Mythic Intrigues
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Un monde où les espèces du monde surnaturel vivent dans l'ombre de l'humanité dont ils espèrent rester invisibles. Un univers de conflits, de mystères et d'intrigues
 
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24 mai 2019, Vancouver, 6609 raleigh street, 13h23.

Le soleil se lève en ce 24e jour de mai au lendemain d’une longue journée d’angoisse. La nouvelle de la redécouverte miraculeuse de la jeune disparue qui avait été ramenée saine et sauve à son domicile n’avait pas pris de temps à se répandre parmi la communauté de Vancouver, certes, la recherche des deux principaux suspects se poursuivait, mais au moins vous aviez eu l’opportunité de retrouver votre jeune fille bien-aimée.

Oh, ma chère Elise… Aviez-vous réellement besoin de toute cette attention, toute cette inquiétude? Quelle cruelle entité avait bien pu décider de s’acharner sur vous ainsi depuis le tout début? D’abord votre mari et votre fils, puis votre second époux et maintenant ça… C’est sans compter que vous espériez que le retour d’Alicia aurait signé la fin de cette folie, mais non! Votre fille était convaincue que votre histoire ne faisait aucun sens. Elle ne se souvenait de rien de ce qui s’était passé cette journée-là, et ne pouvait concevoir qu’Aaron et Paul ait pu s’abaisser à la kidnapper. Vous aimeriez bien en parler d’ailleurs de ce Paul, mais Alicia s’était murée dans un mutisme total et obstiné depuis son retour et s’était enfermée dans sa chambre.

Ce n’est pas la seule chose qui ne fait aucun sens par ailleurs. Vous vous étiez bien gardé de mentionner les histoires abracadabrantes qu’avaient déballé ce Paul, mais vous ne pouviez pas vous retirer de l’esprit l’image de cette force invisible qui avait propulsé Aaron contre votre mur, bousillant votre salon ainsi que votre élégant vase à fleurs. Vous n’aviez aucunement cette force physique, alors comment justifier que ce ravisseur ait pu être poussé dans les airs comme une poupée de chiffon?! Y songer vous donnait la migraine, mais vous ne pouviez vous empêcher de vous sentir mal à l’aise devant ce manque de réponse…

Étant donné les risques présentés par un possible retour des ravisseurs, l’inspecteur Cooper avait recommandé de laisser quelques semaines de repos à votre fille le temps qu’elle se remette de ses émotions, ce à quoi son psychologue avait également acquiescé. Vous aviez donc pris la décision de prendre du temps autant pour vous que pour elle afin de résoudre cette crise mère/fille qui ne paraissait pas sur le point de se terminer. Vous aviez donc pris congé depuis les derniers jours et aviez reçu une avalanche de téléphones, de lettres, et de cadeaux de la part d’amis de longue date ainsi que de purs inconnus qui souhaitaient manifester leur soutien à cette épreuve bien plus grande qu’ils ne pouvaient s’imaginer. Mme Beauregard était même venue en personne s’enquérir du sort de sa jeune élève dont les comparses étaient très inquiets aussi. Elle vous avait assuré qu’elle ferait tout en son pouvoir pour permettre à Alicia de revenir dans un climat confortable et chaleureux lorsqu’elle en sentirait le besoin, ainsi que de l’aider à rattraper l’éventuel retard qu’elle aurait accumulé vu les circonstances.

Vous êtes assise dans votre salon, une tasse de camomille à la main pour essayer de calmer vos nerfs toujours à vif, mais le breuvage n’a pas vraiment l’effet escompté. Vous ne cessez de penser à votre petite Alicia, prisonnière de son propre chef en haut dans sa chambre. Vous en aviez vécu des crises et des fugues, mais là vous deviez admettre que vous ne saviez pas trop quoi faire…

Ainsi absorbé par vos pensées, les rideaux fermés malgré le soleil radieux qui s’était levé en ce beau jour de printemps, vous sursautez légèrement en entendant la mélodie délicate de votre sonnette résonner dans la salle. Étrange? Vous aviez pourtant bien demandé aux agents vous surveillant à ce que les inconnus soient poliment retournés loin de chez vous.

La curiosité vous fait lever de votre fauteuil et vous approchez de la porte avec une drôle d’impression de déjà-vu… Vous vous rappelez? Cette journée au début du mois où vous avez ouvert la porte à cet imposteur qui s’était fait passer pour le frère d’Evan… Cette impression venait-elle de vous? À moins qu'elle ne soit de moi, mais bon, vous seriez bien en mal de l’affirmer le cas échéant pas vrai?

Un regard dans l’œil-de-bœuf fixé dans votre porte vous permet de voir de l’autre côté un homme fort âgé. Sa crinière de cheveux blancs immaculés ne laissait planer au doute à ce sujet, mais plus étrange encore, il paraissait impeccablement habillé. Beaucoup trop même pour votre petit quartier normal de Vancouver. Vous êtes pris de court par ce visiteur imprévu, et après une certaine hésitation, vous consentez à tourner la poignée et ouvrir la porte.

Vous voyez mieux maintenant le visage de votre interlocuteur. Des yeux bleus perçants, une barbe et des cheveux finement entretenus, un complet noir d’une qualité nettement supérieure à la moyenne sur ses épaules, et un garde du corps colossal derrière lui, il ne semble définitivement pas à sa place sur votre perron! Ça ne l’empêche tout de même pas de sortir son plus aimable sourire et de vous dire d’une voix à la fois étrangement douce et imposante.

-Mme Beaconsfield je présume? Je me présente Richard McWard, c’est un plaisir de vous rencontrer. Est-ce que je vous dérange?


Mar 29 Jan - 22:47
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Elise Beaconsfield
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Feat Richard McWard


"Tout est fini "avais-tu pensé lorsque ta fille a réapparu dans son lit. Quelle doux optimisme ce fut de croire cela ma pauvre Elise. C'est à croire que les choses ne peuvent jamais être simples pour ta famille. Alors que tu  serrais dans tes bras cette part de toi qu'on t'avais arraché et que tu venais enfin de retrouver, elle ta demandé ce qui se passait. Elle n'avait aucun souvenir de la journée. Tu ne pouvais y croire, tu as insisté mais rien ne lui revenait. En vérité tout ça n'a servi qu'à l'énerver. Tu lui as donc raconté mais une fois de plus, tu t'es heurtée au caractère têtu de la fillette qui ne pouvait concevoir l'implication de son oncle et de son "ami" Paul. Tu as d'ailleurs voulu la questionner au sujet de cet individu pour savoir comment une jeune fille comme elle avait pu rencontrer et se lier ainsi à un homme de cet âge mais elle s'est renfermée et t'as durement envoyé sur les roses.

Aujourd'hui encore, après trois bon quarts d'heure de dispute tu as finalement abdiqué, la laissant seule dans sa chambre. Depuis tu n'as pu en obtenir le moindre mot. Tu as eu beau l'appeler, parler derrière sa porte, toquer, t'énerver même  le mieux que tu aies obtenu est un long soupir exagéré. Tu es donc redescendu, furieuse. Cette fille n'a t'elle donc aucune idée de ce que tu as subi ou de ce que tu ressens pour se montrer aussi ouvertement égoïste envers toi. Toi qui supportes à peine l'idée de l'avoir hors de ton champ de vision, voilà qu'elle s'enferme délibérément dans sa chambre sans même te répondre. Quand tu repenses à l'horreur que sa disparition t'a fait vivre, tu te demandes si cela n'aurait pas été profitable si toi-même tu n'avais pas été enlevée. Peut-être t'aurait-on traité avec un peu plus de respect par la suite ? Peut-être aurait-on envisagé l'idée que toi aussi tu étais un être humain avec des sentiments ?

Tu t'es donc renfermée dans ton coin dans le salon. À chaque fois que tu promènes ton regard sur ce qui a été le théâtre de la lutte entre Aaron, Paul et toi, tu te remémores cet instant si... étrange. Une flopée de questions te revient en tête. Comment as-tu pu repousser un homme dans la force de l'âge de tes bras minces ? Comment as-tu su le tenir en respect alors qu'il te tenait si fermement quelques secondes plus tôt ? Comment ta machoire avait-elle pu se bloquer ainsi quand tu as ouvert la fenêtre pour t'empêcher d'appeler à l'aide ? Et ta bague ? Elle semblait si chaude... Pendant un instant, tu as cru sentir la présence de ton ancien mari près de toi. Comment cela avait-il été possible ? Avais-tu été témoin d'une sorte de phénomène paranormal ? Et à côté de cela les paroles de Paul à propos de la famille Beaconsfield. Aaron t'avais assuré qu'il ne s'agissait que d'un culte des forces de la nature sans le moindre danger. Et si c'était bien moins innocent que ce qu'il avait prétendu ? Si ton intuition à propos de ces livres était réelle et qu'il s'agissait bien de rituel satanique ou autre ? Avaient-ils attiré de mauvaises ondes ?


Tu enfouis ta tête dans tes mains. Toutes ces interrogations te donnent la mal à la tête. Ça n'a ni queue, ni tête. Tout ça ne peut pas être vrai. Il doit y avoir une explication logique à tout cela...

Alors que tu te masses les tempes en essayant de faire le tri dans tes idées, la sonnette retentit. Tu redresses la tête, surprise. Tu avais pourtant demandé aux policiers en charge de la surveillance de ta maison de ne laisser passer personne aujourd'hui. Tu ne souhaitais pas recevoir la visite d'amis ou de connaissances ou même de simples passants. Tu voulais essayer de retrouver peu à peu ta vie normale. Celle que tu as connue avant qu'un faux-oncle en vienne y semer le trouble et qu'une gamine capricieuse ne vienne en rajouter une couche de son sale caractère.

Non sans un soupir, tu te lèves et te rends en direction de l'entrée en espérant qu'il n'y en ait pas pour trop longtemps. En jetant un regard à travers l'œil-de-bœuf, tu découvres une silhouette plutôt inattendue sur le seuil de ta maison. Il s'agit d'un homme d'un certain âge à la chevelure d'un blanc éclatant et portant un costume très finement taillé. Pas le genre de personnes que l'on est habitué à croiser dans un quartier comme celui-ci. Tu te demandes ce qu'il fait là. C'est probablement un magistrat, peut-être le procureur en charge de l'affaire contre Aaron et Paul pour l'enlèvement ?

Tu décides de lui ouvrir pour en avoir le cœur net. Il se présente alors en souriant comme étant Richard McWard. Ses manières impeccables achèvent de te désarçonner. D'une petite voix, tu bredouilles :

-Euh, bonjour ! Non, rassurez-vous, vous ne me dérangez pas... Que... que puis-je pour vous ?

Une part de toi ne peut s'empêcher de repenser à ta rencontre avec Aaron ayant eu lieu quelques jours plus tôt. Enfin, cette fois cet inconnu avait bien des raisons d'avoir frappé à ta porte avec les derniers événements...  Tu espérais que cette rencontre ne finirait pas dans les larmes comme la dernière fois cela dit. Tu étais bien trop épuisée pour une autre journée du genre...

lumos maxima
Ven 8 Fév - 23:47
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Votre réaction est bien compréhensible ma chère Elise… Maintenant que vous voyez ledit Richard en personne vous vous sentez bien ordinaire dans vos simples vêtements comparativement à l’allure impeccable et opulente que votre « invité » dégageait. Il ne semble aucunement s’en formaliser cependant et il sourit à votre expression prononcée avec une hésitation laissant aisément transparaître votre légère appréhension.

-Nul besoin de vous inquiéter madame, je suis ici avec les intentions les plus amicales qui soient. Dit-il posément en faisant une courte révérence.

Vous remarquez alors qu’il tient une canne dans sa main droite, mais celle-ci est définitivement là pour à des fins esthétiques. Il est clair pour vous que cet homme est définitivement en trop bonne santé pour justifier la présence de cet objet, mais vous ne pouvez nier qu’il porte ce look vieillot à merveille.

-Je sais que toute visite n’est probablement pas la bienvenue en ce moment, et vous me pardonnerez j’espère d’avoir insisté auprès de ceux qui assurent votre protection, mais la disparition de votre fille m’a profondément touché. Loin de moi l’idée de vous mettre mal à l’aide, mais j’aurais aimé converser avec vous et votre fille d’un sujet qui me tenez à cœur et qui pourrait me faire contribuer à ma façon à ce que votre jeune Alicia et vous-même sortiez de cette épreuve le plus vite possible. Verriez-vous un inconvénient à ce que nous en discutions plus confortablement à l’intérieur?

-Et bien...écoutez, c'est très gentil de votre part de vouloir nous venir en aide après ce qui s'est produit, mais puis-je savoir ce que vous entendez par "contribuer à votre façon" ? Vous êtes un psychologue ou thérapeute ?

À votre question, le sourire de Richard s’agrandit et il gloussa avec une bonne humeur totalement sincère.

-Oh Mme Beaconsfield, vous me donnez trop de crédit. Je ne suis ni l’un ni l’autre. Je me considère comme un philanthrope d’abord et avant tout. Par chance, j’ai les moyens d’aider mon prochain, et j’ai pris l’habitude ces dernières années d’offrir mon support en particulier à notre jeunesse, notre futur! Or je crois avoir possiblement une solution à vous proposer, à vous et à votre fille.

J'avoue avoir un peu de mal à comprendre. De quel genre de support voulez-vous parler ? Lui demandez-vous d’un air de plus en plus perplexe.

-Si je devais vous résumer la situation brièvement, je suis le directeur d’un collège privé, le collège d’Oakwood. Nous avons pour habitude de cultiver l’excellence et d’offrir à nos inscrits une éducation émérite, et j’aimerais offrir à votre jeune Alicia la chance de s’y joindre. Conclus le grand homme avec un sourire aussi chaleureux qu’il semblait l’être.

Vraiment ? Oh, je vois... Excusez-moi pour cet accueil, je vous en prie entrez.

Le gentleman incline la tête avec une déférence démodée, mais tout de même fort appropriée. D’un geste il indique à son garde du corps de rester à l’extérieur et vous le menez à l’intérieur de votre cuisine dans lequel il s’installe là où vous lui désigner sans rouspéter.

-Votre hospitalité est fort aimable Mme Beaconsfield. Je vous assure qu’il est inutile de vous dérangez pour moi plus que de raison, je ne tiens qu’à discuter avec vous, et si vous le jugez adéquat, avec votre fille.



Mar 12 Fév - 22:56
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Elise Beaconsfield
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Feat Richard McWard

La discussion sur le seuil de la porte s'est prolongée quelques secondes. Tu ne savais trop comment réagir  face à ce vieil homme qui se tenait en face de toi et qui semblait parfaitement s'amuser de la situation. Il prétendait vouloir vous venir en aide à Alicia et toi. Ses manières étaient impeccables et tout à fait avenantes mais tu après ce qui venait de se produire, tu ne savais guère trop si tu pouvais t'y fier. Aaron avait lui aussi de belles manières après tout, n'est-ce pas ? Tu le questionnais donc, ayant de plus en plus de mal à comprendre à qui tu avais à faire. Il n'étais ni psychologue, ni thérapeute. Simplement un philanthrope selon ses dires. Ce n'est que lorsqu'il fait mention du Collège d'Oakwood que quelque chose  te revient en mémoire. Tu as déjà entendu parler de cet endroit il y a peu, pas vrai Elise ? Cet établissement à la réputation si prestigieuse dont tu avais reçu le prospectus dans ta boîte aux lettres quelques mois auparavant. La perspective d'envoyer Alicia là-bas t'avais effleuré l'esprit, surtout en voyant les résultats mitigés qu'elle obtenait dans son école soi-disant spécialisée en centre-ville mais le collège était loin et tu ne te sentais pas de lui imposer d'aller à l'internat... Le dépliant si prometteur était donc resté dans ton bureau et des feuilles volantes l'ont peu à peu recouvert... Tu aurais donc en face de toi le directeur de cette école ? C'est assez inattendu... Jamais tu ne te serais imaginé que tu le verrais ici sur le seuil de ta porte. Ton attitude change alors radicalement. Essayant de rattraper la potentielle mauvaise image que tu aurais pu lui renvoyer de part ta méfiance, tu l'invites à entrer d'un ton tout de suite bien plus chaleureux.

Après son passage, tu laisses la porte ouverte pour que son ami puisse à son tour pénétrer la maison mais celui-ci te fait signe qu'il n'en fera rien. Avec un haussement d'épaule, tu le laisses donc là et montre au directeur le chemin du salon... Du moins jusqu'à ce que l'état de la pièce te reviennent en tête après l'incident avec Aaron et Paul. Accueillir un homme semblant venir de la haute société au milieu d'un salon complètement ravagé ne serait possiblement pas la meilleure des idées. Tu optes donc plutôt pour la cuisine. Cela ne fait peut-être pas très chic mais c'est sans doute ce que tu pourras proposer de mieux. Ton bureau étant empli d'un monstrueux bazar de feuilles de cours, de classeurs de note ou de livre de musique et la bibliothèque n'étant pas spécialement adaptée à recevoir du monde.

-Je suis désolée, ce n'est pas vraiment rangé ici. Je ne m'attendais pas à de la visite... Mais je vous en prie, installez-vous.

Il t'assure que ce n'est rien et t'enjoint à ne pas te déranger plus que de raison pour lui. Il n'est ici que pour discuter avec toi et Alicia éventuellement. Il serait en effet profitable pour la jeune fille de rencontrer cet homme cependant quelque chose te retient. Au vu de son caractère, tu crains qu'elle n'agresse l'homme verbalement et ne l'envoie sur les roses comme elle l'a fait avec toi un peu plus tôt... Aussi tu bredouilles donc :

-Oh... je doute que ce soit une bonne idée. Tout ces derniers événements l'ont beaucoup troublée et il vaut mieux qu'elle repose pour le moment. Je suis désolée.

Il y a sans doute une part de culpabilité et de lâcheté qui t'encourage à laisser Alicia hors de la conversation. Si cet homme est ici pour proposer une place à Alicia au collège d'Oakwood, alors cela sous-entendrait de l'envoyer en internat et au fond de toi, tu as l'impression de l'abandonner en l'envoyant dans un internat à près de deux heures de route de chez toi... Tu avais beau te dire qu'il s'agissait là d'une bonne opportunité pour le bien de la jeune fille, tu avais du mal à l'accepter.

Dans cette même lâcheté, tu préfères ne pas rester là à ressasser ces pensées et à t'installer sur une chaise face à lui avant de dire :

-J'ai reçu une brochure de votre collège il y a quelques semaines et je dois avouer avoir été impressionnée par sa réputation et par toutes les matières et options qui y sont proposées. Cependant... Je me dois d'être franche avec vous. Alicia a vécu des choses très difficiles ces dernières années. Des choses qu'une jeune fille de son âge ne devrait pas avoir à subir et qui l'ont beaucoup durcie. Elle n'est pas une élève des plus simple à gérer. Ce n'est pas qu'elle ait un mauvais fond, loin de là. Je suis vraiment flattée que vous souhaitiez donner sa chance à ma fille dans votre école mais je me dois tout de même de vous prévenir qu'il s'agit d'une élève qui a besoin d'un certain suivi et de beaucoup de pédagogie. Avez-vous déjà eu à gérer des élèves comme elle assez délicat ? Tu grimaces en te rendant compte de la bien mauvaise publicité que tu donnes de ta fille. Soupirant, tu ajoutes : Pardonnez-moi. C'est seulement qu'elle est actuellement dans une école justement assez réputée à Vancouvers pour son approche pédagogique mais les choses ne se passent pas au mieux là-bas et les professeurs peinent à l'intéresser aux cours. J'appréhende que l'envoyer dans un collège si loin d'ici ne soit difficile à vivre pour elle, vous comprenez ?

lumos maxima
Sam 9 Mar - 19:55
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Oh ma chère, ma pauvre Élise… C’est que vous avez raison au fond. Vous savez, au plus profond de vous que votre fille rouspèterait. Pire, qu’elle enverrait cet aimable gentleman paître à la seconde où elle saisirait ce que cela impliquait. Vous quitter vous, quitter cette maison ne serait-ce qu’un temps. Ce serait la pire des traîtrises n'est-ce pas?

Et pourtant vous vous retrouver à rationaliser les faits. Elle ne serait qu’à 2h de route. Rien d’infranchissable si vous vouliez la voir. De plus, force était de constater que l’école dans laquelle elle se trouvait actuellement ne menait pas aux résultats que vous espériez et à l’âge d’Alicia, les prochaines années allaient être cruciales pour son développement. Qu’arriverait-il si elle continuait dans cette voie, si elle ne pouvait se sortir de cette spirale sans fin?

Dans un cas comme dans l’autre, vous devrez prendre une décision, et seul l’avenir nous dira si cette dernière était la bonne…

De son côté, Richard vous écoute avec attention, sa main gauche caressant sans y songer les poils blancs soigneusement entretenus de sa barbe. Il conserve un sourire en coin qui se veut compatissant, puis, une fois votre tirade terminée, il accota sa cane contre la table et joignit les mains pour les déposer devant lui en rivant ses yeux bleus perçants vers vous.

-Oui je suis au courant pour votre mari. M. Beaconsfield était un anthropologue remarquable dont la réputation était considérable dans certains cercles. J’ignorais qu’il avait une fille alors, et de savoir maintenant qu’elle a eu à vivre la mort de son père me déchire le cœur… Je ne peux imaginer comment votre pauvre Alicia a pu vivre avec un choc pareil. J’espère qu’un jour le monstre ignoble qui a effectué cet acte reçoive le sort qu’il mérite.

Il paraissait si investi, si poli, si préoccupé… Un peu trop à vrai dire pour votre 6e sens de mère… Mais la nature d’un tel intérêt vous échappait toujours et il ne vous donna pas le loisir de vous enquérir sur la question avant de poursuivre.

-Je suis heureux de savoir que vous avez déjà entendu parler de nous, nous sommes effectivement en période de recrutement pour l’an prochain. En ce qui concerne nos qualifications, je peux vous assurer que je m’en tiens au plus haut standard de qualité pour la sélection de mon équipe. Nous nous démarquons en fait par des classes de très petites tailles et un nombre très limité de professeurs pratiquant un enseignement multidisciplinaire. La familiarité qui se crée entre les élèves et les enseignants permettent un degré d’intervention beaucoup plus personnalisé, et nos jeunes en bénéficient grandement. Le campus est partagé entre trois groupes d’âge qui varient entre 11 ans et quelques adultes de plus de 20 ans, mais l’horaire est orchestré de sorte que les mineurs soient beaucoup plus encadrés. Ils ont des périodes de repos, de travail et un couvre-feu fixe auquel ils ne doivent pas déroger, et nous avons des mesures de surveillance et de sécurité absolument impeccables. Je ne vous cacherai pas que nos coûts d’inscriptions sont… considérables. Cela dit, je suis un philanthrope et dans l’intérêt de rendre service à une jeune fille ayant perdu son père et dont la situation personnelle est très difficile, je vous propose de l’admettre à nos frais pour la fin de l’année prochaine et celle à venir. En temps normal nous n’admettons pas d’élèves si tardivement dans l’année scolaire, mais la situation de votre fille est bien particulière et je suis prêt à faire exception.

Soudain, son regard sembla dériver en direction de la fenêtre de votre cuisine, son expression laissant croire qu’il se remémorait de lointains souvenirs et qui le rendit momentanément silencieux, puis son regard retourna sur vous avant de sourire faiblement.

-Je ne suis pas un psychologue, et je n’ai pas la prétention de savoir mieux que vous ou Alicia ce qui est bien pour votre fille. Cela dit, l’offre que je vous propose, même si elle en a l’air risquée, ne l’est pas du tout je vous assure. Je suis intimement convaincu que dans les circonstances actuelles, un environnement neuf avec un cadre de vie régulé pourrait s’avérer très bénéfique pour elle.


Jeu 14 Mar - 22:02
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Elise Beaconsfield
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Feat Richard McWard

C'était si dur pour toi Elise. Toute cette situation allait si rapidement et si cela aurait été le rêve de nombreuses mères, toi comprise, dans les circonstances actuelles, tu ne savais pas comment réagir. Savoir Alicia dans un établissement réellement compétent avec des enseignants suffisamment formés pour gérer avec pédagogie des enfants difficiles comme ta fille qui pourraient lui donner toutes ses chances pour sa vie future te comblerait de joie. Pourtant, tu avais l'impression de trahir ta fille rien qu'en poursuivant la conversation avec ce Richard McWard. Quel étrange mélange de sensation. Comment avoir la sensation de tromper ta fille alors que tu songeais à lui offrir le meilleur afin qu'elle sorte de cette mauvaise passe qui s'éternisait depuis si longtemps ?

Tu t'étais fixée des réserves et des doutes mais le directeur du collège les dissipait un à un avec beaucoup d'application. Il semblait si soucieux et si investi. Tu ne comprenais pas pourquoi ce parfait inconnu ayant eu vent de l'existence d'Alicia il y a si longtemps se serait mis en tête de vouloir l'inclure dans son collège si tôt. Peut-être était-ce pour donner un petit coup de publicité pour son établissement ? Mais s'il était celui qui te faisais une fleur alors pourquoi avais-tu l'impression que c'était lui qui argumentait pour avoir ta fille dans ses rangs comme s'il s'agissait d'une faveur qu'il espérait de toi ? Tu avais du mal à suivre mais pour autant, tu n'avais aucune idée des enjeux se cachant derrière cette décision. Pour toi, cette offre n'était qu'une main tendue inespérée. Comme un élément nouveau venant équilibrer la balance du karma qui pesait sur ta vie après toutes les péripéties de ces dernières semaines.

Ces derniers mots achevèrent de balayer au loin toute réserve que tu aurais pu formuler. Un internat bien surveillé et encadré, des professeurs très compétents, des méthodes d'enseignement bien développées, un suivi individuel... Tu ne savais plus que dire. Au final, seule te pesait l'impression de faire cela dans le dos de cette enfant et Dieu sait que la culpabilité pouvait peser lourd, pas vrai Elise ?

-Je... Je ne sais pas quoi dire bredouillas-tu, abasourdie. Tout ça est si généreux de votre part. C'en est à peine croyable...

Un léger silence plana quelques secondes sur vous. Tes mains tremblaient d'émotion sur la table. Ton regard commença finalement à se préciser et délaissa cette impression d'égarement pour venir se poser sur le visage de cet homme. Les yeux emplis d'émotions, tu déclaras :

-Je souhaite ce qu'il y a de mieux pour Alicia. Votre collège propose tout ce dont un parent puisse rêver pour son enfant. Ce serait extraordinaire pour elle.

Un pincement au cœur te saisit. Tu arrivais à l'instant fatidique. Même si aucun "oui" ne sortait de ta bouche, tu étais déjà en train de donner ta réponde à cette offre. La seule réponse sensée d'ailleurs. Comment aurais-tu pu refuser une opportunité pareille. Peu importe ce que te disaient tes états d'âme, il n'y avait aucun argument qui puisse s'opposer à tous les avantages qu'offrait cette inscription. Hélas, tu sentis aussi un autre sentiment, plus profond, plus viscéral et ô combien plus douloureux. Au fond, tu réalisais qu'Alicia t'échapperait. Elle ferait sa vie loin de toi. Elle rencontrerait d'autres enfants, se découvrirait de nouvelles passions et pourrait retrouver cette joie de vivre que fut la sienne autrefois dans ce cocon... Mais dans ce cocon, tu ne serais pas là pour admirer son sourire et l'écouter rire ou te raconter ses rêves.

-Je serais heureuse de l'inscrire dans votre école mais... pensez vous qu'au moins les premiers temps, je puisse l'appeler dans le courant de semaine ? Je... je sais qu'il y aura déjà le week-end où je pourrais la revoir mais je me demandais... enfin, ce serait la première fois qu'elle serait si éloignée et qu'elle vivrait l'expérience d'un internat. Je me fais du souci... Vous dîtes avoir certains élèves très jeunes qui rejoignent votre établissement ? Comment se passent les débuts pour eux ?

Tu t'interrompis, prenant compte de ce que tu étais en train de demander. Le directeur de l'école devait te prendre pour une sotte... Pourtant, tu ne pouvais t'empêcher de t'inquiéter. La récente disparition d'Alicia t'avait fait prendre conscience d'à quel point tu avais besoin d'elle dans ta vie. Tu n'imaginais pas pouvoir la laisser s'éloigner à nouveau sans pouvoir garder un minimum de contact. Au fond, peut-être ce coup de fil était davantage pour te rassurer toi plutôt que ta fille...

lumos maxima
Dim 18 Oct - 21:32
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À la suite de votre réponse, le sourire désarmant de charme qui étira les lèvres du vieil homme vous faisant face est impossible à manquer. Comment faire autrement maintenant que vous acceptiez son offre, si altruiste, si désintéressée… Ce « philanthrope », comme il se présentait, avait l’opportunité de donner à votre trésor une chance apparemment unique, qui ne se représenterait certainement pas au courant de votre vie. Était-ce finalement le phare tant attendu qui saurait ramener votre jeune Alicia sur les berges d’un futur clément? Après que cet abject faux oncle avait donné l’impression de lui offrir cette stabilité, quel soulagement pour vous de savoir que votre fille serait entre les mains de gens compétents.

Mais pourquoi, ô pourquoi, ne pouviez vous vous défaire de cette inquiétude sourde qui murmure à votre conscience…

Toutefois, votre affirmation se marqua d’une hésitation. D’une demande à cet homme visiblement trop important pour être dans votre humble cuisine. Mais il ne vous laissa pas le temps de vous interroger trop longuement avant d’enchaîner avec la même élégance qu’il dégageait depuis son arrivée.

-Notre établissement n’est pas une prison, Mme Beaconsfield. Évidemment, les conversations téléphoniques ne doivent pas être faites durant les cours et après le couvre-feu, mais il sera tout à fait possible pour vous, et Alicia de vous parler quand bon vous semblera. Avec ce qu’elle a vécu, nous ne songerions jamais à la couper de sa mère de quelque façon que ce soit.

Tirant de son splendide veston noir une enveloppe blanche soigneusement scellée, il la déposa sur votre table et la fit doucement glisser vers vous.

-Il va sans dire que le plus rapidement Alicia s’installera au Collège, le mieux cela sera pour elle et son intégration au reste de la classe. Il s’agira d’une courte période d’internat puisque notre session d’examen final se tiendra du 17 au 21 juin, mais qui devrait lui donner un aperçu de ce qui l’attendra dans la prochaine année. Cette enveloppe comporte un contrat d’admission pour votre fille pour la fin de cette année scolaire ainsi que toute l’année scolaire prochaine. Elle pourra se joindre à nous dès ce lundi. Je suis persuadé que nos installations, notre équipe et sa classe la combleront.

Vous y étiez, à une signature près d’accepter cette généreuse offre. Une offre qui vous retirerait votre fille pour les semaines, et les mois à venir, mais dans l’objectif bien évident de lui offrir une chance irremplaçable… Quel choix difficile pour la mère que vous êtes. Était-ce vraiment la meilleure chose à faire? L’éloigner de vous alors même que deux criminels (toujours au large soit dit en passant) avaient passé si près de vous la retirer quelques jours auparavant? Était-ce réellement sécuritaire de l’emmener si loin de votre regard?

Je ne souhaiterais pas être à votre place… Et pourtant la vie n’attend pas notre accord pour progresser. Vous l’aviez suffisamment vécu vous-même pour le savoir. D’abord, votre premier époux avait emporté votre Alden adoré, vous privant à jamais de ses yeux doux et de son visage d’ange. Ensuite, Evan vous avait été arraché par un monstre sanguinaire qui l’avait mutilé au-delà de ce qui pouvait être concevable en connaissant la nature douce de votre second mari. Maintenant, votre fille avait passé à deux doigts d’être kidnappé par de purs inconnus sans aucune raison plausible. Elle avait besoin de support et de secours, mais comment lui fournir si elle continuait à s'entêter dans son isolement obstiné? Était-il seulement possible de lui en fournir…?

Richard McWard semblait le croire, mais quel sera votre verdict, Elise Beaconsfield? Le destin attend...


Jeu 22 Oct - 1:15
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