouvelles pendant 48h. 1 à 3 jours s'étaient écoulés depuis l'attaque.

Il se leva à la première heure, rendit les clés de la chambre. Par chance, un concessionnaire automobile était juste à côté de l'établissement. Paul y loua une voiture et prit la direction du Nord. Cela faisait 2 heures qu'il roulait quand l'appel de la faim retentit. Il n'avait en effet rien pris depuis près de 24h. Un panneau sur la route indiquait un magasin dans un bled à la première à gauche. Il tourna. Le store était fermé et le petit village côtier désert portant le nom de O'Hanly. Cette marina ne devait fonctionner qu'aux beaux jours. Personne à l'horizon. Paul fractura la porte du magasin, s'empara de conserves et laissa un billet sur le comptoir. Assis sur le capot de sa voiture, il dégusta son repas froid.

Paul allait pour repartir mais se ravisa. Il jeta un oeil à son véhicule, plus destiné à de la ville qu'à de la route de campagne. Ma foi, il pourrait se déplacer tout aussi vite à pied ! Mais de nuit ... Un nouveau tour au magasin pour y dénicher une carte plus détaillée de la région et la fourrer dans la poche arrière de son pantalon. Il patienta jusqu'à 20h que le soleil se couche. De nuit, une fois mutée en loup-garou, il mit à peine une heure en longeant le lac pour atteindre l'orée du park Nanowin en évitant les rares lieux d'habitation. Une dernière ville avant les étendues forestières sauvages émettait une grande source de lumière. Là, les autorités avaient établi un camp de base où ils avaient déjà rapatriés les cadavres ou du moins ce qu'il en restait. Aucune information intéressante ne parvint à ses oreilles. Il plongea dans la forêt. Elle couvrait un large territoire et les dernières neiges commençaient à fondre. Difficile dans ces conditions de traquer la Bête.

Les heures s'écoulaient et Paul le lycan n'avait trouvé aucune piste exploitable. Il étendrait son périmètre de recherche le lendemain. Il était l'heure de rentrer là où il s'était arrêté. De retour à la marina, il reprit forme humaine, renfila ses vêtements et alla s'étaler dans un coin du magasin après s'être enroulé dans une couverture.

On était le 5 avril au petit matin...

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Ven 15 Juin - 12:15
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Aaron Beaconsfield
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5 avril 2008, 14h10, O’Hanly.

Les deux heures qui nous séparèrent du petit village de O’hanly passèrent avec une lenteur qui n’avait d’égal que mon angoisse. Je ne dis pas un mot du voyage et mes parents ne firent rien pour engager la conversation. Je sentais le stress peser lourd sur la conscience autant de mon père que de ma mère qui semblait être aussi perdue que moi dans leur pensée. Ils n’en étaient pourtant pas à leur premier rodéo, mais de toute évidence, chaque traque conservait son lot de risque.

J’avais une autre théorie cependant… En effet, de toutes les créatures surnaturelles pouvant menacer les humains, les Feys et les vampires avaient souvent encore suffisamment d’intelligence pour savoir fuir lorsqu’une cause était perdue.  Dans le cas d’un lycan, certains n’avaient plus aucun contrôle une fois transformé, et la sauvagerie du monstre qui sommeillait en eux pouvait les pousser à lutter jusqu’au bout, à moins d’être bien préparé et en large supériorité numérique, le risque était bien présent… C’était pour cela que les Locke avaient volontiers accepté notre aide, nous n’avions pas de place pour l’erreur.

Tournant sur l’une des rares rues du petit hameau de O’Hanly, nos pneus se dirigèrent en direction de ce qui était indiqué comme étant la plage des environs, mais avec la température exécrable dans laquelle nous nous trouvions, il était clair que cette dernière serait déserte et comme de fait, nulle ne s’y trouvait si ce n’est la voiture noire du clan Locke qui discutait nonchalamment sur le côté de celle-ci en nous attendant. J’avais rencontré fréquemment les membres de leurs clans, mais nous restions tout de même dans une relation plus professionnelle que cordiale.

Aujourd’hui, il n’y avait que Bridget et Darien. Les deux enfants de la famille étaient les seuls à pouvoir répondre à l’appel puisque le doyen Locke était décédé l’hiver dernier d’un cancer du poumon et la mère pour sa part était beaucoup trop âgée. Néanmoins, avec 7 sorciers compétents. Ce lycan n’avait aucune chance vraiment…

L’Aînée du duo, Bridget, s’avança la première et entama la conversation avec un grand respect.

-Lionel, Margareth, Aaron, ça fait bien longtemps. Commença-t-elle en serrant nos mains les unes à la suite des autres tandis que Darien à ses côtés attendit son tour avec une expression amicale.

-C’est bien trop vrai. Répondit Lionel en souriant à son tour. Evan et sa femme seront bientôt là, mais on peut sans doute commencer. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire.

-Pas grand-chose enchaîna Darien en serrant nos mains. La marina est abandonnée depuis des décennies maintenant et elle appartenait à un habitant de O’Hanly qui avait une cabine de chasse à l’époque et qui permettait à lui et ses amis d’abriter leurs bateaux durant leurs expéditions. Cela dit, elle semble attirer les sangsues et les fauves comme un aimant. Depuis les 4 dernières années, il y a eu 9 intrusions, sans compter celle de ce matin.

-Avez-vous déjà vu les lieux? Demanda Margareth.

-La marina est assez spacieuse même si elle ne tient debout que par un cheveu… Cela dit, le plan a changé. Notre mère vient de nous appeler. Elle a senti que le lycan est sorti il y a peu, donc si on est malchanceux il a probablement quitté les parages. Par contre, dans l’éventualité où il revienne bientôt, c’est notre chance de lui tendre une embuscade.

Lionel souffla un juron à peine audible en entendant les paroles de Darien. Nous étions donc peut-être trop tard…

-Si c’est le cas, reprit Margareth, la seule chose qu’on puisse faire c’est de s’y rendre et de nous préparer. Dès qu’Evan arrivera, on se mettre en route. [/color]

Sur ces mots, notre petite troupe se mit aussitôt au travail. Nous avions tout l’équipement dont nous avions besoin pour faire face à notre adversaire et il fut donc équitablement réparti entre chacun de nous. Nous avions donc tous un pistolet à dards tranquillisants contenant un concentré liquide d’aconit, un couteau de chasse dont l’étui était enduit d’une huile saupoudrée d’aconit pour que la lame en soit toujours recouverte, de l’équipement médical prêt à utilisation, un talkie-walkie pour chacun de nous, et finalement des provisions pour nous garder énergisé. Pour compléter notre équipement, ma mère tendit ensuite à moi et à mon père une bague en argent toute simple en apparence ornée d’une améthyste. Tandis que Lionel, visiblement familier à l’objet qu’elle lui avait tendu, continuait à s’équiper, ma mère me dit d’un air qui se voulait nonchalant malgré les circonstances.

-Je me suis dit qu’il valait mieux pallier à tes faiblesses. C’est un anneau de vol. Il te permettra de t’envoler rapidement hors de danger si tu en as besoin.

-Merci m’man, répondis-je avec gratitude en prenant l’anneau et en me le passant au doigt avant de l’enserrer dans mes bras.  

Nous avions de la chance d’avoir une artisane aussi émérite dans la famille, même si je sais qu’elle ne faisait que me le prêter, mon appréhension fut tout de même amoindrie de savoir que j’avais cet atout à ma disposition.

Le temps qu’on termine de s’harnacher, on entendit tous le bruit des pneus crissant sur la neige qui tapissait encore le sol annonçant l’arrivée de mon frère. Dès qu’Evan et Suzan nous eurent rejoints, ce fut une question de temps avant que nous laissions nos voitures sur les rives du lac et que nous nous avancions vers le bois morne et dénué de feuille qui nous faisait face. Nos deux guides étant familiers avec l’endroit, il nous fallut qu’une heure tout au plus avant d’atteindre notre destination. Avant même de l’apercevoir, Bridget et Darien s’arrêtèrent et firent volte-face.

-Si le fauve est sorti, il vaut mieux ne pas prendre de chance et commencer à patrouiller tout de suite. L’avantage c’est qu’il n’a rien pour se cacher vraiment, et on le verra venir.

-Vous menez le bateau ici, nous sommes là pour vous aider, assura Lionel en se tournant vers Evan, Suzan et moi pour nous faire un clin d’œil. Dans quelle direction se trouve la marina?

-Tout droit, vous continuez encore un bon 600m et vous atteindrez la zone. C’est une grande clairière défrichée et à part la cabine de chasse en ruine et la marina il n’y a rien d’autre. Vous ne pouvez pas passer à côté.

-Parfait, dit Suzan de sa voix délicate. Nous serons prêts à intervenir si jamais vous avez besoin. Gardez vos radios près de vous et n’hésitez pas à nous appeler.

Un hochement de tête entendu fut échangé entre les différents membres de notre petite troupe, et après un dernier regard échangé entre mes parents et moi, j’emboîtai les pas de mon frère et sa conjointe pour marcher en direction de la petite marina tandis que les 4 autres se réunirent pour se consulter une dernière fois avant de commencer à faire leur patrouille.

Notre procession se poursuivit durant environ 5 minutes, et lorsqu’on franchit la lisière de la forêt pour atteindre la clairière, Evan ralentit pour se mettre à ma hauteur et me demanda avec simplicité.

-Comment tu te sens?

-Pour vrai, j’ai vraiment peur…

-Je ne t’aurais pas cru si tu avais dit le contraire. Répondit-il avec un sourire dans la voix. T’en fais pas, les parents ont fait ça des dizaines de fois et nous sommes là en back up seulement. On aura sans doute rien à faire.

Il avait conclu sa phrase avec un air confiant et calme qui me rassura un peu. Tout serait sans doute terminé dans le temps de le dire. Je m’inquiétais pour rien.

Nous approchâmes donc lentement mais sûrement de la porte fermée et complètement délabrée qui semblait mener à l’intérieur de la marina que nous savions maintenant déserte près du lac.

Degré d’expertise d’Aaron, Evan et Suzan:

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Mer 20 Juin - 20:19
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Paul Hugh
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5 avril 10h29


Finalement son repos aura été de courte durée, du bruit l'avait tiré de son sommeil agité. Paul se redressa rapidement et sortit de son abri pour la nuit. Dehors, à la fraîcheur du jour, un calme profond régnait. Malgré tout quelque chose clochait... Il alla à son véhicule s'apprêtant à partir vers un autre coin de la forêt quand il remarqua des empreintes un peu plus loin dans la neige. Des empreintes de loup. Certes, il était revenu sous sa forme surnaturelle, mais il connaissait ses propres marques. Et celles-ci, mélangées aux siennes étaient différentes ! La Bête l'avait suivi ! Pourquoi ne s'en était-elle pas prise à lui ? Solidarité entre membres de la même espèce, trop repue, simple curiosité ? Ou préparait-elle une attaque surprise ?

Ses traces se perdaient ensuite sur le bitume de la route. Paul regarda des deux côtés. S'était-elle éloignée vers l'est côté forêt ou au bout de la route menant à la marina ? Autant en avoir le coeur net au plus près. Et c'est à pied qu'il parcourut rapidement les quelques kilomètres jusqu'à cet espace côtier composé uniquement de 2 bâtiments : la marina et une maisonnette. Il pénétra dans celle-ci par la porte béante, usure du temps. La maison de chasse était vide hormis quelques meubles massifs. Paul mit en alerte ses sens aiguisés, à l'affût de la moindre odeur animale.

Au lieu de l'odeur musqué d'un fauve, c'est celle de la poudre qu'il huma ! Son odorat le guida vers la lourde armoire en bois massif et vide. Grimpant sur une chaise et tâtant le dessus, il dénicha un vieux fusil de chasse à double canon et une boite de cartouches. L'arme était couverte de toiles d'araignée et de poussière avec les années et risquait fort de lui exploser au nez au premier tir, mais il s'en fichait. Avec minutie, il la nettoya avec un morceau de chiffon et la chargea de 2 cartouches. Les cartouches restantes finirent dans une des larges poches de sa veste.

Resté la marina, bâtiment d'une dizaine de mètres de hauteur, le double en longueur fait de poutrelles métalliques et tôles toutes fortement rongées par la rouille. A l'intérieur gisaient les carcasses de 2 bateaux. Aucun relent ne mit ses sens en alertes. Par précaution, il alla prudemment jeter un oeil aux navires abandonnés. Le premier, un voilier de plaisance au mât et ponton défoncé, avait son bois gonflé par l'humidité et la mousse. Le seconde était un petit navire à moteur. Une cabine intérieure était accessible par une poignée de marches. Des emballages alimentaires et autres déchets jonchaient le sol indiquant que le lieu avait été longtemps et souvent squatté. Par qui, quand ? Les détritus semblaient dater. Il n'eut pas le temps d'approfondir son enquête que des voix au loin parvinrent à son oreille. Paul capta la fin d'une conversation :

- T’en fais pas, les parents ont fait ça des dizaines de fois et nous sommes là en back up seulement. On aura sans doute rien à faire.

Paul se précipita jusqu'à l'enceinte du bâtiment et colla son oeil à un trou. Trois personnes se dirigeaient à pas mesurés vers la marina, vers lui. Une femme, deux hommes dont l'un, le plus jeune, portait un couteau de chasse dans son étui à la cuisse, clairement visible. Mais Paul était sûr qu'ils n'avaient pas ni look ni l'attitude de chasseurs. En cet instant, il oublia la Bête et se focalisa sur ce trio qui faisait pas en sa direction. Hors de question de sortir, il serait à découvert. Son fusil serait plus efficace à courte portée, il allait les attendre à l'intérieur d'autant qu'ils avançaient de manière décontractée comme ne s'attendant pas à sa présence. Mais alors que venaient-ils faire ici ?

La marina avait une grande entrée sur le devant, une porte coulissante largement entrouverte pour laisser passer des bateaux. A l'opposé, une ouverture plus grande donnant sur le lac et un appareillage de treuils pour soulever les navires pour les sortir de l'eau ou les y remettre. Mais Paul n'envisageait pas trop de plonger dans l'eau glaciale qui ralentirait sa progression. Sur un des deux autres côtés, il repéra une faiblesse dans la paroi de tôles rouillées. Un coup de pied ou d'épaule lui permettrait de se frayer à cet endroit une sortie express vers l'extérieur. Pour les accueillir, pas trop près de la paroi trouée pour ne pas alerter leurs sens, il se blottit derrière la carcasse du voilier, fusil prêt à l'emploi.

Leurs voix s'étaient tus, ils approchaient prudemment. Leurs pas passèrent l'entrée principale. Paul alors bondit littéralement de sa cachette et les mit en joue. A leur air déconfit, il les avait visiblement fort heureusement pris en surprise.

- Vous avez 3 secondes pour commencer à me dire qui vous êtes et ce que vous cherchez.

Le temps de voir lequel des trois prendrait le lead pour parler pour leur groupe, Paul commença à mettre sa menace à exécution et enclencha le chien d'un premier canon de son fusil.

- Un !

Peu convaincu par ce qu'allait lui raconter celui qui prendrait la parole, il allait continuer le décompte quand un crachotis bizarre se fit entendre. Quand le bruit se reproduisit, Paul comprit d'où ça venait : ils avaient un talkie-walkie, ils n'étaient pas seuls ! En dehors de parasites, aucun son, aucune voix n'était clairement audible. Le ou les autres groupes étaient trop loin. Paul réalisa qu'ils étaient plusieurs après lui ... ou alors ... Alors il repensa à ce moment là à la Bête qui était toujours là dehors, quelque part, peut être aux prises avec l'autre groupe de chasseurs !

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Ven 22 Juin - 17:40
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Aaron Beaconsfield
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Notre inattention nous coûta cher…

Dans les quelques instants qu’ils nous avaient fallu pour reprendre contenance, le tas de débris devant nous explosa en tout sens sous l’effet du lycan qui en jaillit et qui bondit toute griffe dehors en direction d’une embarcation à proximité.

En cet instant, je sentis mon cœur arrêté de battre un court instant. Il était gigantesque! Il devait être pas loin de 3m de haut et notre premier assaut l’avait mis en rogne… Les babines retroussées, de longs filets de salive coulant hors de gueule aux crocs acérés et un grondement furieux faisant vibrer le sol de la marina en attestait aisément. D’où il se tenait, nous pouvions tous voir les deux trous fumants qu’avaient laissés les sortilèges de mes comparses, mais ils se refermaient déjà. Il allait falloir le bombarder de la tête au pied sans doute pour espérer le stopper pour de bon…  

Le lycan saisit la petite chaloupe de pêche d’une main et, merci aux muscles puissants qui étaient aisément visible malgré sa fourrure noire comme le jais, il le lança sur nous avec une facilité déconcertante. Le tout s’était passé en un coup de vent et Evan avait à peine eu le temps de lever son pistolet et sa paume ouverte que le bateau était déjà en vol plané vers nous. La fléchette et le rayon de lumière argentée percuta le bateau et le perça de part en part, mais ce ne fut pas suffisant pour le stopper et ce dernier s’écrasa contre le mur d’énergie qui nous entoura et vola en éclat comme du verre s’étant éclaté sur un plancher de céramique.

Le projectile improvisé nous ayant bloqué la vue un instant, on ne vit pas notre adversaire bondir hors du bâtiment, en revanche le son des tôles fracassées fut un indicateur tout aussi fiable.

-Il est sorti!

-Vite faites demi-tour!

Cependant, la rapidité du fauve n’était pas à sous-estimer… On sentit la structure de la marina  être ébranlée sous les coups de butoirs de la créature qui avait visiblement notée, tout comme nous, qu’elle avait toute la solidité d’un château de carte. Conséquemment, avant qu’on ait eu le temps de sortir, le toit s’effondra sur nous et bien qu’on ne reçut rien du tout, je crispai légèrement mes lèvres sous l’effort qu’il me fallu rassembler pour maintenir la protection qui nous entourait de son halo bleu. Je pouvais encore tenir le coup, mais le poids des tôles pesait lourdement le dôme de magie et nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre, le lycan comptait sans douter aller prêter main-forte à l’autre!

-Suzan, aide-moi à nous débarrasser de ça! Dit Evan en rangeant son pistolet tout en pointant les débris qui menaçaient de nous tomber dessus.

Aussitôt, le couple rassembla de nouveau entre leur mains une énergie lumineuse d’évocation qu’ils propulsèrent vers le haut. Créant deux arc-de-cercle destructeur qui firent voltiger les débris nous recouvrant de part et levant nous libérant de notre prison improvisée.

Une fois qu’il nous fut possible d’observer les environs, un rapide balayage nous révéla que notre ennemi tentait effectivement de rejoindre son congénère! On ne pouvait pas le laisser faire. Un seul lycan était déjà suffisamment difficile à combattre, les quatre autres peineraient à faire face à un deuxième et il nous faudrait trop de temps pour aller leur prêter main-forte. Nous n’en avions pas l’intention  

Ce fut Suzan qui fut la plus rapide à réagir, et d’un autre geste de la main qui semblait chercher à agripper le lycan malgré la distance, elle réussit à stopper net l’élan de sa cible qui, malgré ses efforts, se trouva soulevé de terre par un sort de télékinésie. Grognant sous l’effort que cela lui demanda, elle ramena sa main par-dessus elle comme pour tirer vers nous et se retrouva à projeter le lycan à travers toute la distance de la clairière qu’il venait de parcourir pour le faire tomber à nouveau dans le tas de débris qu’il venait de créer à une vingtaine de mètre de nous.

-Au pied. Dit-elle dans un souffle en se redressant à l’adresse de la créature.

Ça ne sembla pas lui faire beaucoup d’effet si ce n’est l’enrager davantage et ses deux yeux de loups furieux se rivèrent sur nous alors qu’il se remit sur ses pattes postérieures avec l’air de vouloir bondir vers nous. Toutefois, il semblait indécis, et cette hésitation permis à Evan et Suzan de lancer une nouvelle attaque dans sa direction. Deux traits de lumière, un argenté et un autre vert émeraude menacèrent de percuter le lycan d’un instant à l’autre.

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Mer 27 Juin - 19:51
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Paul Hugh
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Un regard fut échangé entre la femme et le plus âgé des deux hommes. C'était le leader du groupe et il demanda à ses compères de lever les mains avant de prendre la parole.

- Hey ho, calme-toi mon gars! Nous sommes venus squatter l’endroit. On vient de O’Hanly et c’est souvent fréquenté pour prendre du bon stuff loin des yeux curieux.

L'explication était foireuse tout autant que son pas de côté pour mettre à l'abri le plus jeune qui... à y regarder de plus près avait un air de ressemblance. Paul plongea son regard dans le sien, il paraissait effrayé. Ils savaient donc qui il était, de fait Paul sût aussitôt qui ils étaient. Ils venaient pour lui, mais il ne comptait pas se laisser prendre ! Foudroyant de son regard noir son vis-à-vis, il appuya sur la gâchette. En face, le jeunot avait lancé ses mains en avant. Après une longue seconde, le coup de feu partit dans une gerbe d'étincelles et de fumée. Les éclats furent arrêtés par un écran magique, satanés sorciers !

Le couple s'était préparé également et lancèrent leur sort. Paul sentit deux impacts de force sur sa poitrine et fut projeté en arrière dans un tas de décombres où il fût littéralement enseveli. Légèrement sonné, il entendit la femme appeler les renforts via son talkie. De son côté, le leader avait sorti une drôle d'arme à feu, non pas une arme à feu, une arme conçue pour un tout autre type de projectile. Le 3ème avait, quant à lui, dressé un plus large plus bouclier. Ils s'avançaient maintenant tous trois sur lui, ça allait barder ...

Paul n'avait pas le choix, il devait se transformer, tant pis pour le fusil. Profitant d'être providentiellement à couvert dans une pile de débris, sa mutation rapide et douloureuse démarra. Il ne lui fallait qu'une petite minute pour changer de peau, mais c'était suffisamment long pour que ses adversaires soient sur lui. Le hurlement au loin d'un de ses congénères les stoppa dans leur avancement. La Bête était dans les parages ! Surtout elle venait de lui accorder un répit de quelques précieuses secondes pour lui permettre d'achever sa transformation.

Surgissant en rugissant et bavant, crocs prêts à mordre, le lycan saisit les plus gros débris pour les lancer à tour de bras contre les 3 sorciers chasseurs afin ne pas leur laisser le temps d'utiliser leurs sorts et armes. La carcasse du bateau de pêche était juste à côté, il devait faire dans les 2-3 tonnes. Avec sa large envergure de bras, il l’attrapa par la quille et un bord et la souleva aussi facilement qu'on soulèverait une chaise. Un petit mouvement en arrière pour prendre de l'élan et l'embarcation fila dans les airs en direction du trio. Le lycan n'attendit pas leur réaction qu'il se précipitait déjà sur l'armature fragile de l'édifice. D'un bond puissant, il sauta à travers les tôles. Une fois à l'extérieur, il s'attaqua aux piliers à grands coups de patte. Les 2 premiers piliers éclatèrent sous ses coups puissants, l'édifice tremblait, mais tenait encore debout. Le lycan s'est pris alors au pilier d'angle et là, tel un château de cartes, le bâtiment s'effondra en une poignée de secondes, dégageant un immense nuage de poussières.

Paul observa l'emplacement approximatif où ses adversaires se tenaient peu de temps auparavant. Il aurait pu aller au contact pour se défaire de cette menace à son encontre. Il repensa à la Bête qui venait de se manifester au loin, sans doute au contact avec l'autre équipe ne sachant vraiment qui traquait l'autre ... Qu'est-ce qui était le plus important pour lui ? Qu'est-ce qui l'avait amené jusqu'ici ? Que cherchait-il vraiment ? La Bête l'avait transformé sans lui laisser le choix. Elle lui avait volé sa vie, d'une certaine façon ... Mais la Bête était incontrôlable, sévissait aux quatre coins du pays. Cela aussi il l'avait en tête. Elle était nuisible et voilà pourquoi il était venu ici. Il était une de ses victimes et il voulait mettre un terme à sa folie meurtrière !

Oubliant sa propre situation, il préféra reprendre sa mission et laisser ici ses autres adversaires ...
Lun 2 Juil - 16:21
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Aaron Beaconsfield
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Dans les quelques instants qu’ils nous avaient fallu pour reprendre contenance, le tas de débris devant nous explosa en tout sens sous l’effet du lycan qui en jaillit et qui bondit toute griffe dehors en direction d’une embarcation à proximité.

En cet instant, je sentis mon cœur arrêté de battre un court instant. Il était gigantesque! Il devait être pas loin de 3m de haut et notre premier assaut l’avait mis en rogne… Les babines retroussées, de longs filets de salive coulant hors de gueule aux crocs acérés et un grondement furieux faisant vibrer le sol de la marina en attestait aisément. D’où il se tenait, nous pouvions tous voir les deux trous fumants qu’avaient laissés les sortilèges de mes comparses, mais ils se refermaient déjà. Il allait falloir le bombarder de la tête au pied sans doute pour espérer le stopper pour de bon…  

Le lycan saisit la petite chaloupe de pêche d’une main et, merci aux muscles puissants qui étaient aisément visible malgré sa fourrure noire comme le jais, il le lança sur nous avec une facilité déconcertante. Le tout s’était passé en un coup de vent et Evan avait à peine eu le temps de lever son pistolet et sa paume ouverte que le bateau était déjà en vol plané vers nous. La fléchette et le rayon de lumière argentée percuta le bateau et le perça de part en part, mais ce ne fut pas suffisant pour le stopper et ce dernier s’écrasa contre le mur d’énergie qui nous entoura et vola en éclat comme du verre s’étant éclaté sur un plancher de céramique.

Le projectile improvisé nous ayant bloqué la vue un instant, on ne vit pas notre adversaire bondir hors du bâtiment, en revanche le son des tôles fracassées fut un indicateur tout aussi fiable.

-Il est sorti!

-Vite faites demi-tour!

Cependant, la rapidité du fauve n’était pas à sous-estimer… On sentit la structure de la marina  être ébranlée sous les coups de butoirs de la créature qui avait visiblement notée, tout comme nous, qu’elle avait toute la solidité d’un château de carte. Conséquemment, avant qu’on ait eu le temps de sortir, le toit s’effondra sur nous et bien qu’on ne reçut rien du tout, je crispai légèrement mes lèvres sous l’effort qu’il me fallu rassembler pour maintenir la protection qui nous entourait de son halo bleu. Je pouvais encore tenir le coup, mais le poids des tôles pesait lourdement le dôme de magie et nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre, le lycan comptait sans douter aller prêter main-forte à l’autre!

-Suzan, aide-moi à nous débarrasser de ça! Dit Evan en rangeant son pistolet tout en pointant les débris qui menaçaient de nous tomber dessus.

Aussitôt, le couple rassembla de nouveau entre leur mains une énergie lumineuse d’évocation qu’ils propulsèrent vers le haut. Créant deux arc-de-cercle destructeur qui firent voltiger les débris nous recouvrant de part et levant nous libérant de notre prison improvisée.

Une fois qu’il nous fut possible d’observer les environs, un rapide balayage nous révéla que notre ennemi tentait effectivement de rejoindre son congénère! On ne pouvait pas le laisser faire. Un seul lycan était déjà suffisamment difficile à combattre, les quatre autres peineraient à faire face à un deuxième et il nous faudrait trop de temps pour aller leur prêter main-forte. Nous n’en avions pas l’intention  

Ce fut Suzan qui fut la plus rapide à réagir, et d’un autre geste de la main qui semblait chercher à agripper le lycan malgré la distance, elle réussit à stopper net l’élan de sa cible qui, malgré ses efforts, se trouva soulevé de terre par un sort de télékinésie. Grognant sous l’effort que cela lui demanda, elle ramena sa main par-dessus elle comme pour tirer vers nous et se retrouva à projeter le lycan à travers toute la distance de la clairière qu’il venait de parcourir pour le faire tomber à nouveau dans le tas de débris qu’il venait de créer à une vingtaine de mètre de nous.

-Au pied. Dit-elle dans un souffle en se redressant à l’adresse de la créature.

Ça ne sembla pas lui faire beaucoup d’effet si ce n’est l’enrager davantage et ses deux yeux de loups furieux se rivèrent sur nous alors qu’il se remit sur ses pattes postérieures avec l’air de vouloir bondir vers nous. Toutefois, il semblait indécis, et cette hésitation permis à Evan et Suzan de lancer une nouvelle attaque dans sa direction. Deux traits de lumière, un argenté et un autre vert émeraude menacèrent de percuter le lycan d’un instant à l’autre.

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Mar 3 Juil - 20:40
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Paul Hugh
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Paul n'avait pas fait 200 mètres qu'une énergie invisible le stoppa net dans sa course, il eut beau se débattre des pattes avant, des pattes arrière, balayant le vide, inexorablement une force le tirait dans la direction opposée. Le sol se déroba sous ses pieds, il flottait à quelques mètres de hauteur. La magie qui l'avait happé le ramener sur la marina. Lorsqu'elle cessa, il retomba dans les décombres et se redressa vivement pour refaire face à ses adversaires et cherchait du regard lequel s'était ainsi chargé de lui ...

-Au pied.

Vu pour la femme. Elle et son binôme menaient l'attaque tandis que le troisième assurait la protection du groupe. Ils avaient le surnombre à leur avantage, Paul avait sa force bestiale. Sous forme Lycan, il avait toutefois gardé d'humain (à force d'années de pratique) sa lucidité, sa capacité à raisonner et à analyser les situations sans laisser parler son intuition purement animale. Cela eut toutefois le mauvais effet de lui faire perdre du temps de réaction mis à profit par la paire de sorciers qui lui décochèrent chacun une nouvelle projection colorée d'énergie.

Ils ne le lâcheraient pas ! C'est pourquoi, au lieu de fuir de nouveau, il se décida à les affronter, c'est-à-dire aller au corps à corps ! Se précipitant à toute vitesse sur eux, il ne put cependant esquiver les deux projectiles. L'un le frappa à la poitrine, l'autre passa par dessus l'épaule. Il était sur eux et frappa de toutes ses forces sur le dôme de protection à plusieurs reprises dégageant des étincelles de lumière. Le lycan ouvrit grand la gueule et grogna férocement à l'attention du jeune homme qui maintenant ce champ de force. Il le vit pâlir et les deux autres amorçaient une nouvelle incantation d'attaque.

Paul ne pénétrerait pas assez rapidement pour les atteindre. Il saisit alors une des grandes plaques de tôles de l'édifice qui jonchaient dorénavant le sol tout autour d'eux et s'en servit pour cogner leur boule de protection. Ces coups les secouèrent, mais ils tinrent bon contrairement à ce que Paul aurait espéré. De fait, ils purent le refrapper de nouveau. La plaque de tôle le protégea partiellement, un nouvel impact le frappa sur le flanc malgré tout ...

Fuir de nouveau était insensé, sans effet de surprise. C'était lui ou eux. Paul se relança au contact plus énervé que jamais, frappant cette fois à l'aide d'une poutre métallique. Celle-ci rebondissait en cognant le dôme magique. Le Lycan en hurla de plus belle. Nouvelle frappe puissante, l'onde de choc sembla déstabiliser les occupants sous leur bulle de protection. Leur leader chuta et son tir partit fort heureusement aux quatre vents. Il n'était surtout plus dans la zone de couverture. Paul saisit alors le pied qui dépassait et projeta son adversaire loin derrière lui ne se préoccupant pas de voir s'il avait atterri dans les décombres ou carrément plus loin dans la flotte.

Le lycan allait pour continuer à s'acharner sur les deux restants, mais la femme avait eu le temps de préparer et lancer une nouvelle attaque. Il fut touché sévèrement au bras et lâcha la poutre. Son poing valide partit frapper la bulle. Étrangement, il n'y eut pas de résistance comme il s'y attendait, le bras passa comme dans du vent. Le dôme n'était plus. Plus d'énergie ? Mais la main serrée n'ayant pas ralenti sa course heurta en revanche la femme qui se la prit en pleine poitrine, la projetant elle aussi en arrière.

Ne restait plus que le plus jeune des trois sorciers, pâle et pas loin d'être totalement pétrifié de peur. Paul qui avait un bras et le torse en sang, marqué de plusieurs impacts, s'en saisit d'une main sous le menton, ses longs doigts enserrant son visage rond et encore juvénile, des joues jusqu'aux tempes. Il n'aurait plus qu'à serrer un peu pour voir son crâne éclater comme une noix de coco. Ca aurait été si facile. Il le méritait, sans doute. Paul ne leur avait rien demandé, ne s'en était pas pris à eux en premier. Ce jeune, certes, s'était contenté de lancer des sorts de protection, mais de cette façon, il avait participé à la traque du lycan. Il était donc en partie responsable, en partie coupable.

Paul le décolla de terre pour le porter à hauteur de son visage. Ses yeux de fauve plongeaient au plus profond des yeux noisettes de sa proie pour la sonder. Ces derniers cherchaient plutôt de droite et de gauche un quelconque soutien. Mais ses deux camarades n'avaient pas la même consistance, la même robustesse qu'un lycan et se remettraient plus difficilement. Paul avait bien morflé aussi. Il avait surtout perdu du temps et de l'énergie, pourquoi en perdre d'avantage ?

- Donnes moi une bonne raison ...

Au moment même où il ouvrit la bouche, Paul se dit qu'il allait très certainement regretter d'avoir voulu lui accorder une chance dans un élan humain dicté par une vieille bonne conscience érigée par des années de bonne éducation auprès de parents semi-hippies prêchant le pacifisme à outrance ... Ses sens l'avertirent que les deux autres sorciers seraient remis sur patte. Il était de nouveau cerné, ils étaient tous amochés, mais Paul avait cette fois l'avantage de tenir un otage pour ne pas dire un bouclier humain. Qu'ils tentent une action offensive et l'un d'eux y passeraient en un claquement de doigts !

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Jeu 5 Juil - 18:55
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Aaron Beaconsfield
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Le grondement qui sortit de la gorge de l’immense fauve nous faisant face fit trembler le sol sous nos pieds. Si nous avions pensé dans un premier temps qu’il avait tenté de quitter la confrontation parce qu’il se croyait en désavantage, le hurlement qu’il poussa était un tout autre indicateur. Il en avait assez, l’heure était au meurtre, à la tuerie rapide et sauvage…

L’hésitation lui coûta une nouvelle blessure supplémentaire directement au torse qui se mit à saigner de manière inquiétante, mais il avait tout de même réussi dans son élan à éviter le projectile de Suzan et s’était élancé d’un second bond dans notre direction. Toutefois, au lieu de venir directement à proximité de notre abri, il s’empara d’une large tôle et s’en servi comme d’un gourdin pour asséner deux coups de butoirs sur le dôme que j’avais érigé.

Malgré l’effort que j’avais appliqué pour créer ma protection, le lycan était définitivement tout aussi furieux et chacun des coups bloqués résonna avec un son cacophonique de métal tordu. La puissance des ondes de chocs générées par ses attaques se transmettant au sol et nous faisant tous lutter pour maintenir l’équilibre. L’expression bestiale que la créature arborait me terrifiait. Plus que jamais maintenant j’avais conscience de toute la vulnérabilité de mon être. De cette futile enveloppe de chair et d’os qui me constituait et qui n’était séparé de toute cette furie que par le mince mur d’énergie magique que je peinais à maintenir.

Evan! Dis-je en grimaçant, les yeux plissés et haletant pour me maintenir concentré.

Le concerné tourna rapidement ses yeux vers moi, et sentant que la situation s’envenimerait rapidement, il fit un signe de tête inquiet vers sa femme avant de riposter à nouveau. Toutefois, la bête avait son attention rivée sur nous, et elle était alerte à tout autre attaque qui pourrait suivre. Comme de fait, elle usa de la tôle qu’elle avait comme bouclier, mais ne réussit pas à esquiver le rayon émeraude de Suzan qui transperça légèrement son flanc droit.

Notre adversaire absorbait les coups et semblaient visiblement beaucoup souffrir des attaques qui avait réussi à percer sa fourrure, mais même les coups qu’il avait encaissés jusqu’à présent s’était peu à peu résorbé sous l’effet de la régénération absolument fulgurante de ses plaies. C’était ahurissant! Aucun de nous ne s’était attendus à une telle récupération… Nous devions absolument continuer à le blesser sans quoi il serait redevenu comme neuf dans le temps de le dire, et nous n’avions pas le luxe d’être aussi résilients.

Le lycan s’était en revanche réarmé d’une longue poutre qu’il usa pour ébranler une nouvelle fois notre abri et le sol avoisinant, mais sans arriver à ses fins. Une situation qui poussa son impatience jusqu’à un paroxysme qui le fit hurler sa colère au même moment où il assénait son second coup, cette fois-ci avec une telle force que je dus m’agenouiller pour éviter que les secousses ne me fassent tomber à la renverse et perdre ma concentration.

Evan avait bien tenté de stopper la créature, mais le choc l’avait fait tomber sur le côté, et son attaque perdit toute sa précision et vola vers les cieux sans toucher sa cible. C’est à ce moment là que moi, et le le lycan remarquâmes le même détail au même moment, le pied droit d’Evan avait dépassé la zone… Avant même d’avoir pu faire quoi que ce soit, mon frère faisait un vol plané directement en direction du lac Winnipeg.

L’épuisement dû à l’effort que j’avais fourni embrouilla ma vision temporairement, et je n’arrivai pas à enregistrer exactement ce qui se passa, mais je sus que ce fut bref. À peine trois secondes plus tard, je vis Suzan étendue sur le sol à une trentaine de mètre de moi et l’immense silhouette du lycan trônant au-dessus de moi, me laissant à peine le temps d’inspirer nerveusement avant de me saisir par la gorge et à me soulever de terres. Laissant mes jambes battre le vide et mes mains tenter de desserrer la poigne de fer que la bête maintenait sur moi.

Suffoquant, fis tout ce qui était en mon pouvoir pour dévier mes yeux des crocs blancs acérés du fauve qui s’approchèrent de moi jusqu’à ce qu’ils soient à peine à 10 cm de mon visage. Puis la voie rauque et guttural du lycan résonna dans l’air environnant avec un vrombissement qui cilla dans mes oreilles.

- Donnes moi une bonne raison ...

La menace n’avait rien de subtile. J’étais littéralement à une fraction de seconde de voir mes vertèbres cervicales être broyées et j’étais bien mal de répondre quoi que ce soit vu mon manque de souffle. Il sembla toutefois prendre mon silence pour une résignation…

Il me lança à bout de bras et je me retrouvai à planer à mon tour dans les airs avant de tomber lourdement contre le sol contre lequel je fis plusieurs tonneaux avant de m’immobiliser face contre terre, puis les secondes qui suivirent furent consacrés à tousser avec frénésie pour tenter d’oxygéner mon corps. Un processus qui me prit quelques instants au cours desquelles je remarquai non seulement l’absence de la créature dans la clairière, mais aussi la silhouette de mon frère qui flottait dans les airs, tout son être grelottant sous l’effet du froid glaciale dont il était transi maintenant qu’il avait été submergé dans les eaux glaciales du lac Winnipeg.

Son attention n’était pas tournée vers moi cela dit, c’était à peine s’il m’avait vu en fait… Le regard de mon frère était rivé vers la silhouette de ma belle sœur qui était maintenant étalée au sol, immobile.
Toussant bruyamment, j’eus toutes les peines du monde à me relever et à marcher dans leur direction. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, Evan tomba à genoux et saisit la tête de sa bien-aimée. Des larmes perlant sur ses joues alors qu’il prononçait des chuchotements que je n’arrivais pas à discerner à cause de la distance.

La culpabilité m’envahit soudainement avec la force d’un raz-de-marée. Elle avait reçu le coup du lycan de plein fouet, ce qui pour n’importe quelle créature n’ayant pas la résistance nécessaire signifiait la mort. Venais-je de tuer ma belle-sœur? La prunelle des yeux de mon frère? Mon incompétence lui avait-elle coûtée la vie?

Peut-être bien… Mais malgré le poids de ma conscience, une chose restait parfaitement claire pour moi, ce n’était pas moi qui avait asséner ce coup fatal, et le responsable avait fui.  

Serrant les poings et retenant des larmes de regrets avec peine, je n’approchai pas davantage du couple prostré, et me contentai de passer ma main droite au-dessus de l’anneau que m’avait donné Margareth. Me voyant m’élever dans les airs et devinant mon intention, Evan détourna ses yeux de Suzan pour m’ordonner d’une voix qui se voulut impérieuse, mais qui se brisa.

-Non Aaron, n’y vas pas!

Il était déjà trop tard cela dit, j’avais pris mon envol par-dessus les cimes et je me dirigeai directement vers le second combat dont les échos étaient toujours audibles dans la distance.  


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Mar 24 Juil - 20:03
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Paul Hugh
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Paralysé par la peur ou s'attendant inévitablement à périr, le jeune sorcier ne prononça aucun mot, ne supplia pas pour sa vie, comme résigné. Paul avait finalement eu le dessus et les avait vaincus non sans mal, il n'était pas nécessaire de les achever alors il jeta sa proie au loin. Avant de s'éloigner, il jeta un regard aux deux autres sorciers. L'homme était penché sur la femme et lui portait une attention particulière. Il y avait un lien entre les deux à coup sûr. Peu importait, ils l'avaient attaqué, il s'était défendu.

Ses plaies finissaient de se résorber alors qu'à grandes enjambées la forêt où se tenait un autre combat se rapprocher. Les projectiles magiques de l'autre groupe de sorciers sifflaient dans l'air, un lycan hurlait de rage et de douleur. A une distance suffisante et profitant de sa vue aiguisée, Paul aperçut l'autre champ de bataille qui avait dégagé une clairière au milieu du bois sous les coups des deux camps.

Trop tard ! Le lycan était à terre, terrassé. Paul n'eût pas le temps de réagir qu'un sorcier s'approchait pour l'achever sans sommation ... Il avait échoué à se débarrasser de la Bête par lui même. D'autres s'en étaient occupés à sa place. Le résultat était le même, mais il avait subi au passage des dommages collatéraux. Une sorcière saisit son talkie.

- Evan, Susan, Aaron, vous m'entendez ? Nous avons eu le Lycan. Je répète : nous avons eu le Lycan.

Voilà, c'en était fini, il n'avait plus qu'à s'éloigner assez rapidement mais avec discrétion pour ne pas être à son tour traqué par un nombre plus important de sorciers. Mais il s'arrêta net ! Le cadavre frais du lycan se retransformait progressivement en l'être humain qu'il était à l'origine. Et il y avait quelque chose qui clochait : c'était un homme d'une trentaine d'années ! Or, la Bête qu'il recherchait l'avait transformé voilà près de 20 ans ! Ce n'était pas elle qu'ils avaient tué. S'étaient-ils tous trompé ? La Bête sévissait en solitaire depuis des décennies et non en meute. Paul comprit alors que ce n'était pas par miracle s'il avait survécu à l'attaque de son groupe. Pas plus que celui qui lui avait rapporté la présence de la Bête de cette région ni que ce jeune lycan faisant très probablement partie du groupe de randonneurs récemment décimés. La Bête laissait à chaque fois à chaque fois un survivant bien que contaminé. Son engeance ... ou peut être créait-il un nouveau lycan pour effacer ses traces et déporter l'attention sur l'autre.

Le stratagème avait fonctionné ! Le jeune lycan avait attiré l'attention des sorciers, la Bête n'était plus traquée. Paul en était sûr, elle traînait sûrement encore dans les parages. Si elle n'était pas loin, elle aura entendu les éclats du combat. Sa curiosité morbide l'aura sans doute garder à proximité et c'est ce que Paul tenait à découvrir.

Filant à travers bois, Paul fila à travers bois sans se douter qu'Aaron le filait à la trace par les airs. Une odeur forte et musquée, celle de la Bête ! Il l'avait flairée, elle n'était plus très loin ! Il stoppa sa course. Des troncs, des arbustes, de la végétation dense et touffue, mais pas de trace visible de son créateur. Une voix l'interpella du haut d'un arbre, il était perché sur une branche élevée. La Bête avait une taille, une corpulence, une musculature impressionnante.

- Salutations, mon ... fils.

La Bête se déplaçait d'arbre en arbre, voilà pourquoi il avait eu des difficultés à trouver sa trace. Elle le toisait maintenant de haut, le narguant presque. Mais Paul n'était plus un jeune Lycan inexpérimenté, il maîtrisait sa nature et avait eu l'aide du clan des Reeds. La branche était à une bonne dizaine de mètres de hauteur, à la limite de ses capacités, mais Paul avait l'énergie de la rage contre son géniteur et tout le mal qu'il avait fait depuis à travers le pays. Ne prenant pas la peine de répondre à son salut moqueur, il effectua un saut puissant qui surprit la Bête. Paul l'entoura de ses bras comme pour un plaquage et tous deux retombèrent lourdement au sol. Se relevant le premier, il lui assena les premiers coups qui mirent la Bête en rogne. Elle repoussa Paul avec force et hurla de colère.

Le bruit risquait d'attirer l'attention bien que de la distance avait été mise avec les sorciers. C'était sans doute ce qu'elle cherchait : faire intervenir leurs traqueurs pour mettre fin à leur duel et en profiter pour fuir. Paul rebondit sur lui pour le garder à courte distance, l'attaquer au corps-à-corps et prévenir toute dérobade de sa part.
Ven 27 Juil - 13:58
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Vous aviez tant anticipé cet instant. Ce moment où la vengeance serait à votre portée… L’occasion pour vous de faire payer les atrocités que votre « créateur » vous avait fait involontairement subir depuis cette nuit fatidique. Quelle chance pour vous que la Bête se soit manifestée aujourd’hui!
Cela dit mon cher Paul, vous devriez vous méfier. Il peut être périlleux de réveiller le loup qui sommeille, particulièrement celui-ci…

Visiblement, le monstre ne s’attendait pas à vous voir si prompt à la violence, et il avait mal jaugé la distance qui le séparait de vous. Si cela lui avait été utile pour ne pas laisser de traces, il avait été mal placé pour vous réceptionner et après votre courte échauffourée votre imposant adversaire avait réussi à vous repousser et en vous voyant prêt à en découdre de nouveau, ce dernier se contenta d’user de votre élan pour vous saisir par le torse et de vous propulser contre un arbre adjacent qui se fendit en deux sous la force de l’impact et de votre poids.

Dans sa précipitation, il venait accidentellement de vous mettre au travers de son chemin… Il se situait maintenant entre vous et le groupe de sorciers qui ne tarderaient probablement pas à se mettre sur vos traces à cause du vacarme qu’il avait lui-même provoqué, il s’était piégé lui-même en quelque sorte…

Crocs exposés et griffes aux aguets, la Bête se redressa de toute sa hauteur, révélant l’imposante musculature cachée sous sa fourrure brune ainsi que les quelques tâches de poils grisonnants apparaissant sur l’extrémité de son large museau. Elle se mit dès lors à vous jauger attentivement alors que vous vous releviez rapidement pour lui faire face.

-Que d’agressivité… Grogna-t-elle en se déplaçant vers la droite. J’ai bien senti que tu cherchais à me retracer hier dans le Parc, mais je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi… Tu es le premier à me retrouver, qu’est-ce qui t’as mis ça dans la tête?

Sa manœuvre n’avait rien de subtile, elle cherchait à vous contourner pour créer l’opportunité dont il avait besoin pour fuir, vous vous mettez donc rapidement au travers de son chemin et en guise de réponse il pousse un spectaculaire hurlement de frustration.

-Mais réponds-moi putain. Réponds ou dégage de mon chemin. Je te donne une chance de t’en sortir. Ne fait pas le con, tu es le seul qui veut vraiment en arriver là…

Spoiler:


Dim 29 Juil - 18:22
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Paul Hugh
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Paul Hugh
- Que d’agressivité… J’ai bien senti que tu cherchais à me retracer hier dans le Parc, mais je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi… Tu es le premier à me retrouver, qu’est-ce qui t’as mis ça dans la tête?

La Bête s'était défendue avec puissance, mais Paul s'était attendu à démonstration plus impressionnante de sa part. A sa grande surprise, elle ne montrait aucune supériorité physique, bien au contraire elle semblait chercher à fuir le combat ! Il en était convaincu, la Bête lui était égale si ce n'est inférieure en force, sans doute même aux sorciers et autres créatures surnaturelles. Voilà pourquoi elle se terrait aux fonds des forêts épaisses, voilà pourquoi elle s'en prenait avec acharnement, avec violence aux groupes d'humains isolés. Elle déchargeait sur eux sa frustration, son complexe d'infériorité. Un être lâche et méprisable qui trouvait plaisir et consolation à tuer gratuitement.

- Mais réponds-moi putain. Réponds ou dégage de mon chemin. Je te donne une chance de t’en sortir. Ne fait pas le con, tu es le seul qui veut vraiment en arriver là…

Paul n'avait pas vraiment envie de lui répondre, de lui accorder ce privilège d'autant qu'elle ne cherchait là qu'un prétexte à temporiser le combat suffisamment longtemps pour permettre aux sorciers de rappliquer et lui donner une occasion de s'enfuir au loin. Bien que plus faible, la Bête était sans doute plus rapide. Elle cachait difficilement sa peur, peur de se découvrir plus faible, peur de faire face à un adversaire plus fort et ... plus nombreux.
Et que pouvait-il lui répondre ? Lui reprocher d'avoir tué ses amis, de l'avoir transformé ? A y réfléchir, depuis toutes ces années, il avait presque vécu aussi longtemps comme lycan que comme humain et fait le deuil de son passé. Sa rancœur était bel et bien enterrée. Pourquoi l'avoir traquée alors ? Pour jouer aux justiciers ? Plus ou moins. De part ses sauvages exactions, il considérait la Bête comme une erreur, une anomalie à leur espèce. Paul avait appris à côtoyer les humains, à se considérer de nouveau partiellement comme l'un d'eux, à contrôler son démon. Il cherchait à humaniser sa nouvelle nature, à la perfectionner, pour faire d'une malédiction un don. Mais ceux qui l'utiliseraient à tort et à travers ne méritaient pas ce don. La Bête était un gros bug à effacer. Pour avoir été un des premiers à s'être fait infecté, il s'était donné le devoir de s'en charger et c'est ce qu'il comptait faire maintenant !

La Bête s'attendait à ce qu'il lui réponde, il ne lui fera pas ce plaisir. Paul se jeta de nouveau sur son adversaire qui n'eut pas le temps de l'éviter : il lui décocha plusieurs grands coups de griffe qui lui frappèrent les pattes qu'elle avait levées en position de garde pour se protéger la tête et le haut du torse. Elle se défendit d'un coup de pied qui l'envoya en arrière. Paul la vit prendre appui sur ses pattes pour bondir, il se redressa aussi vite qu'il put mais déjà la Bête avait atteint une branche en hauteur.

- Reviens te battre, lâche !!!

De colère, Paul explosa le tronc de l'arbre en une seule frappe. Mais la Bête avait déjà sauté dans un autre ...

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Lun 30 Juil - 13:42
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Mastermind
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Votre courte altercation est digne de votre colère mon cher Paul. La Bête rencontrerait son créateur aujourd’hui, et pas celui qui l’a rendu lycanthrope! Vous vous précipitez vers lui toute griffe dehors avec la ferme intention de le réduire en charpie, mais votre interprétation n’était pas des plus exactes. Si votre adversaire n’était effectivement pas plus fort que vous, il n’en était pas plus faible non plus. Et votre assaut rencontre la résistance d’un lycan qui n’a aucunement l’intention de vous laisser répandre ses tripes aux quatre vents! Vos assauts sont encaissés difficilement, mais il arrive tout de même à s’incliner vers l’arrière pour se mettre hors de portée de vos pattes supérieures le temps d’user des puissants muscles de ses pattes arrière pour vous repousser d’une vingtaine de mètres. Une distance salvatrice, qui lui permet de couvrir instinctivement ses blessures au torse et à l’abdomen et de vous foudroyer du regard avec une colère qui venait de remplacer l’agacement présent dans ses yeux il y a un instant.

L’instant d’après il est hors de votre portée. Il bondit sur un arbre adjacent et à la suite de votre accusation injustifiée, votre ennemi fait volte-face et vous prend de court alors qu’il bondit dans votre direction avec violence. Usant de toute la musculature de ses pattes postérieures pour vous foncer dessus trop rapidement pour que vous réagissiez étant donné la courte distance qui vous sépare.

-SI TU INSISTES, PAUVRE CON!

Son élan vous percute avec force et vous tombez à la renverse avec la Bête au-dessus de vous qui se met à vous attaquer à grand renfort de griffes. Cet assaut provoque de lourds dégâts sur votre corps transformé, mais après quelques secondes de ce traitement où vous tentez de bloquer ses coups, vous réussissez à votre tour à faire reculer votre adversaire et dans ce moment de répit vous vous préparer tous les deux pour le prochain round. Toutefois, votre adversaire, s’immobilise et regarde les blessures sur votre corps se refermer à une vitesse phénoménale. Vous voyez aisément une pointe d’appréhension apparaître dans son regard et c’est là que vous prenez compte de votre réel avantage.

Vous étiez de force et de résilience similaire, et malgré son expérience et sa vitesse, un seul réel critère venait à compter dans le cas d’un duel entre des membres de votre espèce, la régénération. Et bien malheureusement pour la Bête vous disposiez d’un avantage qu’elle ne pouvait pas surclasser.


Ven 3 Aoû - 5:17
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Aaron Beaconsfield
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J’avais fermé ma radio dès l’instant où j’avais quitté le sol. Je savais qu’ils tenteraient de me stopper, mais je ne le voulais pas. Cette erreur était la mienne et la mienne seule, j’avais besoin de vaincre cette engeance. Elle ne devait pas nous filer entre les doigts et si je patientais trop longtemps, elle serait déjà à des lieues d’ici.

Je survolai la forêt avoisinante en gardant l’œil prêt à repérer le premier signe du lycan quand soudain j’aperçus une immense masse de fourrure se précipiter vers le Nord. Ce ne pouvait être que lui… Je pris aussitôt la même direction, mais force fut de constater que je n’allais définitivement pas à la même vitesse. Même si je n’avais aucun obstacle physique à travers mon chemin, je me déplaçais nettement moins rapidement et je dus bientôt me fier à mon instinct et continuer à voler vers le Nord quand soudain, environ deux minutes après l’avoir perdu de vue j’entendis un terrible grondement. Similaire à celui que j’avais entendu lorsque le lycan s’était mis en tête de nous combattre. Il était proche… Ce premier hurlement fut immédiatement suivi par des cris gutturaux supplémentaires qui m’aiguillonnèrent dans ma recherche jusqu’à ce qu’enfin je tombe sur les deux belligérants se situant au cœur d’une petite clairière. Cependant, ma découverte eut lieu au moment où la puissance de mon artéfact faiblissait, j’allais devoir atterrir bientôt.

Mon subconscient me criait de faire demi-tour. Un seul lycan était déjà probablement suicidaire, deux était un vœu de mourir pur et simple. En revanche, je n’avais jamais été le plus réfléchi, ni le plus raisonnable de la famille…

Je perdis de l’altitude rapidement, mais avant d’être repéré, j’eus le temps de rassemblant entre mes mains le plus puissant sort d’évocation que je savais invoquer avant de la propulser vers l’objet de ma fureur. La sphère bleue et argentée percuta mon adversaire avec force et l’impact à lui seul l’envoya voler dans la végétation. Heureusement pour moi puisque j’atterris à son emplacement exact, soit un peu plus loin de l’autre bête qui semblait grièvement blessée. Sans attendre, j’invoquai une nouvelle protection magique à l’aide un second large geste de la main. Elle ne faisait que cerner mes environs immédiats, mais je la savais d’une solidité quasi inébranlable. Ce serait mon seul et unique refuge sans doute, mais s’il y avait bien une chose que je savais faire c’était bien ce genre de bouclier.

Je me retournai ensuite la rage au cœur avant de projeter un nouveau rayon d’évocation vers la seconde bête qui esquiva habilement avant de se propulser dans la direction opposée. Son bond spectaculaire la faisant voler à la hauteur d’une des branches qu’il s’empressa d’utiliser pour bondir d’un arbre à l’autre.

-Fuck!! Sifflais-je en voyant la grande masse du fauve disparaître à l’horizon.

Sans la possibilité de voler, le rattraper était impossible. Cela dit, il n’y avait aucune garantie qu’il ne tenterait pas de revenir et je me précipitai donc à la suite de ma cible d’origine en dégainant le couteau enfuit d’aconit. Laissant ma colère guider mes pas vers peu importe ce que le destin avait prévu.

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Mer 29 Aoû - 22:16
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