Mythic Intrigues
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Un monde où les espèces du monde surnaturel vivent dans l'ombre de l'humanité dont ils espèrent rester invisibles. Un univers de conflits, de mystères et d'intrigues
 
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Welcome to the nineties
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Elise Beaconsfield
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Le vendredi 19 juillet 1991
Ça avait été dur cette année... Les cours, les examens, le mémoire... Tu en avais sacrément bavé de tout ça, surtout que tu avais un petit boulot à côté mais aujourd'hui, tout était terminé et tu l'avais eu ton diplôme ! Ça y est ! L'école était terminée et tu allais pouvoir te lancer dans le grand monde ! Ce ne serait pas simple ! Tu avais déjà quelques pistes mais il faudrait encore sacrément les creuser pour les concrétiser... Mais aujourd'hui tu t'en moques ! Aujourd'hui, tu ne voulais pas entendre parler de boulot, de recherche de réseau ou de quoique ce soit en rapport avec le monde professionnel. Le week-end qui s'annonçait serait consacré à fêter tout ce que tu avais accompli et pour cela, tes amies et toi aviez décidé de prendre ta vieille Simca 1100 et de faire la route vers Montréal et les plages du parc d'Oka . L'endroit parfait pour quelques jours de détentes entre filles.
Ce n'était peut-être pas les plus belles plages du pays mais vous étiez sûres d'y croiser d'autres étudiants en vacances et de pouvoir vous y amuser. Pour l'occasion, vous vous étiez débrouillez pour partir seulement toutes les trois. Aucun de vos petits-amis n'étaient autorisés à vous suivre pour cette escapade. Tant mieux d'ailleurs car vu le caractère archi-sage de ton copain, tu savais que tu ne te serais pas éclaté avec lui sur ton dos.

Voilà maintenant six heures que vous roulez. La chaleur est écrasante et vous avez bon espoir d'arriver à destination avant le début de la soirée pour vous baigner. Il n'y a plus qu'une fenêtre qui peut être descendue dans ta voiture. Par chance, c'est la tienne. Tu arrives donc à avoir de bons courant d'air alors que tes amies s'acharnent comme elle peuvent avec leurs éventails de fortune. La cassette de Scorpions crache par les enceintes . Tu regardes l'interminable route d'un air distrait, plus préoccupée par vos plaisanteries que par ce qui se passe devant toi. C'est probablement pour cela que tu manques de rater l'auto-stoppeur sur le côté de la route. Tu ne l'aurais à vrai dire pas même remarqué si l'une de tes amies n'avait pas sifflé en l’apercevant. Il fallait bien admettre qu'il était beau garçon. Du même âge approximativement que vous, assez grand et bien bâti avec une magnifique tignasse. Vous vous concertez du regard une seconde avant de vous décider. Ce sera le premier garçon du week-end !

Tu te gares  sur le côté de la route et descends de la voiture. Tu profites du bien fou de pouvoir t'étirer après toutes ces heures de conduite. Tu tapotes légèrement ta robe pour en défaire les plis avant de t'avancer vers cet inconnu. Tu te demandes comment il s'es retrouvé là. Bah, vous étiez proches de Montréal. Il devait probablement s'y rendre.

-Hey ! lances-tu joyeusement,Où est-ce que tu vas ? On peut peut-être te rapprocher ? Enfin, si entendre les conneries de trois filles ne te dérange pas !

Le pauvre doit se poser des questions en te voyant avec ta voiture tout droit sortie des années 70 avec sa musique qui crache à pleine puissance pour cacher le bruit du moteur et en te voyant avec tes cheveux fraîchement colorés en roux lui proposer d'embarquer au milieu de votre trio de folles ! Cela dit, tu espères qu'il viendra avec vous. Ça pourrait être sympa de faire quelques rencontres... Surtout que tu es célibataire pour ces deux jours !
Jeu 14 Juin - 22:08
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Paul Hugh
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Happy birthday ...
Il y a quelques jours Paul fêtait silencieusement le premier anniversaire de sa transformation. Un an déjà ! Cela lui paraissait une éternité tant sa vie avait changé depuis. Il avait fui les Etats-Unis où il était officiellement considéré comme mort, agressé et dévoré par un grizzly d'après les journaux. Il fuyait maintenant la côté Ouest, cherchant à mettre encore plus de distance avec son ancienne vie. Sans doute se fuyait-il lui même également car sa nature sauvage enfouie dans sa chair l'effrayait, ne sachant trop bien la contrôler surtout quand la faim se faisait ressentir ...

Un chauffeur routier l'avait déposé un peu plus tôt à un relais. Paul, après y avoir dégusté un steak saignant, continuerait à pied, il voulait gagner les grandes villes pour ptêt se dégoter un petit boulot, s'y installer, en tout cas pour un temps. Toutes ses affaires, notamment des vêtements de change et un fin duvet, tenaient dans un petit sac de rando qu'il tenait nonchalamment sur le bord d'une épaule. Cela ne faisait pas une heure qu'il marchait le long de la route qu'une voiture hurlante le dépassa et s'arrêta un peu plus loin sur le bas-côté.

Malgré la distance, il reconnut le récent album Crazy World des Scorpions qui rugissait à l'intérieur du véhicule occupait par un trio de jeunes filles. Paul se rapprocha et alla à la rencontre d'une jolie rousse sortie du côté conducteur. Il lui adressa son plus beau sourire pour s'assurer un voyage plus agréable à faire véhiculé, qui plus est en charmante compagnie !

-Hey ! Où est-ce que tu vas ? On peut peut-être te rapprocher ? Enfin, si entendre les conneries de trois filles ne te dérange pas !

Le Paul étudiant, jeune et séducteur refit surface, un nouveau souffle de vie occultant toute partie sombre.

- Hi ! Je vais par là. Il indiqua du doigt la direction que prenaient les filles. Et je m'appelle Paul.

Il tendit la main à la conductrice pour créer une relation de confiance. Celle-ci avait la peau douce, il la lui caressa rapidement du pouce. Plus de 12 mois qu'il n'avait eu de rapport humain aussi proche et cet être doux, cet ange, se présentait à lui aujourd'hui. Un retour de salutations en synchro des 2 autres filles le tira de sa rêverie : Saluuut Paul ! Se penchant à leur hauteur, il leur répondit à travers la vitre : Salut les filles !

Visiblement son accent américain n'était pas passé inaperçu. Et bien qu'ayant tout juste la vingtaine, sa dernière année lui avait donné un coup de vieux. Il se dit qu'il pouvait bien mentir un peu sur son cursus.

- J'viens tenter ma chance de ce côté de la frontière. Paraît qu'on y trouve plus facilement du travail et que les filles y sont plus smart !

Après un clin d'oeil amusé, il tapota sur le toit de la voiture pour couper court à la conversation et ne pas s'étendre sur sa vie. Il s'adressa à son ange roux qu'il avait vue s'étirer :

- Vous voulez que je prenne le relais ? Mes parents avaient un van combi, encore plus old school !
Ven 15 Juin - 14:10
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Elise Beaconsfield
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Son doigt caressant ta peau, ses yeux tendre, cet air enjôleur et plaisantin... Rien de tout ça ne t'échappes. Ce garçon te plait. Non, en fait il t'as complètement sous son charme. Une mauvaise langue s'étendrait probablement sur la facilité avec laquelle tu pouvais fondre devant le charme malicieux des hommes mais il convient de souligner qu'avec la sagesse extrême de ton petit-ami du moment, il n'est pas surprenant que tu aies ce genre de réaction. Toi qui rêves d'un aventurier, d'un voyou. D'un maraudeur plein de charme qui pourrait te sortir de ta routine de boulot-cours-dodo dans laquelle tu as passé ton année.

Evidemment, tes amies ne se privent pas de s'en mêler et de le saluer en chœur joyeusement, rompant ainsi votre contact. Alors que Paul s'en va leur rendre leur salut, tu le suis. Une fois qu'il a détourné son regard de tes copines pour reporter son attention sur votre carrosse brinquebalant  quelques secondes, juste assez longtemps pour que tu attires l'attention des passagères pour leur faire un signe de négation de la tête puis de vous pointer lui et toi à tour de rôle de ton doigt. Le message était clair. Elle te lancent une moue attristées, ce qui élargit ton sourire. C'est là que votre nouveau passager se retourne vers toi pour te demander si tu veux qu'il prenne le relais. Cette proposition arrive pour toi comme un signe de la providence. Tu n'avais qu'une hâte, c'était de pouvoir te détendre un peu sans regarder fixement la route. Enfin, si on peut encore dire que tu y accordais un peu d'attention depuis ces dernières minutes.

-Aaah, tu es mon héros ! Je t'en prie, prends la suite ! soupires-tu avec un clin d'œil en lui lançant les clés.

Pendant qu'il s'installe, tu t'installes sur le siège passager. La place du mort... Si tu dois y mourir aujourd'hui, la dernière chose que tu verras sera belle ! Avant qu'il ne démarre, tu réalises alors qu'aucune de vous trois n'a eu l'idée de se présenter. Tu te redresses promptement et entreprends de réparer cette maladresse.

-Attends, tu préfères peut-être savoir qui sont les folles avec qui tu voyages ? Alors la bonde derrière toi s'appelle Juliet, l'autre blonde c'est Eva. Tu as de la chance de ne pas être devant elle, c'est d'elle qu'il faut se méfier le plus. Tu marques une pause en sentant un coup de genou donné dans ton dos à travers le siège alors que l'intéressée s'exclame, faussement indignée.Et moi, c'est Elise.

Alors que vous démarrez, tu reprends :

-Alors, tu viens de quel coin de l'autre côté de la frontière ? Nous on vient de Toronto. Il parait qu'il y a des plages où il y a pas mal d'étudiants qui font des soirée autour de Montréal...

-...Et il y a pas mal de nudistes aussi ! s'esclaffe Eva en te coupant la parole.

-Eva ! Et tu t'étonnes que je dise que tu es la pire de nous ! Ahem, oui... Il parait qu'il ne faut pas trop s'éloigner sur cette plage là. Euuh, alors ? Tu te cherches un boulot pour l'été ? C'est pas trop mal Montréal pour ça, il parait qu'il y a de quoi faire quand tu es étudiant.

Tu vois alors apparaître au loin un panneau indiquant la sortie vers le parc d'Oka. Tu le pointes du doigt :

-C'est par là ! Je crois qu'après cette sortie là on en a pour un peu moins d'une heure avant d'arriver.

Tu es heureuse de voir ça. Parce que mine de rien, sans le courant d'air de la fenêtre, tu commences à avoir sacrément chaud. Tu utilises ta carte des routes du pays pour t'éventer un peu mais sachant que tu ne brasses que de l'air chaud, l'efficacité est assez limitée.

-C'est super que tu puisses conduire cette voiture. Si tu veux, on pense passer le week-end ici. Tu n'as qu'à rester avec nous et on te posera à Montréal à la fin du week-end ! Ça te branche ?
Dim 17 Juin - 23:10
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Paul Hugh
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- Attends, tu préfères peut-être savoir qui sont les folles avec qui tu voyages ? Alors la bonde derrière toi s'appelle Juliet, l'autre blonde c'est Eva. Tu as de la chance de ne pas être devant elle, c'est d'elle qu'il faut se méfier le plus. Et moi, c'est Elise.

La rousse prénommée Elise lui avait confié les clefs du véhicule avec soulagement, le considérant même comme un héros ! C'était beaucoup d'attention, de considération pour lui aussi vite et autant que ça le touchait à une corde sensible. Reprenant le contrôle de ses émotions, il tassa son petit sac dans le coffre déjà bien rempli d'affaires de filles et alla prendre position sur le siège conducteur. Le temps de régler fauteuil et rétroviseurs à ses dimensions, les 2 autres passagères lui furent présentées. C'était un très joli trio de demoiselles. Son orgueil et l'assurance de sa jeunesse s'en trouvèrent décupler. Il buvait à cette fraîche source de jouvence et s'en délectait !

- Vous savez, vous devriez vous méfier car moi non plus je ne suis pas tout à fait sain d'esprit ... La nuit venue, je me transforme en loup garou ...

Après un petit temps d'hésitation à s'entreregarder, elles partirent finalement d'un généreux fou rire. La clef tourna, le moteur démarra. En enclenchant la vitesse, la main de Paul vint frôler le genou d'Elise. Tandis que le véhicule reprenait la route, il lui adressa un petit regard attentionné avant qu'elle ne relance la discussion.

- Alors, tu viens de quel coin de l'autre côté de la frontière ? Nous on vient de Toronto.

Paul venait de Los Angeles, idem pour son université. Que pouvait-il faire si loin de la côte ouest, à pied sur la route entre Toronto et Montréal ? Il se remémora toutes les écoles qu'il avait identifiées lors de sa recherche pour poursuivre des études supérieures.

- Je suis de L.A., mais je sors du Allegheny College à Meadville, section informatique.

Ses origines californiennes firent grande impression. C'est vrai que la vie là-bas faisait rêver : Hollywood, les grands espaces, le climat, l'Océan, les plages ...

- Il parait qu'il y a des plages où il y a pas mal d'étudiants qui font des soirées autour de Montréal...
- ...Et il y a pas mal de nudistes aussi !
- Eva ! Et tu t'étonnes que je dise que tu es la pire de nous ! Ahem, oui... Il parait qu'il ne faut pas trop s'éloigner sur cette plage là. Euuh, alors ? Tu te cherches un boulot pour l'été ? C'est pas trop mal Montréal pour ça, il parait qu'il y a de quoi faire quand tu es étudiant.

Paul allait répondre évasivement, mais il fut sauver par sa copilote qui lui indiqua la nouvelle direction à prendre, les plages d'Oka ! C'était leur destination pour un week-end entre filles, même si au final la présence d'un jeune homme n'était pas pour leur déplaire. D'ailleurs l'invitation ne se fit pas longtemps attendre.

- C'est par là ! Je crois qu'après cette sortie là on en a pour un peu moins d'une heure avant d'arriver. C'est super que tu puisses conduire cette voiture. Si tu veux, on pense passer le week-end ici. Tu n'as qu'à rester avec nous et on te posera à Montréal à la fin du week-end ! Ça te branche ?

Oh que oui que ça le branchait ! Dans le rétroviseur intérieur, il regarda les deux blondes. Charmantes pour ne pas dire sexy, elles le dévoraient des yeux en silence. Il tourna de nouveau la tête vers Elise qui s'éventait à l'aide d'une carte routière. Une goutte de sueur lui filait le long du cou et allait disparaître dans son décolleté que sa respiration soulevait par intermittence. Assise, sa jupe relevée découvre ses genoux et de longues jambes fines. Sa chevelure de feu et ses yeux bleus apparaissent plus éclatants sur sa peau très claire. Un peu de soleil ne lui ferait pas de mal !
A la contempler ainsi, Paul sent son rythme cardiaque s'accélérer, un frisson sur sa nuque. Leur tenir compagnie pour le week-end ? Il en rêverait. Mais était-ce responsable connaissant sa condition profonde ? Un week-end, ce n'est que 2 jours, il saurait se contrôler. D'ailleurs, il aurait suffisamment la tête remplie de belles images pour ne pas basculer dans la noirceur de son être.

- Ca me va ! Je vous servirai d'escorte.

Des cris aigus d'excitation fusèrent jusqu'à ses tympans et ça se mit à sauter sur la banquette arrière. Elise avait l'air contente qu'il ait accepté. Et c'était réciproque. C'était à son tour de poser quelques questions.

- Et toi, Elise, étudiante en quoi ?

Au jeu des devinettes, Paul n'était pas très fort. Elise avait de belles mains, douces, pas abimées. Elle semblait cultivée, intelligente, réfléchie. Mais elle et ses 2 copines de classe n'avaient pas le profil de scientifiques. Il les imaginait plutôt dans les lettres ou l'art. Ce qu'elle aura tôt de confirmer ou non.

Alors que leur destination approchait, un magasin se profila sur le côté et l'idée de se ravitailler fut émise. Paul se rangea sur le parking et le petit groupe se répartit les commissions. Lui, s'était proposé de se charger de l'alcool, souvent le plus gros budget de ce genre de week-end. Voilà qui entamerait de beaucoup ses économies, mais cela en valait la peine. Il prit 4 bouteilles d'alcool (1 par personne se dit-il) dont du whisky et du coca pour couper. Même s'ils n'auraient pas de frigo (il avait cru voir une tente au fond du coffre), il y aurait très certainement un distributeur de glaçons sur place. Il prit également un pack de bière fraîche à entamer dès la sortie du magasin pour se rafraîchir avant d'atteindre les plages.
Son panier rempli, il rejoignit les filles au rayon vêtements. Bien mal lui en prit car il fut vivement sollicité pour les aider à choisir les articles qui leur seyaient le mieux ... Quand il fut question de trouver quelque chose pour lui également, elles y allèrent également de leurs suggestions, mais il saisit un modèle de maillot de bain plus classique et meilleur prix.

- Hmmm... Non, celui là, simple et pratique, ça me suffira.
Mar 19 Juin - 11:14
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Elise Beaconsfield
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Des étoiles s'allument dans tes yeux en l'entendant évoquer Los Angeles. Tu n'y es jamais allée bien sur mais on t'a parlé de nombreuses fois de cette ville. Ces plages, ces soirées festives, ces mecs réputés parmi les plus beaux de toute la Californie et leurs bimbos ! Cela donnait un côté aventurier à Paul qui n'avait déjà pas besoin de ça pour t'avoir sous le charme de ses magnifiques yeux. Quand il a sorti sa boutade, tes amies et toi vous êtes regardées une seconde. Répondait-il simplement une bêtise à ta présentation drôlesque ou insinuait-il qu'il était une véritable bête sauvage au lit ? Bien qu'aucune de vous n'ose le demander à voix haute, vos regards en disent long et vous savez que vous avez toutes pensé à la même chose. Vous avez éclaté de rire. Ce pauvre garçon n'a pas idée de faire de telles plaisanteries avec vous trois. Les trois colocs complètement barrées du conservatoire. À vous trois, vous auriez su choquer les moins prudes de tous les hommes en soirée. Cette fois cependant, vous comptez ménager un peu Paul. Enfin, tu comptes bien faire en sorte que vous ne le fassiez pas fuir même si tu ne doutes pas qu'il a probablement déjà vu des étudiantes hautes en couleurs en Californie.

Tu le regardes conduire. Son regard se concentrant sur la route, le soleil qui mettait ses traits en valeur. Le bouton ouvert de sa chemise qui laissait entrapercevoir un petit peu de début de son torse. Ses bras nus plutôt musclés et ses cheveux... Oh seigneur sa tignasse. Pour un informaticien, ce garçon était vraiment bien foutu. Une vrai statue grecque. Dire qu'il se proposes de te servir d'escorte. Oh ça, tu ne risques pas d'avoir besoin d'autre chose en plus ce week-end ! Tu pourrais rester des heures à l'admirer mais il te tire de ta contemplation silencieuse en te demandant à son tour dans quoi tu étudies.

-Je suis en musique. J'essaie de devenir compositrice. On vient justement ici pour fêter la fin de nos exams !

Tu hésites à rentrer dans les détails. Tu ne voudrais pas avoir l'air trop pompeuse et ça tombe bien car tu vois un magasin apparaître sur le bord de la route. Rien de bien fou. Juste une supérette pour les touristes qui viennent profiter de la plage. Cela te fait une échappatoire. Pointant le bâtiment du doigt, tu proposes :

-On fait une petite pause. Je sais pas pour vous mais moi je n'en peux plus de la chaleur de cette voiture ! On va se prendre de quoi se rafraichir !

L'idée est bien accueillie et votre invité spécial se propose même de payer les boissons. Décidément, ce garçon est un ange tout droit tombé du ciel. Pour le remercier et pour tâter un peu le terrain accessoirement, tu déposes un baiser sur sa joue pour le remercier de proposer cela. Vous vous séparer tout de suite une fois rentré dans le magasin. Tandis qu'il s'en vers les rayons des bouteilles, tu te précipites vers l'étal des maillots de bain. Finalement, si l'idée de porter un une-pièce ne te gênait pas plus que cela au début, il n'en est à présent plus question. Tu commences à farfouiller et a essayer plusieurs combinaisons. Tu hésites un peu même si tu as un petit coup de cœur pour deux assortiments bandeau-jupe de bain. Deux ensembles qui pourraient bien mettre en valeur ce corps aux yeux de leur garde du week-end. D'ailleurs en parlant du loup, le voilà qui revient chargé de boissons. Vous l’accueillez comme le porteur d'un trésor de guerre. Après les heures dans cette voiture à boire de l'eau tiède en même temps, l'idée d'une bière fraîche vous enchanterai autant que si l'on vous proposait de vous remettre vos diplômes.

Après avoir concerté l'avis de l'américain sur quel maillot prendre pour toi, tu envisages de l'aider à en trouver un sympa. Hélas, il ne se laisse pas influencer et en prend un des plus classiques. Une légère moue de ta part en voyant ça se heurte au regards incrédules de tes deux amies. Après tout, le voir en maillot sera déjà un bien beau moment, qu'importe le maillot en question.

Vous vous rendez en caisse et après avoir payé, vous sortez sur le parking et vous installez sur le capot de ta voiture pour inaugurer le pack de bière. Une chance que tu fumes. Ton briquet fait un décapsuleur tout à fait crédible pour ouvrir les bouteilles. Levant ta bière, tu proposes de trinquer au week-end mais aussi et surtout Paul. Les filles répondent en écho et vous buvez tous un bon coup. Le liquide frais te donne l'impression de revivre.

À côté de la supérette se trouve une carte locale, tu y jettes un œil  afin de trouver l'emplacement d'un éventuel camping que tu ne tarde pas à repérer. L'endroit ayant été marqué à la main et n'étant pas de base sur le plan, tu devines qu'il s'agit d'un camping sauvage. Vu la réputation de l'endroit, tu sais qu'il vaut mieux ne pas aller trop en confiance mais il y a plus de chance qu'il s'agisse d'un regroupement de fêtards que de nudistes. Tu pointes l'endroit pour le reste du groupe et annonce fièrement qu'il ne reste qu'une demi-heure de route !

Alors que ton conducteur met le contact, le moteur se met à toussoter. Evidemment, ton vieux tas de ferraille regorge de surprise pour les habitués des voitures modernes. Pour une fois, ça t'arrange pourtant. Te penchant, tu déposes tes doigts sur la main de Paul qui tient la clé et doucement tu l'incites à tourner la clé pour insister sur le démarreur.

-Elle a un peu de mal à repartir de temps à autre. Désolé, j'ai peut-être oublié de te dire à quel point elle tient au scotch cette voiture !

À force d'insister, ton paresseux de moteur finit par démarrer. Le vrombissement déchire alors le silence qui régnait. Tu redresses la tête doucement vers le visage du chauffeur. Non sans en profiter pour contempler son torse au passage. Que tu en es proche ! Tu ne t'étais pas aperçu que tu t'étais autant penchée en avant. Tu contemples à nouveau son visage quelques secondes avant de sourire de gêne et de te redresser. Tes doigts rompent également le contact en caressant avec légèreté le dos de sa main.

-Et voilà, on y va quand tu veux ! murmures-tu doucement avec un clin d'œil.
Lun 2 Juil - 23:57
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Paul Hugh
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Pas de banc pour s'asseoir à l'horizon, le capot de la voiture fera aussi bien l'affaire. Paul pose le pack de 6 sur le toit et tend une première bière fraîche à Elise qu'elle ouvre à l'aide de son briquet. Lui n'a pas de décapsuleur, mais sa force au-delà du commun. D'un tour de main ferme, il décapsule deux bouteilles de suite pour Eva et Juliet. Enchantées par ce tour de force impressionnant, elles utilisent ce prétexte pour lui tâter les biceps. Se servant à son tour, il tourne le regard vers Elise et va s'asseoir juste à ses côtés. Elle a apposé sa bouteille contre son cou comme pour en pomper toute la fraîcheur, une gouttelette de condensation s'en détache et lui coule le long de la poitrine. Une fois de plus, il ne peut s'empêcher d'y plonger les yeux comme absorbé, envouté par ses douces rondeurs qui dessinaient leur relief parfait sous le léger tissu de sa robe. Il ressent encore à cet instant la douce chaleur du baiser qu'elle lui avait offert à l'entrée du magasin. Finalement, il détache son regard, s'arrachant à cet agréable paysage, pour le reporter sur le paquet de cigarettes de la rouquine.

- Je peux t'en prendre une ?

Avec son accord, il en extirpe deux qu'il plante entre ses lèvres et les allume toutes deux avec le briquet qu'elle lui tend. Cela faisait plus d'un an qu'il n'avait pas fumé, cela remontait à son ancienne vie, avant le basculement. Il sentit le tabac pénétrer dans ses poumons, le savoura lentement et l'expulsa par les narines. Cela faisait du bien. Il tendit une des deux clopes allumées à sa douce. Alors elle leva sa bière bien haut et porta un toast à leur week-end et à leur nouveau compagnon. Paul était de nouveau un peu gêné par autant d'attention, mais se sentait tellement intégré à leur groupe, de plus en plus proche d'Elise qu'il s'en sentait heureux. Oui, elle le rendait heureux !

Les deux dernières bières furent partagées. Paul partagea avec Elise, la laissant boire en premier. Une tendre complicité s'était installée entre eux. Les courses faites et rangées rapidement dans le coffre, les boissons liquidées, ils allèrent se poster devant une carte du coin pour repérer les lieux de villégiature proposés. Un rond fait au feutre rouge entoure une anse de sable, un peu à l'écart des espaces touristiques, à une poignée de kilomètres à pied du parking. Elise avait choisi leur lieu de campement ! Tout ce petit monde était excité d'aller poser leurs affaires. Paul proposa de finir la route et s'installa sur le siège déjà réglé. Mais au premier essai, la voiture refusa de démarrer.

- On vous a déjà fait le coup de la panne ...

Paul était un peu contrarié par cette petite difficulté. Avait-il trop forcé sur la clef ? Mais la douce main d'Elise vint se poser sur la sienne.

- Elle a un peu de mal à repartir de temps à autre. Désolé, j'ai peut-être oublié de te dire à quel point elle tient au scotch cette voiture !

Se laissant guidé, il réessaya la manœuvre et la vieille Simca se remit à ronronner sous ses coups d'accélérateur pour éviter qu'elle cale. Souriant de cette petite victoire, il tourne la tête vers sa chère copilote. Il n'avait pas vu à quelle point elle était proche de lui à cet instant. Paul l'aurait sans doute très volontiers embrassée s'il ne s'était pas senti épié. Deux paires d'yeux étaient braquées sur eux depuis la banquette arrière. Elise se redressa vivement.

- Et voilà, on y va quand tu veux !

Et ils y allèrent. Une petite heure plus tard, le véhicule était garé et déchargé. Yavait masse d'affaires à transporter et Paul en prit volontiers une bonne part. Sur le sentier sableux, beaucoup de monde faisait le chemin inverse, des locaux qui y avaient déjà passé la journée et s'en retournaient chez eux, n'ayant pas prévu de passer la nuit qui s'annonçait, sur place. Tant mieux, ils seraient plus tranquilles ! Ils passèrent une première plage. Le sentier était un peu plus étroit, le terrain un peu plus chahuté. Elise saisit le bras de Paul, pour se rattraper ou pour le soutenir ? Et leur plage se dévoila bientôt à eux. Les deux amies poussèrent des cris de joie et se précipitèrent dans l'eau pour y rafraîchir leurs pieds.

Sans compter quelques plaisanciers qui remballaient leurs serviettes et affaires de plage, il restait quelques groupes de jeunes à différents points de la plage. L'un avait même dressé un feu de camp improvisé. Une guitare jouait un morceau de rock que Paul ne reconnut pas. Il y avait de tout, des babas cool et des punks, quelques filles et beaucoup de garçons. De la bière, du tabac et d'autres substances.

Paul posa tout son barda à terre. Il était en sueur, il ôta sa chemise par le haut, sans la déboutonner, dévoilant une musculature bien sculptée, avantage de sa nouvelle condition. Mais inconvénient venu avec celle-ci : une pilosité fournie dont il se débarrassait régulièrement au rasoir, Paul était encore très attentif à son aspect physique. Son torse nu attira les regards, pas que de son groupe d'amies. Enfin, c'était les vacances ! Bon, juste un week-end, mais un week-end qui s'annonçait merveilleux et en charmante compagnie. Le soleil rougeoyant de fin de journée se reflétant encore à la surface de l'eau limpide, commençait à disparaître derrière les arbres.

- Eh bien, nous y voilà.

Paul avait saisi délicatement la main de sa partenaire. Qu'elle le guide où elle veut, il la suivrait maintenant ...
Mar 3 Juil - 17:04
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Les derniers instants en voiture sont passés en un clin d'œil avec la conduite de pilote de Paul. La route sablonneuse met les amortisseurs de ta voiture à rude épreuve et tu grimaces en pensant aux frais que tu risques de devoir faire en rentrant. Cependant, tu ne peux t'empêcher d'être admirative face à l'aisance avec laquelle le garçon réussit à minimiser les secousses en avançant vers votre objectif.

Finalement, vous arrivez victorieux au parking de la plage. Vous embarquez toutes vos affaires et vous vous mettez en chemin en quête d'un endroit où planter votre tente et où il pourrait y avoir du monde pour faire la fête ce soir. Bien qu'en tant qu'homme Paul est plus à même que vous trois de porter les affaires les plus lourdes, tu es gênée de le laisser porter le plus gros de vos affaires et tu te portes volontaires pour prendre la tente en bandoulière et la glacière avec votre repas de ce soir. Ce n'est pas nécessairement ce qu'il y a de plus lourd mais ce doit bien faire parti des affaires les plus encombrantes. Il s'en étonne un peu mais ta fierté et ta volonté de briller te pousse à lui assurer que tu en es capable sans trop de soucis. Evidemment, tu regrettes bien vite cette décision sur le chemin traître sablonneux sur lequel tu vacilles en te tordant à moitié les chevilles jusqu'à ce que tu enlèves tes chaussures que tu glisses dans le sac de la tente. Une chance que tu ne pues pas des pieds. Tu emboîtes ensuite le pas à Paul qui avance vaillamment en dépit du poids qu'il porte.

Vous progressez tranquillement en croisant de nombreux groupes qui quittent la plage pour rentrer chez eux. Ton premier soulagement est que tous sont habillés et la plupart sont des familles. Vous n'êtes pas tombés sur le coin des naturistes apparemment ! En plus, vous semblez être arrivés au bon moment. Si les familles commencent à quitter l'endroit, les fêtards vont se réveiller progressivement. Vous aurez juste le temps de dresser le camp et de vous baigner un peu pour vous rafraîchir avant de vous joindre aux autres avec un peu de chance.

Une petite butte s'élève devant vous et une fois arrivés en haut, vous découvrez enfin la plage tant convoitée. Elle est là, elle s'étend sous vos yeux. Elle est si grande. Tu n'en reviens pas. Au fond, le bruit de l'eau vous appelle. Cette eau froide pour laquelle vous avez roulé toute la journée. Il n'y a plus qu'une pente un peu abrupte dans le sable à descendre et vous  êtes. Tu te rapproches de ton chevalier et le prend par le bras en lui adressant un clin d'œil. Mieux vaux se soutenir ! Tu ne voudrais pas qu'il finisse les derniers mètres sur les fesses... Et le joueur impartial que je suis se doit aussi de mentionner le plaisir non-dissimulé de ce contact que tu as avec lui qui est probablement la raison principale de ton geste. Ainsi clopin-clopant, vous entamez la descente traîtresse. Très vite, tu te félicites de cette initiative que tu as eu car un galet roule sous ton pied et t'aurait probablement fait perdre d'équilibre si la main de ton prince ne t'avait pas retenue. Le remerciant une fois de plus, tu reprends la marche en te serrant un peu plus à lui. Vous parvenez ainsi à attendre l'étendue plate de sable. Tes amies jettent leurs chargements plus qu'elles ne les posent et se précipitent vers l'eau. Quelles folles ! Dire que tu les suivrais en temps normal. Non. Tu serais en train de courir devant elle. Cependant, cette fois-ci ça t'arrange de rester derrière.

Ton regard se promène un peu sur les adolescents éparpillés aux quatre coins. Certains se sont déjà regroupés et ont allumés un feu de camp près duquel un baba cool joue un air de Pink Floyd que tu aurais probablement eu du mal à reconnaître si tu n'avais pas appris à le jouer par cœur pour une soirée étudiante  à Toronto.  Globalement il y a plus de garçons que de filles, ce qui te rassure. Cela diminue les risques qu'une pimbêche tente de s'immiscer entre vous. Ton regard revient justement vers Paul au meilleur moment. Il a laissé tomber sa chemise pour révéler un torse magnifiquement sculpté que la sueur rendait légèrement brillant. Une pilosité naissante lui donnait un petit côté homme qui tranchait avec la douceur juvénile de son visage. Tu ne put retenir un petit sifflement.

Il s'approcha de toi et saisit ta main. La douceur de son contact, la beauté de ses muscles, la tendresse de sa personnalité dans ce cadre de plage où le soleil couchant baigne tout de sa lumière rougeoyante. Tout cela fait battre ton cœur et vos regards se fondant l'un dans l'autre te font pousser des ailes. Il semblait t'inviter à te rendre où tu le souhaitais. À ce moment, tu sais exactement où tu comptes te rendre. Serrant sa main, tu enroules son bras autour de toi pour te coller contre son torse. Vous restez ainsi étreints quelques secondes avant que tu ne te retournes pour lui présenter ton dos où se trouvent les boutons pour refermer ta robe.

-Tu veux biens me filer un petit coup de main ? J'ai déjà enfilé mon maillot mais je préfère ne pas mouiller cette robe, je n'en ai pas d'autre.

Beau mensonge que voilà. Tu n'as évidemment besoin d'aucune aide pour défaire les boutons de ta robe quand bien même ils sont dans ton dos. Après tout, tu l'as bien fait un peu plus tôt quand tu as profité d'un moment d'inattention alors que tous déchargeaient le coffre pour enfiler ton maillot de bain. Tu veux lui accorder ce plaisir et d'un côté, tu sais que plusieurs étudiante ici vous regardent. Tu comptes bien leur envoyer un message. Car tu es bien possessive Elise.
Lun 9 Juil - 22:19
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Paul Hugh
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Il lui avait tendu la main, elle lui avait attrapé tout le bras pour s'y lover, se serrant tout contre lui. Ces quelques secondes durèrent une éternité qu'il savoura aussi longtemps que cela dura. Ce week-end était une parenthèse dans leur vie. Tout autour d'eux s'était éclipsé, il n'y avait plus qu'eux deux. Jamais Paul n'avait été aussi proche d'une fille. Dans sa section informatique à l'université, le banc des filles était vide. Il n'y avait qu'aux soirées "mixtes" avec des sciences plus littéraires, artistiques ou médicales, qu'il lui était souvent arrivé de côtoyer enfin la gente féminine et d'avoir quelques flirts qui se terminaient parfois en étreintes enflammées, mais presque à chaque fois sans lendemain.

Avec Elise, c'était différent. Il était différent de celui qu'il était, il se sentait différent dorénavant des autres mâles. Elle aussi était différente, différente des autres filles à l'école, différente même de ces deux amies. Ils s'étaient retrouvés à un moment de leur vie où il y avait un besoin de communion avec un autre, de trouver son double apaisant, le yin cherchant son yang. A cet instant, il aurait pu l'embrasser pour mieux s'embraser. Ca aurait été brûler les étapes et ne pas savourer le moment présent. Comme partageant le même avis, Elise lui tourna le dos, lui demandant son aide pour ôter sa robe avant d'aller plonger dans l'eau. S'exécutant avec plaisir, il plongea son regard sur la nuque découverte alors qu'elle avait relevé sa rouge chevelure pour libérer l'accès au bouton le plus haut. Tandis que des deux mains le premier bouton sautait, il lui décocha à la base du cou un tendre baiser qui la fit frémir.

Tous deux debout plantés au bord de la plage, ils venaient de signifier leur début de relation aux petits groupes sur la plage et aux deux baigneuses qui agitaient leurs bras en l'air à leur attention. Débarrassée de sa robe, Elise fila rapidement d'ailleurs en direction de ces dernières non sans avoir marqué une pause pour tâter la température de l'eau.

Paul ne s'était pas encore changé et bien sûr pas de cabine dans le coin. Il souhaitait accorder un peu de temps aux filles pour les laisser jacasser. Alors il reporta son attention sur l'amas d'affaires qu'ils avaient traînées jusqu'ici. De mauvais souvenirs lui revinrent en tête en apercevant le sac de tente qu'il avait du coup laissé à Elise pour effectuer le trajet. Par flashs, il revécut quelques bribes de conversation, quelques éclats de rire autour d'une bière, d'une grillade partagée avec ses camarades de promo lors de leur camping en forêt, peu avant le drame. C'était il y a un an, mais c'était encore frais dans sa mémoire. Il revit tout ce sang, ces lambeaux de chair arrachée, la bête qui les avait attaqués. Celle qui sommeillait en lui semblait vouloir s'éveiller à se remémorer ces cruelles images.

Il se passa une main sur le visage, cherchant à retrouver le contrôle de lui même. Un dicton lui revint en tête : "combattre le feu par le feu". Se ressaisissant, il attrapa fermement le sac de tente et le vida complétement à terre. Pour en avoir monté plusieurs quelques mois plus tôt, il lui fut aisé de dresser rapidement la toile extérieur à l'aide des piquets et sardines. Il avait choisi un emplacement suffisamment plat et confortable. L'abri monté, il l'étrenna pour s'y changer.

Paul se rapprocha du bord de l'eau qui était fraîche, mais faisait du bien. S'enfonçant un peu plus loin, il plongea complétement dans l'eau et rejoignit le trio de filles en une brassée. Barboter ainsi dans l'eau du lac était très revigorant. On y puisait un nouveau souffle d'énergie. Lorsqu'ils en sortirent ensemble un peu plus tard, le vent frais de ce début de soirée encore ensoleillé (mois de juillet oblige) n'était pas des plus agréables et ils se hâtèrent d’attraper de quoi se sécher. Devançant une éventuelle demande de sa part, Paul avait saisi la serviette d'Elise pour lui frictionner le dos et les épaules. Ils passèrent l'heure suivante à ranger un peu leurs affaires, préparer leur espace repas. Bien que ce fût un repas froid au menu du soir, Paul se chargea d'allumer un feu de camp cerné de grosses pierres à l'aide de brindilles sèches, de branches d'arbres environnants et du briquet d'Elise.

Le feu crépita alors que la nuit était déjà tombée et que les premières étoiles apparaissaient au dessus de leurs têtes. Bien que séchée, Elise s'était de nouveau rapprochée de Paul, y puisant sa chaleur corporelle. La nourriture fut partagée et une bouteille d'alcool passa de mains en mains.

- L'une de vous nous chanterait bien une petite chanson ?

Autour d'eux d'autres feux éclairaient des visages nombreux et souriants. Il y avait des va-et-vient entre certains. Un petit groupe semblait avoir pris leur direction.
Lun 23 Juil - 13:51
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Elise Beaconsfield
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L'eau est délicieusement fraîche. Après toutes ces heures de route, son contact sur ta peau transpirante te donne 'impression de revenir à la vie. Tu soupires de plaisir. La sensation laissée par le baiser de Paul dans ton cou est toujours vive et il te suffit d'en approcher légèrement les doigts pour sentir à nouveau cet intense frisson qui t'a parcourue au toucher de ses lèvres. Ce garçon est d'une telle tendresse. Tu aurais rêvé de te jeter dans ses bras, de vous laisser tomber dans le sable et de te lover contre lui pour l'embrasser. Tu t'en es retenue à grande peine. Il est encore trop tôt. Tu ne veux pas brusquer les choses. Les sentiments naissants entre vous sont enivrants et chacun de ses petits moments où vous vous rapprochez un peu plus l'un de l'autre te procurent un plaisir immense. Comme si vous vous découvriez peu à peu de vos couches de pudeur pour tisser ce cocon d'intimité autour de vous. Peu à peu,il y a cette douce chaleur inexpliquée qui s'immisce en toi à chaque seconde passé auprès de lui.

Alors que tu entres progressivement dans l'eau, tes amies décident d’accélérer la cadence en t'éclaboussant ce qui a pour effet immédiat de faire disparaître cet état un peu second d'émerveillement dans lequel tu te trouvais. Hurlant à cause du choc de température, tu commences à faire pleuvoir les insultes sur ces deux folles en leur renvoyant d'autres vagues au visage. La bataille d'eau dure ainsi pendant plusieurs minutes. Tu en ressors trempée mais avec la conviction que tu leur en a plus faire boire qu'elle ne t'en ont envoyée. Ton regard se met alors en quête de ton prince charmant qui a une fois de plus prouvé sa galanterie extrême en montant la tente quand vous aviez le dos tourné. Vous regardez son œuvre toutes les trois, bouche bée. Difficile d'oublier la difficulté avec laquelle vous l'avez montée la dernière fois que vous êtes parties en expédition comme ça.

Pourtant, si vous pensiez que vous aviez tout vu, vous vous trompiez. Alors que vous échangez quelques paroles d'admiration à propos de ce cadeau du ciel, la tente s'ouvre et c'est un véritable corps d'Apollon qui en sort. Doté d'une sublime musculature parfaitement répartie donne à son corps une forme et des proportions que tu n'aurais imaginé voir ailleurs que sur une statue. Si seulement il t’étais possible d'ouvrir un peu plus la mâchoire, ce serait chose faite.  Les deux filles à côté de toi réagissent de la même manière, ce qui te déplait quelque peu. Elles ont beau être tes amies et tu as beau avoir déjà admiré les corps de certaines de leur conquêtes, tu n'aimes pas qu'elle se rince ainsi l'œil sur Paul. Tu sais en plus à quelle hauteur leurs regards sont arrêtés à présent qu'il n'y a plus qu'un petit maillot tout simple et assez moulant pour voiler un peu les formes du corps du garçon. Aussi, tu en repousses une par surprise dans l'eau et entreprends de faire tomber la deuxième qui t'oppose une certaine résistance. La bataille reprend alors de plus belle. Quelques instants plus tard, le quatrième membre du groupe vous rejoint et tu l'appelles à la rescousse.

Vous passez ainsi un temps incalculable à jouer dans l'eau paisible du lac. La notion du temps s'efface pour toi alors que tu retrouves dans cette étendue froide la chaleur de votre proximité, la tendresse de son regard. Les quelques brasses que vous effectuez tous les deux dans les étendues plus profondes du lac sont une véritable danse. Comme une valse partagée avec nul autre présence autour de vous que celle de l'eau vous isolant du reste du monde, comme une entité s'assurant que ce moment ne soit qu'à vous pour en préserver la valeur intime. Seul le Soleil est témoin de la scène. Sa douce lumière déclinante vous baigne, faisant étinceler de mille feux les vaguelette autour de vous à la manière de mille chandelles illuminant votre tête-à-tête d'un éclat doré. À ce moment Elise, tu rêverais d'être sirène et que Paul soit marin. Pour l'emmener avec toi au loin, en quête de profondeurs océanes où vous aimer à jamais. Rêve mielleux d'un cœur jeune et plein de candeur de la jeune femme transie d'amour que tu es. Les minutes s'égarent dans le murmure de l'eau et les paroles de ton cavalier.

Puis après une éternité passée en un instant à tes yeux, l'esprit de ce cadre s'affaiblit. Après s'être parés de rouge et d'orange pour sonner l'apogée de ce moment, le ciel et l'eau s'assombrissent. L'œil de feu qui vous contemplait disparaît derrière le barrage noir de la cime des arbres, laissant retomber peu à peu les ténèbres apaisante et silencieuse de la nuit. Alors, le cœur et l'esprit enflammés et revigorés, vous sortez de l'eau afin de réchauffez vos corps. Revenu à votre campement, vous vous séchez et vous rhabillez afin de pouvoir commencer à préparer de quoi manger. Bien que votre glacière soit davantage remplie de boissons, il y a tout de même de quoi grignoter. Alors que vous vous étendez autour du feu préparé par Paul quelques instants plus tôt, tu t'approches de lui. La chaleur du feu bien que réconfortante n'est pour toi que l'éclat pâle d'une allumette. Ton brasier se trouve à côté de toi. Alors que tu viens glisser ta main dans la sienne, tu ressens son énergie ardente te transpercer.

Lorsqu'il lance l'idée d'un peu de musique. Il n'a besoin de dire ton nom pour que tu sentes à qui cela s'adresse. À contrecœur, tu romps le contact entre vous pour aller chercher ta guitare. La musique a toujours été ton univers, l'infinité d'étoiles dans laquelle tu nageais avec aisance, sachant toujours où aller. Cette fois pourtant tu hésites, tu souhaites jouer quelques chose de beau et d'intense qui exprimerait le plaisir que l'instant te procure. Tout te semble si faible. Si seulement tu connaissais mieux la chanson française. Ces éternels poètes romantiques auraient surement quelque chose qui conviendrait à ce moment. Tu te rabats donc sur "Fly me to the moon" de Sinatra que tu entonnes avec une douceur dont bien peu de chanteuse en serait capable. Une délicatesse qu'on t'a appris en même temps que le jazz et que l'amour pousse à son paroxysme.

Quelques instants plus tard, les doutes et la gêne se sont envolés. Tu es toute entière à la musique. Tes doigts se livrent à une danse endiablée sur les cordes de ton instruments tandis que ta voix flotte et enrobe l'air autour comme un envoûtement tracé par un sorcier.

Ton charme est cependant brisé lorsqu'un groupe arrive à votre proximité. Deux filles et cinq garçons à peine plus jeunes que toi. Alors que tu te tournes vers eux en arrêtant ta musique, leur meneur sourit :

-On a entendu que ça chantait par ici. On voulait profiter un peu du concert. On vient pas les mains vides !

Pour souligner ses dires, il lève d'un geste triomphant les deux packs de bières qu'il tient dans ses mains alors que ses amis révèlent quelques grignotis. Un peu étourdie après avoir été ainsi interrompue dans le flot de ta transe musicale, tu ne réagis pas. Ce sont tes deux amies qui leur font signe de vous rejoindre. Leurs sourires sont rassurant, l'odeur d'alcool que dégagent deux garçons du groupe le sont un peu moins mais après tout, tel est souvent le lot de ces soirées sauvages. Tu n'y prêtes pas plus attention que cela et la soirée reprend. Très vite cependant, une désagréable sensation te titille. L'une des filles s'intéresse trop à Paul à ton gout. Tu vois cela d'un très mauvais œil. Hélas, ce n'est pas d'elle que vient la première fissure qui fait éclater la bulle de verre dans laquelle vous vous trouvez. Eva pousse un cri alors qu'un des deux garçons fortement alcoolisé glisse une main sous sa jupe. Elle tente de le repousser mais elle perd l'équilibre sur le sol traître de la plage. Juliet intervient immédiatement plus par réflexe qu'autre chose et lance sa bouteille de bière à la figure du pervers qui tombe à son tour en le couvrant d'insultes. Les amis du garçon  commencent à s'animer et le ton monte rapidement. Tu essaies de t'interposer pour calmer le jeu mais la diplomatie n'a jamais été ton fort et tes efforts arrivent à peine à détendre ton amie. Quand par mégarde, tu laisses échapper que tes amies ne sont en rien coupable de ce qui est arrivé et que l'ecchymose que la bouteille a laissé sur la pommette de l'adolescent est une punition dure mais juste, ce dernier se lève et te bouscule en beuglant. De toute évidence, l'alcool a embrumé son esprit depuis longtemps et sa fierté blessée trouble son sens de la raison. Comme d'un évidence l'autre viande saoule décide de se joindre à son camarade pour semer le trouble et vient de pousser aussi en braillant tu ne sais quoi. Il n'en faut pas plus pour que ton amie provisoirement ramenée à la raison ne s'enflamme à nouveau. Elle te contourne pour sauter à la gorge de l'un d'eux. Désespérée et terrifiée par la vitesse à laquelle les choses accélèrent, tu cherches Paul du regard. En cet instant de tension, tu espères que sa force tranquille pourra ramener le calme et la douceur encore présente il y a quelques temps...
Lun 13 Aoû - 0:34
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Paul Hugh
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Elise tenait sa guitare avec douceur, ses doigts délicats glissaient et pinçaient les cordes avec une facile dextérité. Paul aurait été aimé être à la place de l'instrument, être ainsi caressé, bercé par la douce voix mélodieuse de la musicienne. Cet instant de magie fut brutalement interrompue par le débarquement d'un groupe de jeunes passablement éméchés pour certains. Sans doute lassées de jouer au chaperon, les deux amies acceptèrent vivement l'arrivée inespérée d'autres convives dont une bonne partie masculine.

Il y avait désormais 5 filles et 6 garçons autour du feu. Paul s'en sentirait presque de trop. D'ailleurs, il avait bien envie de se lever pour aller faire un tour à l'écart. Sans doute qu'Elise pourrait l'accompagner et ainsi profiteraient-ils d'un petit moment rien qu'à eux ! Il allait justement pour se redresser quand l'une des deux nouvelles filles s'accroupit à côté de lui non sans s'être maladroitement appuyée sur son épaule.

- Hey beau gosse ! Tu veux une bière ?

Par politesse, il accepta et elle lui tendit la bouteille à laquelle elle venait de boire goulûment, sans retirer sa main de l'épaule de Paul. Toujours par politesse, mais un brin de dégoût, il porta la bière à son bouche et commença à la vider rapidement. Il espérait, celle-ci une fois vidée, prétexter d'aller en chercher une autre pour se redresser et si possible trouver une autre excuse pour s'éloigner. Une dernière gorgée, mais elle lui saisit le poignet en plein vol pour la boire à sa place. Elle se penchait sur lui dans une contorsion improbable pour lui dévoiler au mieux sa poitrine bombée tout juste cachée par un fin maillot deux pièces. Paul, en tant que mâle, ne pût résister à ce réflexe d'y plonger son regard avant de le reporter sur le visage de la jeune femme qui avait un sourire amusé d'avoir su faire mouche. Il ne lui rendit pas son sourire car les yeux bruns fixés sur yeux avec avidité semblaient comme éteints, endormis par l'alcool.

Une exclamation sur le côté attira l'attention de tous : Eva cherchait elle aussi à repousser l'un des nouveaux convives, plus entreprenant celui-ci, qu'elle en perdit l'équilibre. Juliet qui avait suivi l'action jeta un objet en direction du garçon pour mettre fin à sa hardiesse plus que déplacée. Le jeune homme qui venait de se prendre en pleine une bouteille et une volée de jurons vit ses compagnons venir prêter main forte avec véhémence et se montrant même menaçant physiquement. Paul entreprit de se mettre debout, mais sa compagne de beuverie n'ayant visiblement d'yeux que pour le jeune homme baraqué plutôt que pour la rixe, continuait à s'appuyer à lui pour le garder auprès d'elle, commençant même à le prendre par la taille de son second bras.

C'est donc Elise qui se dressa pour s'interposa entre ses amies et les garçons. Visiblement, elle s'y prit mal car l'agresseur se sentant victime, avec ses soutiens de ses camarades, ne l'entendait pas ainsi et le fit savoir véhément, repoussant même leur hôte de la soirée sans ménagement. Ce qui effaroucha cette fois-ci Eva. Le feu était mis aux poudres, elle sauta sur le dos de l'autre aviné venu en premier en renfort à son camarade.

Paul n'avait jamais été dans une telle situation où la soirée beuverie finissait en baston et crêpage de chignon. Il n'avait pas trop su quoi faire sur le moment jusqu'à ce qu'Elise intervienne et se fasse rabrouer. D'un bond puissant, il s'était relevé sur ses deux pieds. La midinette qui s'était accrochée à lui n'y tint pas et se retrouva le cul à terre. Ses bras puissants décrochèrent Eva et la jetèrent presque dans ceux d'Elise pour qu'elle la retienne. Du plat de la main, il stoppa le gars qui s'était retourné pour en découdre avec Eva. Le coup de paume en haut du torse lui avait presque coupé le souffle ce qui eut le bénéfice de lui couper aussi la parole alors qu'il commençait déjà à balancer des noms d'oiseaux. De l'autre main, Paul menaça du doigt le second camarade alcoolisé, premier agresseur de la soirée.

- On se calme maintenant... J'ai dit tout le monde !

Paul de sa voix puissante avait pris un ton ferme et sévère. Son regard allait de l'un à l'autre des deux jeunes ivrognes bien que ces propos englobaient tout le groupe, ses amies y compris. Celui qu'il tenait à distance à bout de bras voulut l'écarter, mais Paul ferma le poing pour le choper par le t-shirt et maintenir sa prise. Il essaya en vain de se dégager du bras puissant de Paul. Ce dernier, sans changer d'intonation, répéta calmement son mot d'ordre. Visiblement, sa stature sembla en imposer et leurs esprits échauffés finirent par s'apaiser un peu. Tout son corps respirait la force brute. Personne en face de lui n'aspirait à s'y frotter même l'alcool aidant. L'un des deux leva les bras en l'air en signe de résiliation. Paul relâcha sa prise, passa entre eux deux et se dirigea vers un troisième larron devant lequel il se planta.

- Pardon.

Le concerné s'écarta pour le laisser atteindre leur coin ravitaillement où Paul saisit une bouteille de whisky qu'il leva assez haut. Les jeunes soiffards eurent leur regard libidineux attirés par cet objet comme par magie. Il la tendit à celui des 5 gars qui était resté le plus en réserve, la lui collant presque dans les bras, mais en la tenant encore fermement par le goulot.

- Il était question de boire un coup je crois. Mieux vaudrait le faire chacun de son côté le temps que les esprits s'apaisent. On est OK ?

Une bouteille de whisky pour avoir la paix, c'était cher payer, mais cela en valait la peine pour ramener la paix et la sérénité. De toute façon, mieux valait ne pas s’enivrer de leur côté, Paul en était persuadé, ils reverraient sûrement plus tard ces crétins-là.
Lun 13 Aoû - 15:13
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Elise Beaconsfield
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Tu serres ton amie contre toi pendant que Paul s'assure que les nouveaux venus s'en aillent sans faire d'histoire pour la réconforter après toute ces émotions. Tu ne peux t'empêcher de soupirer en remerciant silencieusement Paul une fois de plus. S'il n'avait pas été là, tu n'as aucune idée de la façon dont ça se serait terminé. Un des garçons les moins enivré du groupe bredouille des excuses la mine basse en poussant ses amis à avancer. Vous les regardez s'éloigner sans un mot avant de vous réinstaller en silence autour de votre feu. Voilà qui a mis un coup à l'ambiance de la soirée. Vous échangez quelques coups d'œil la mine basse avant que finalement, Juliet ne murmure timidement :

[color:b07a=#crimson]-Bon, au moins après ça je sais que je pourrais me faire embaucher comme lanceuse dans une équipe de Baseball...

Tu lui lances un regard interdit avant de finalement éclater de rire. Décidément, tes amies ne seront jamais sérieuses. Peut-être est-ce pour ça que tu les adores autant ? Eva critique le fait qu'elle n'ait rien lancé de plus gros ou qu'elle n'ait pas visé l'entrejambe. Quant à toi, tu lui concèdes que son tir n'avait en effet rien à envier aux lancer des garçons de l'équipe de Baseball de l'école et vu le nombre de fois que vous vous êtes rendus à leurs matchs pour les contempler en action, tu sais de quoi tu parles. Tu es même sortie avec le capitaine de l'équipe l'année dernière...

Tandis que la soirée reprend doucement son ambiance calme et bon enfant, tu ne peux t'empêcher de remarquer l'air chiffonné de Paul. On dirait que cette altercation l'a un peu plus marqué que vous. Peut-être a-t'il un peu moins l'habitude ? Il faut dire que sans être des reines de la nuit, vous avez participé à un bon nombre de soirée ces dernières années et ces scènes bien que déplorables, ne vous font plus grand-chose ! Avec un demi-sourire, tu te rapproches de pour t'installer à côté de lui et passer ton bras autour de son épaule. Posant ta tête sur son épaule, tu lui murmures :

-Merci... Je sais pas comment ça se serait fini sans toi...

-On les aurait massacrés ! coupe Eva.

Tu lèves les yeux d'un air faussement résigné. Bon, tu te doutes bien que tes amies savent se défendre contre des ados un peu éméchés mais tu doutes que vous vous en seriez aussi bien sorties sur ce coup-là. Tu reprends donc comme si elle n'avait rien dit :

-En tout cas, je tiens à te remercier d'avoir arrêté tout ça... Tu as fais ce qu'il fallait et ne te laisse pas déprimer par des cons comme  ça... Il y en aura toujours.

Paroles peu encourageante et n'inspirant que bien peu de foi en l'humanité mais après tout les soirées ne sont pas réputées pour être des moments calmes et distinguées. Du moins pas les soirées auxquelles vous participez ! Au fond, c'est aussi pour ça que les rencontres que vous y faîtes sont si mémorables !
Pour finir de remonter le moral à tout le monde, tu sors une tournée de bouteilles de bières. Il est temps de passer à autre chose. Vous allez boire un bon coup et repartir de plus belle. Il y a d'autres groupes qui se sont formés un peu partout autour de vous sur la plage. Peut-être pourriez vous en rejoindre un ? Ils sont encore assez éparpillés mais ils commencent à se rassembler, ce qui est le signe du début imminent de la fête que vous espériez trouvez ici. Celle pour laquelle vous avez tant roulé.  En plus, tu sens bien que tes amies commencent à fatiguer de tenir la chandelle entre  vous. C'est vrai que tu ne leur imposes pas cela d'ordinaire et qu'à part des ados de l'âge de leurs petits frères, elles n'ont pas trouvé de garçons sur lesquels elle puissent se rabattre. Une fois qu'elle auront quelqu'un pour les occuper, elles devraient vous laisser un peu plus tout les deux. Vous pourrez ainsi en profiter pour vous retirez à un moment si la soirée vous ennuie.

Tu scrutes un peu les alentours jusqu'à trouver un groupe assez nombreux et qui semble assez animé. Tu n'entends pas ce qu'il s'y passe mais quelques uns sont déjà en train de danser. Ça pourrait être un bon groupe pour commencer la soirée. Décapsulant ta bière, tu proposes l'idée. Tes amies acceptent l'idée avec un entrain mal dissimulé. Rien de surprenant, à vrai dire, tu attendais davantage la réponse de Paul. Il avait l'air peu à son aise quand l'autre groupe vous a rejoint. Tu espères que ça ira pour lui si vous en rejoignez un plus conséquent encore. Au pire des cas, si ça ne va pas tu iras avec lui à l'écart. Pas que ça te déplaise comme idée d'ailleurs...

Dim 9 Sep - 9:53
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Paul Hugh
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-Merci... Je sais pas comment ça se serait fini sans toi...
-On les aurait massacrés !

Eva avait dit tout haut ce que Paul pensait tout bas. Il avait craint en effet un échauffement des esprits, un coup de sang qui aurait pu malmener le contrôle de sa bête intérieure. L'ironie de la blague de la jeune femme le fit toutefois sourire, de soulagement.

-En tout cas, je tiens à te remercier d'avoir arrêté tout ça... Tu as fait ce qu'il fallait et ne te laisse pas déprimer par des cons comme  ça... Il y en aura toujours.

La détresse de Paul pour gérer le conflit n'avait pas échappé à Elise. Si elle savait ... Ce n'était en effet pas au sujet des belligérants qu'il avait angoissé, mais de lui même ! Depuis sa transformation l'été dernier, il n'arrivait pas empêcher très longtemps le monstre en lui de se réveiller, de s'exprimer, de s'affirmer fréquemment. Deux êtres dans le même corps. Le nouveau éprouvait le besoin de vivre au grand air au grand dam de son propriétaire. Sa vie ressemblait à celle de David Banner de la série L'incroyable Hulk, cet homme qui se transformait sous le coup d'une grosse émotion, d'une douleur vive. L'angoisse était passée et Elise était là pour le réconforter avec toute la tendresse dont elle débordait. Il lui sourit pour la remercier.

- Un peu dommage d'y avoir laisser une bouteille ...

Mais il restait la bière et ils s'en prirent une avant de chercher à rejoindre un autre coin animé pour se relancer à la fête. Un groupe très énergique avait drainé une grosse majorité des plaisanciers et un rassemblement assez conséquent s'était installé. Ca chantait, ça jouait, ça dansait, ça sautait. Et ça buvait et fumait un peu de tout. Tout cela rappelait un peu les années hippies que les parents de Paul avaient bien connues et lui en avaient parlé bien souvent. Les quatre amis et l'ambiance très joyeuse gagna même le coeur du jeune lycan qui s'intégra finalement dans les festivités au grand plaisir d'Elise.

Les heures passèrent agréablement. Paul avait de l'énergie à revendre, il se sentait revivre et surtout oubliait son fardeau maudit. Il était aux bras d'une ravissante créature qui lui réchauffait le coeur. Enfin c'était la fête, enfin ils profitaient de leur week-end ! Les premiers protagonistes s'étaient bien rapprochés un peu, attirés par la fête, mais fort heureusement, ils se tinrent à distance raisonnable. De ce côté-là, Paul n'eut donc rien à craindre pour le reste de la soirée.

La nuit était bien avancée pour ne pas dire qu'elle touchait à sa fin quand Elise commença à ralentir le rythme et à ne pouvoir retenir des bâillements. Paul lui proposa de l'escorter jusqu'à la tente. Elle refusa de mettre un terme aux festivités dès les premiers signes de fatigue, elle souhaitait visiblement en profiter le plus longtemps possible. Une demi-heure plus tard, en même temps que d'autres jeunes, ils se décidèrent à s'éloigner. Plutôt qu'un trajet direct, elle lui demanda de l'accompagner jusqu'au bord de plage.

Ils s'assirent sur le sable, regardèrent les étoiles, discutèrent un peu. Le bruit des vagues, le souffle du vent les berçaient doucement. Elle posa sa tête sur son épaule et ne tarda pas à s'endormir. La soirée avait été merveilleuse, presque parfaite s'il n'y avait eu ce début désastreux avec quelques petits importuns. Paul avait aimé ces heures passées avec Elise.

Il s'allongea sur le dos retenant Elise et la calant entre ses bras sans la réveiller. A son tour, il s'endormit, d'un sommeil apaisé.
Mer 12 Sep - 10:34
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Elise Beaconsfield
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Cette soirée c'était du velours, comme un rêve qui prenait vie. Après tous ces mois d'études acharnée, de soirées baby-sitting, d'heures passées à éplucher des livres de la bibliothèque du conservatoire, à composer des arrangements, à noircir des pages et des pages pour rendre des devoirs complets et développés pour réussir cette année et toute ces heures d'entraînement archet en main cette soirée s'impose comme une délivrance, une libération. Tu te sens revivre alors que l'alcool t'enivre. La musique est là tout autour de toi. Tout le monde ri, danse, chante, boit et fume. Peut-être plus que quiconque, tu as tenu à la savourer cette soirée, jusqu'à sa dernière instant. Comme un parfum de paradis dont on rêverait d'inspirer jusqu'à la dernière volute. Tu savais qu'après ces vacances, la vie reprendrait. Tu retournerais à Toronto pour te lancer dans l'aventure hasardeuse de la musique. Ce serait dur et l'avenir allait te sembler incertain. Pourtant ce soir tu t'en fiches. Tu n'y penses même plus quand tu virevoltes au milieu de la piste de danse, retombant dans les bras musclés de ce garçon que le destin avait placé sur ta route. Ce prince sculpté par les anges pour qui tu t'étais éprise et qui avait fait renaître en toi cette flamme que ta relation amoureuse ennuyeuse au conservatoire avait tant atténuée. Entre lui et tes meilleures amies, tu n'aurais pas pu rêvé d'être en meilleure compagnie. Tu es telle un aigle sortant de sa cage. Toute cette énergie trop longtemps contenue explosait à présent et se répandait en chaque partie de ton corps. Tu sentirais presque des ailes pousser dans ton dos tant tu es comblée et transportée par toute cette joie. Depuis combien de temps ne t'étais-tu pas sentie aussi heureuse, une cigarette à la bouche, une main dans la tienne. Tu voulais que cet instant soit éternel. Rêve innocent d'une jeune femme murmuré dans la nuit.

Hélas, la fatigue s'insinua tel un poison en toi, obscurcissant ta vue, ralentissant tes mouvement, alourdissant tes paupières. Vaillante, tu résistas un temps. Tu ne voulais pas laisser le sommeil mettre fin à ce rêve. Tu te refusais à l'étreinte de Morphée, préférant celle de Paul. Hélas, la poigne du sommeil ne fit que se renforcer, te contraignant à ralentir le mouvement. Déjà la soirée s’essoufflait elle aussi. Les fêtards retournaient à leurs tentes et voitures par dizaines. Peut-être était-il temps pour toi aussi de te reposer ? Après tout, tu avais beaucoup conduit aujourd'hui et ces dernières semaines n'avaient pas été tendres avec toi.

Tu ne te dirigeas de votre tente. Laissant tes amies encore en quête de divertissement sur la piste de danse, tu pris le chemin des vagues. Accompagnée de Paul, vous menâtes vos pieds à ceux  du lac. Le regard vers l'horizon, vous vous assîtes là et pendant des heures vous aviez discuté. De tout, de rien. Du passé, du futur. De vos futurs. Plutôt ironique car vous saviez tous les deux que vos destins ne pourraient s’entrelacer plus loin que ce week-end probablement. Une vie d'artiste et d'errance que tu ne voulais pas lui soumettre et une malédiction dont tu ignorais tout qu'il ne voulais t'infliger. Pourtant ce soir, à ce moment précis, le monde était à vous. Main dans la main, les yeux dans les yeux, les minutes, les secondes et les heures se mêlaient jusqu'à devenir aussi indiscernables et insignifiantes que le sable de cette plage. C'est sur ce souvenir, les yeux perdus dans les étoiles qui parsemaient la voûte céleste que tu t'endormis, rendant ton dernier souffle dans ton combat contre le sommeil.

Tes rêves furent paisibles cette nuit-là. Jusqu'au plus profond du royaume onirique, tu sentais avec toi la présence de ce garçon. La pression d'une de ses mains dans la tienne et l'autre sur ta poitrine, proche de ton cœur. Dans les limbes du rêve, la danse reprenait. Tu te voyais à nouveau dans ses bras, tournoyant au milieu de l'infini. Le monde autour de toi dansait à mesure que tu t’élançais et que tu t'enroulais autour de son bras. Il ralentit à mesure que tes mouvement se ralentirent. Alors qu'il s'arrêta, tu en fis de même. Ton cavalier et toi vous laissèrent tomber. Tu avais l'impression que la chute durait une éternité. Tu ne t'en faisais pas outre mesure, sentant toujours la chaleur de ton partenaire contre toi. Chutant au milieu des étoiles, tu finis par atterrir en douceur sur le dos. Tu restas là, à écouter le bruit du ruissellement de l'eau et à regarder les étoiles.

Tu ouvris alors les yeux. Disparues les étoiles, se tenaient à leurs place des nuages teintés d'or, d'orange et de pourpre. Les nuages de l'aube. Tu restas là, étendue sur le dos à les regarder, profitant du bruit des vagues et de la respiration régulière de l'homme dans ton dos. Ses mains toujours dans la tienne et sur ta poitrine. Tu savouras chacune des secondes que tu laissas s'écouler comme cela, inspirant ce parfum restant de ton rêve jusqu'à la dernière volute. Puis lentement, tu te retournas au-dessus de lui. Silencieuse, tu contemplas ce visage paisible. Ta main glissa sur la peau de son visage. Tes caresses restaient légères comme des songes, tes doigts étaient comme des plumes. Il était encore endormi. Tu craignais de le réveiller pourtant tu ne pouvais t'empêcher de le caresser, comme une enfant voulant toucher une bulle sans la faire éclater.

Il finit cependant indubitablement par ouvrir les yeux. Son regard s'ouvrant alors sur le tien. Un sourire apparut sur ton visage alors que le soleil apparaissait sur la ligne d'horizon. Tu le lui offrais.

-Bonjour.

Un simple mot. Que dire d'autre ? Tu ne savais s'il avait partagé ton rêve mais tu as la sensation que ces quelques heures de sommeil n'ont pas exister. Qu'elles n'ont été qu'un autre instant privilégié que vous avez partagé tous les deux. À l'abri des regards, à l'abri du monde, à l'abri du froid.

-On devrait retourner à la tente, tu ne crois pas ? Il fait froid.

Tu as beau proposer, tu restes là, immobile. Le rêve a disparu, envolé. Tu as repris le contrôle de ton corps et pourtant tu demeures figée, comme si cette force du destin te tenait encore, agissant à ta place. Tu ne te levas pas. Tu te baissas même. Ton visage se rapprocha de celui de Paul. Il n'y eu pas un mot. Aucune réponse, tu scellas le silence en posant tes lèvres sur les siennes. Le rêve était parti et pourtant, vous en inspiriez les ultimes volutes...

Dim 25 Nov - 0:01
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Paul Hugh
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Son sommeil fut long et profond. Étrangement, pour la première fois depuis son ancienne vie, il ne s'était pas réveillé en pleine nuit noire. Bien au contraire, son réveil se fit progressivement. Un mouvement peut être avait amorcé sa sortie de sommeil. Une inspiration plus forte. L'activité des yeux qui reprenait sous les paupières encore closes. Les battements de coeur retrouvant un rythme plus soutenu pour envoyer un flux sanguin dans tous les membres pour stimuler chaque muscle.

Le bruit des vagues lui parvint aux oreilles lui rappelant où il avait échoué en fin de soirée. Un souffle, une caresse soyeuse lui caressa le visage. Une mèche de cheveux. Enfin ses paupières s'ouvrirent et clignèrent pour s'habituer doucement à l'abondance de lumière chaude qui lui arrosait le visage. Une silhouette portant une couronne rouge flamboyante se plaça dans l'axe du soleil pour lui épargnait une source lumineuse par trop aveuglante. De l'ombre de la tête penchée sur lui émergeaient deux petites lumières étincelantes, une paire d'yeux magnifiques qui veillaient sur lui.

Depuis combien de temps l'avait-elle observé durant son sommeil, veillé ? Elle l'avait laissé profiter le plus longtemps possible de sa nuit et il l'en remerciait pour cette gentillesse. Quelle heure était-il ? Il ne saurait le dire tellement il se sentait reposé. Il n'avait jamais aussi bien dormi et c'était grâce à elle. Aucun cauchemar, aucun réveil agité les mains en sang à se demander quelle victime animale ou humaine il avait pu faire involontairement. Elle était son ange gardien, son ange gardien. La protectrice de ses nuits, la femme de sa vie. Telle était l'image qu'il s'en faisait à cet instant précis. Enfin il connaissait le réel amour !

Fraîchement éveillé, Paul répondit au sourire d'Elise qui le salua d'un Bonjour plein de tendresse, de douceur. Il aurait eu envie de lui dire tout son amour, tout ce qu'il ressentait, à quel point son coeur battait la chamade en sa compagnie, qu'il décrocherait la lune pour elle et bien d'autres choses. Il ne trouvait pas les mots qui pouvaient exprimer avec exactitude l'étendue de ses sentiments. Peut être comme pour éviter qu'il ne s'engage trop vite en paroles, elle proposa de retourner à la tente. Mais il ne pouvait en rester là. Alors, toujours sans les mots justes sur le bout de la langue, il esquissa un mouvement de rapprochement. Elle fit de même. Leurs visages se rapprochèrent l'un de l'autre, yeux dans les yeux, jusqu'à ce que la pointe de leur nez se touche. Et ils s'embrassèrent, ils s'embrasèrent. Comme deux aimants, comme deux amants.

Elise lui posa une main sur le torse comme pour demander une pause dans leur baiser fougueux. Il ne sût précisément interprété ce signe. Il était persuadé de ne pas avoir cherché à précipiter les choses, d'avoir pris le temps, de l'avoir respectée depuis leur rencontre. Si elle souhaitait s'accorder du temps à la réflexion, ne pas se brûler les ailes, alors il respecterait sa décision en espérant que le coeur l'emportera sur la raison. De son côté aussi, l'idée lui effleura la tête que tout cela n'était pas raisonnable compte tenu de sa seconde nature. Avec une prudence mutuelle, ils mirent un peu le holà à leur passion enflammée et se redressèrent.

Leur histoire ne pouvait durer que le temps du week-end. Il n'était pas sensé d'espérer prolonger plus loin ce rêve. 48h de passion et bonheur absolue entre deux êtres, dans un petit coin de paradis éloigné de leur contexte réciproque, c'était une petite pause, un petit rêve éveillé dans leur vie mouvementée, un beau souvenir qui resterait gravé dans leur mémoire de longues années.

Paul lui prit la main, lui déposa un petit baiser du bout des lèvres sur les siennes, lui adressa un sourire et la guida à petits pas jusqu'à leur campement. Ils n'étaient pas pressés, ce n'était que le début de leur 2nd jour. Mais de l'agitation auprès de la tente fait presser le pas au couple. Quelques jeunes semblent avoir une discussion animée avec Eva. Celle-ci, les voyant arriver, coupe nette sa conversation et court à leur rencontre. Elise lâcha brusquement la main de Paul pour courir vers son amie.

Dans un discours un peu décousu, elle explique rapidement qu'elle est partie se coucher avant Juliet et qu'elle n'ait pas réapparu depuis. Eva a fait un tour des autres emplacements de tentes environnantes sans trouver la moindre information sur où et avec qui elle a pu passer la nuit ! Sur le coup, Paul se dit que leur blonde amie a dû elle aussi se trouver un amant dans les bras duquel elle aura passé une bonne nuit. Mais se remémorant les événements de la soirée, il pouvait aussi y avoir de quoi s'inquiéter sur sa disparition ...
Ven 14 Déc - 17:09
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