Mythic Intrigues
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Un monde où les espèces du monde surnaturel vivent dans l'ombre de l'humanité dont ils espèrent rester invisibles. Un univers de conflits, de mystères et d'intrigues
 
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Elise Beaconsfield
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Tu progresses tant bien que mal sur la pente menant du sentier au-dessus de la plage menant à ta voiture. Tu n'as pas retrouvé tes chaussures et tes pieds nus souffrent sur les petits gravillons qui ont remplacé le sable. Avec un peu de chance, Juliet sera allée s'y réfugier pour échapper aux moustiques.

Le rêve s'est bien vite évaporé lorsque vous êtes revenus au campement. En voyant la foule amassée autour de la tente, tu as eu un mauvais pressentiment qui s'est justement confirmé lorsqu'Eva s'est précipitée à votre rencontre. Elle avait l'air  complètement paniquée et elle n'a pas eu à dire grand-chose pour que tu ne te mettes à ton tour à angoisser. Bien sur connaissant Juliet, la piste d'un amant n'était pas improbable. Elle vous avait déjà fait le coup plusieurs fois mais elle revenait toujours aux premières lueurs du jour. Le soleil était levé depuis maintenant deux bonnes heures et il n'y avait toujours aucun signe d'elle. Vous avez sillonné la plage, revenant régulièrement près de votre camp de base en espérant retrouver votre amie en train de grignoter un petit déjeuner. Chaque fois cependant, vous trouviez votre tente désespérément vide et le mot enjoignant la disparue à attendre votre retour sur place intact. Si seulement vous aviez ces téléphones portables bi-pop que vous avez tant vu dans les publicités, tout serait plus simple. Encore que, tu doutes qu'ils aient été d'une grande aide hors des villes...

Tu atteins finalement ta voiture mais une fois de plus, tes espoirs retombent en la trouvant vide. Il n'y a aucune trace d'un passage quelconque. Jusqu'à maintenant, tu as toujours tout fait pour ne rien laisser paraître de ta déception afin de ne pas stresser ton amie déjà très inquiète mais à présent que vous vous êtes séparées, tu ne parviens plus à cacher ton appréhension. Tu t'adosses à la portière et soupirant longuement, tu enfouis ton visage dans tes mains quelques secondes. Tu prends une grande inspiration avant de relever la tête. Ton regard se pose sur Paul. Il est resté avec toi tout ce temps. Bien que tu sois dans tout tes états, sentir sa présence rassurante à tes côtés te fait un bien fou. Peut-être est-ce grâce à cela que tu as réussi à garder ton sang-froid jusqu'à présent. Tu es tellement reconnaissante qu'il soit resté avec toi tout ce temps. Un étranger lambda rencontré la veille vous aurait probablement lâché ou aurait chercher avec bien peu d'entrain, jugeant qu'il n'y avait probablement pas de quoi s'en faire autant mais pas lui. Depuis le début des recherches, il s'est investi autant que vous. Il t'as épaulée avec une patience infinie. Tu ne sais comment le remercier de faire tout ça pour toi. Encore à présent, alors que tu es à bout, que tu penses baisser les bras, il est encore là avec son air déterminé.

Tu parcours les quelques pas qui vous séparent et tu enroules tes bras autour de sa poitrine pour te blottir contre lui. Plusieurs secondes passent ainsi, tu restes là à t'imprégner de sa chaleur et de son courage. Tu gardes la mine basse, cachant les larmes qui perlent au coin de tes iris bleutés. À voix basse, tu murmures :

- On doit avoir l'air ridicule à  s'inquiéter autant pour ça, pas vrai ? étouffant un léger rire amer, tu poursuis : Telle qu'elle est, elle est surement partie avec un mec et là, elle se fait un petit dej tranquille sous une tente avant de revenir... C'est juste que si jamais il lui était arrivé un truc...

Les mots se figent sur tes lèvres. Tu ne sais comment finir ta phrase. Tu ne sais pas ce que tu ferais. Tu ne parviens même pas à te l'imaginer. Vous êtes comme les trois doigts de la main. Depuis le début de votre colocation, c'est un peu vous contre le reste du monde. Tu ne te le pardonnerais jamais si quelque chose était arrivé.  

-Merci d'être là... Merci pour tout. achèves-tu d'une voix douce.

Dim 20 Jan - 14:45
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Paul Hugh
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Les autres jeunes ne s'étaient pas trop occupés de lancer des recherches. Ils étaient plus venus par effet de curiosité que par volonté d'aider à mener des recherches. D'ailleurs, pour parler de recherches encore fallait-il qu'il y ait vraiment un cas de disparition. Est-ce qu'une jeune fille majeure, autonome, absente depuis à peine 12 heures cela relevait de la disparition inquiétante ? La distinction était faible. Même Eva et Elise étaient à cette fine frontière, à la limite de faire appel aux autorités, plus compétentes en la matière si tant est que le peu d'éléments puissent les convaincre de mener une enquête. Combien de temps, combien d'heures, combien de signaux d'alarme s'imposer avant de se décider à faire appel à eux ?

Plus proches de la disparue, elles étaient déjà au summum de l'inquiétude, mais savaient ne pas devoir se limiter à leur seule intuition. Tantôt l'une, tantôt l'autre, tantôt Paul pour refaire un saut à la tente dans l'attente inespérée de la voir réapparaître ou qu'un témoin vienne apporter une bonne nouvelle, elles allèrent requestionner les campements alentours. En vain. Aucune information visuelle concrète ne vint les aiguiller. Certains l'auraient vu avec untel ou untel, mais peut être que ce n'était pas elle ni ceux là. La fête, la nuit, l'alcool. Les gens se mélangeaient, personne ne savait qui était avec qui.

Elles revinrent désappointées, presque résignées. Soudain, une idée traversa l'esprit d'Elise : la voiture ! Eva, épuisée, préféra relever Paul qui accompagna la première jusqu'au parking. Elle n'avait pas pris la peine de se rechausser et, même lorsque leurs pas quittèrent la plage sableuse pour un chemin caillouteux, elle ne ralentit pas l'allure. C'était pour ainsi dire la dernière piste de recherche, le dernier endroit auquel on aurait pu s'attendre à la retrouver. Chou blanc là aussi. Aucun signe de Juliet. Elise s'adossa au véhicule. Elle allait craquer. Paul est là à proximité, à l'observer. Il ne sait que dire, que faire. S'il pouvait la faire réapparaître d'un claquement de doigt, il le ferait. Mais il n'a pas ce pouvoir ...

Les pleurs ne vinrent pas. Pas tout de suite. Le regard d'Elise est tournée vers Paul. Alors elle s'avance vers lui et le sert dans ses bras. Sans sa présence, elle aurait craqué plus tôt. Mais il est là, elle n'est pas seule. Muet, mais sans parole maladroite. Une force calme imposée par sa stature, sa musculature qui apporte un sentiment de sécurité, de rassurance. Ce n'est qu'une fois contre lui que les premières larmes coulèrent. Elle les lui offrait, s'excusant presque de s'inquiéter sans doute pour rien. Il ferma ses bras sur elle, se contentant d'un rassurant : Je suis là.

Paul maintenait la façade, mais à l'intérieur il n'en menait pas large. Le doute, l'indécision prédominaient. Ne savoir quoi faire pour aider, se rendre utile l'affligeait. Il n'était encore qu'un gamin tout juste la vingtaine. Ce genre de situation, il ne l'avait jamais vécu. Déjà il avait eu du mal à gérer ce qu'il lui était arrivé l'été précédent, préférant la fuite. Là, il ne pouvait les laisser en plan, les filles comptaient sur son soutien.

- Viens, rentrons. Ne faisons pas attendre trop longtemps Eva.

Il lui proposa de la prendre sur son dos pour lui épargner de s'abimer encore plus les pieds. En se rapprochant de leur tente, ils aperçurent Eva en discussion avec un jeune homme. De loin, Paul pût reconnaître l'un de ceux impliqués dans l'altercation de la soirée. Ils étaient encore à plusieurs dizaines de mètres qu'il sembla vouloir prendre congés. Eva, les apercevant à son tour, les salua d'un grand geste des bras et accourut à eux. Le type était venu lui dire qu'un de ses camarades s'était enfoncé avec Juliet dans la forêt avec l'intention d'y bivouaquer, en pleine nature boisée, et était prêt à lui indiquer le chemin emprunté par les tourtereaux présumés. Paul l'interpella d'une voix forte avant qu'il ne s'éloigne.

- HEY! Attends. Si tu sais où est notre amie, montres nous le chemin maintenant.

Le ton était musclé. Quelque chose dans l'attitude de l'individu intriguait Paul surtout qu'il ait voulu partir à leur arrivée.

- Euh... OK, c'est par là.

Pas sûr de lui, il pointa vaguement la direction de l'orée de la forêt avant de prendre le devant de la marche sous le regard appuyé de son interlocuteur. Celui-ci se tourna vers les filles pour savoir lesquelles les accompagneraient.
Mer 30 Jan - 14:00
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Elise Beaconsfield
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Tu restes là un moment contre Paul. Votre étreinte t'apaise. Tu sens sa force calme dans l'intensité avec laquelle il te tient. Cela te fait beaucoup de bien. Tu te laisses aller contre lui de longues secondes. Des minutes ou des heures n'auraient cependant pas su passer plus lentement tant tu savoures cette énergie positive qu'il dégage et qui t'apaise. Hélas, tu ne peux te permettre de prolonger cet instant plusieurs minutes ou heures. Tu le sais bien. Après tout, une de tes meilleures amies est toujours perdue dans la nature et pourrait très bien être en difficulté ! À contrecœur, tu te dégages donc doucement de ses bras. Tu inspires longuement avant d'expirer en relâchant les épaules. Du courage Elise ! Il t'en faut ! Tu ne vas pas baisser les bras, tu te le promets. Il faut continuer les recherches !

Paul semble de ton avis. En parfait prince qu'il est, il te propose de faire le trajet de retour sur son dos. L'étrangeté de cette offre te fait éclater de rire. Tu acceptes cependant de bon cœur. Cette période d'arrêt t'a fait prendre conscience d'à quel points les plantes de tes pieds sont sensibles à présent qu'elles ont battus ce sentier de graviers. C'est donc ainsi montée sur lui que vous reprenez la route de la plage.

De retour à votre camp de base, vous trouvez Eva en pleine discussion avec un garçon. Il te faut plusieurs secondes avant que tu ne réalises qu'il s'agit d'un des garçons du groupe d'hier avec qui il y a eu prise de bec. Tu te demandes ce qu'il fait là. Après les événements de la veille, tu ne te serais pas attendu à le recroiser du week-end lui ou n'importe quel loustic de sa bande ou alors de loin éventuellement.

Paul te fait descendre de son dos et vous vous dépêchez de vous rapprocher. Leur attitude avait beau être due à l'alcool la veille, tu crains qu'ils ne soient encore là pour causer des ennuis. Quand ils vous voient débouler dans leur direction, le garçon commence à s'éloigner et ton amie accoure vers vous. Elle semble surexcitée. D'après lui, Juliet serait simplement partie avec un de ses ami dans un bois plus loin pour finir la soirée d'une façon plus... intime. Tu grimaces. Ça lui ressemblerait bien ça. Si ça se confirme, tu la traiteras sans remords de pétasse pour vous avoir fait ainsi peur.

En meneur de votre groupe, Paul hèle l'autre jeune homme pour lui demander de vous montrer le chemin. L'intéressé semble un peu hésitant avant d'accepter en vous désignant un bosquet un peu plus loin. Vous vous regardez tous les trois pour vous décider de qui irait là-bas. Eva semble épuisée. Tu poses donc ta main sur son épaule en souriant avant de lui dire doucement :

-On va aller la chercher. Reste là et repose-toi un peu. Promis, je la bafferais de ta part quand on la trouvera.

Après t'avoir fait juré de lui laisser une joue en à peu près bon état pour qu'elle puisse aussi la gifler, elle fait demi-tour vers la tente d'un pas traînant sous ton regard attristé. Tu  n'aimes pas la voir dans cet état. Tu te promets de faire tout ton possible pour ramener votre amie aussi vite que possible. Fini les histoires de plan cul pour le moment. Vous vous étiez assez fait peur. Enfin du moins, pas de nouvelles histoires. Toi tu étais en train d'en vivre le début avec Paul et quand bien même ce prélude était éprouvant, tu comptais aller au bout des choses avec lui.

Vous prenez alors la suite du garçon. Arrivés près du bosquet, l'une de ses amies semble vous y attendre. Tu ne peux t'envisager de dévisager cette nunuche qui avait osé faire les yeux doux et se trémousser devant Paul la veille. Elle te salue d'un signe de main avant de lancer une salutation enjôleuse à ton compagnon. S'il n'y avait pas Juliet, tu prendrais un malin plaisir à l'envoyer sur les roses cette petite conne mais tu te retiens. Tu resserres cependant un peu plus la main de Paul et t'avances légèrement afin de vous placer entre vous. Elle tique mais n'en dit pas plus. Tu lui lances un air de défi avant de reprendre la marche.

Vous continuez ainsi de marcher plusieurs minutes à travers arbustes et branches. Un mauvais pressentiment te ronge. Tirant un peu sur le bras de Paul, tu l'incites à se baisser pour murmurer à son oreille :

-Ça craint cette histoire, tu trouves pas ? Je trouve louche que Juliet, saoule comme une pintade aie pu marcher aussi longtemps et à travers un terrain aussi accidenté...

Le seul sport que faisait l'étudiante au quotidien, c'était la course lorsqu'elle voyait son bus arriver à l'arrêt avant elle. Alors qu'elle se soit amusée à faire un tel trajet pour une fin de soirée "intime" alors qu'une tente lui aurait largement suffit, tu trouves cela un peu dur à croire. Ton guide se retourne et demande :

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Oh rien ! l'assures-tu d'un sourire aussi beau qu’hypocrite. On se demandait juste ce qu'on allait manger à midi après. On a même pas pris de petit-dej ce matin et je commence à avoir la dalle à force de marcher !

Un énième regard avec Paul. Tout ça sentait clairement mauvais...

Ven 22 Fév - 23:47
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Paul Hugh
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En effet tout cela sentait mauvais ! Un air vicié les entourait, un mélange d'alcool et d'herbe. Visiblement leurs guides avaient trempé dans diverses drogues, la fille n'avait d'ailleurs pas l'air d'avoir tous ses esprits et son frêle compère les suivaient d'un pas lent, nerveux, agité. Etaient-ils des junkies, des marginaux ? Dans leur tenue estivale, difficile de les distinguer de simples étudiants en week-end festif. S'ils avaient suivi un petit sentier au départ, ils s'avançaient maintentant à travers bois. Savaient-ils où ils allaient ? Cela devenait inquiétant, Elise le lui faisait sentir en serrant sa main de plus en plus fort. Paul se décida à rompre le lourd silence.

- Vous dites que notre amie serait avec l'un des vôtres ?

- Ouais, Jake était frustré de l'avoir quittée trop tôt à votre camp. Je crois qu'ils se sont bien amusés ! Ha-Haa-Haa ! C'est dommage, on aurait pu en faire autant ...

Elle avait gloussé d'un rire énervant, on aurait dit une hyène. Son regard lourd de connotations à l'attention de Paul était exagéré à l'extrême. Mais surtout on devinait à ses propos que quelque chose de terrible les attendait. Paul et Elise s'entre-regardèrent rapidement. Un mauvais présage portait leur angoisse au maximum.

- S'il lui a fait du mal ...

Sa menace grondante n'avait fait que déclencher un nouveau rire débile. Il força l'allure en serrant lui aussi plus fortement la main de sa partenaire. Il était trop tard pour lui demander de faire demi-tour, seule, alors il tenait à s'assurer de sa proximité. Ils ne tarderaient pas à rejoindre le fameux Jake et Paul s'apprêtait psychologiquement à en découdre avec lui en demandant des explications après coups quelque soit l'état dans lequel ils retrouveraient leur amie disparue ! D'ailleurs, ils aperçurent le gars en question, la tête dépassant d'un buisson, un sourire sadique aux lêvres alors qu'il y portait une bouteille quasi vide de whisky, celle-là même que Paul leur avait offerte la veille au soir.

Paul était prêt à lui sauter au cou, la colère bouillait en lui et pouvait se lire sur ses traits. Mais cela n'affecta nullement son vis-à-vis qui adressa un coup de tête discret. Un doute, une alerte. Paul jeta instinctivement un oeil rapide du côté de la fille qui le regardait avec délectation. Non, le signal n'était pas à l'attention de celle-ci. Il n'eut pas le temps de se retourner qu'une douleur vive lui parcourut la colonne de bas en haut. Une lame s'était fichée dans son dos, au niveau des reins. Paul se retourna plaquant sa main libre sur la plaie, perplexe. Celui qui était venu les retrouver à leur campement tenait un couteau pliable au tranchant ensanglanté. Il avait les yeux perdus dans le vide, exorbités. Son regard se redressa et il replongea l'arme blanche, dans le torse cette fois.

Paul n'avait jamais été impliqué dans une bagarre armée et n'avait rien subi de tel depuis ... depuis l'attaque du loup-garou, il y avait tout juste un an. La violence de l'attaque, par surprise, la douleur, le sang l'avaient tétanisé. Il chancela un instant avant de s'effronder malgré le bras ami qui amortit difficilement sa chute. Elise ... Elise était encore là !

- Cours ... COURS !!!
Jeu 7 Mar - 15:19
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Elise Beaconsfield
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Feat Paul Hugh


Avais-tu déjà imaginer la sensation d'avancer tout droit en direction d'un gouffre Elise ? Cette impression d'enchaîner les pas sans savoir lequel glisserait dans le vide en premier ? Tu avais bien l'impression de ressentir quelque chose de similaire ici. Vous avanciez côte à côte avec Paul. Vos mains l'une dans l'autre. Ton regard parcourait les fourrées qui entouraient le chemin. Cela te semblait être pareil aux barreaux d'une cage. Une cage qui s'entrouvrait devant vous pour vous permettre de vous enfoncer un peu plus en elle et qui se refermait juste dans votre dos.

L'odeur ambiante ne t'était pas inconnue grâce à ton passif de soirées étudiantes mais jamais elle ne t'avait autant dérangée. S'il n'y avait pas eu la présence de Paul, tu aurais déjà tourné les talons en criant. Lui seul t'inspirait un peu de réconfort. Il t'avait prouvé qu'il savait tant jouer de ses muscles que de faire le médiateur. Ces types étaient clairement dans un état second et dangereux mais tu avais la conviction que si les choses venaient à s'échauffer, il pourrait calmer le jeu.

La greluche qui marchait devant vous te mettait de plus en plus en rogne. Qu'on ne te fasse pas croire qu'il était possible de déhancher autant son postérieur dans une démarche "normale". Elle surjouait à un point grotesque. Quand elle prit la parole, tu blêmis en l'entendant parler de ton amie avec sa voix de camée. Tu aurais souhaité que plus de ronces se trouvent autour de vous afin de pouvoir lui enfoncer la tête dans un buisson.

En parlant de buisson, tu vis justement le type qui avait cherché à se rapprocher de Juliet la veille dépasser de la végétation. Il avait ce rictus mauvais et ce regard vitreux qui te glacèrent le sang. Ce mec était dangereux, tu en avais la certitude. Il était au moins aussi défoncé que ses potes et le regard qu'il vous lançait ressemblait davantage à la manière dont on observait deux morceaux de viande que deux être humains. Tu tiras un peu sur le bras de Paul pour attirer son attention mais il l'avait déjà remarqué. Il hocha de la tête comme pour faire un signe. Tu restas un instant immobile, figée d'incompréhension avant de remarquer un mouvement dans votre dos. Le temps que tu tournes la tête hélas, il était trop tard. Le garçon qui marchait derrière vous s'était approché et avait heurté Paul dans le dos.

Un hoquet de surprise horrifié t'échappa quand tu vis ton ami chanceler. Il se retourna pour faire face à votre agresseur. Alors tu vis le sang sur son flanc... et le couteau dans la main du garçon. Tu hurlas lorsqu'il frappa une seconde fois dans le ventre de Paul. Par réflexe de peur, tu ne pus lâcher son bras tandis qu'il chutait au sol. Ton regard paniqué faisait des aller-retours entre lui et le couteau du drogué.

Ce fut alors que tu l'entendis te dire de courir. Tu le fixas, le regard perdu. Tu étais figée sur place tant la situation avait basculé vers une horreur que tu n'aurais pu anticiper. Il répéta son ordre une seconde fois, plus fort. Juste assez fort pour te sortir de ta stupeur. Tu esquissas un pas en arrière. Le regard de votre agresseur se tourna alors vers toi. Il n'en fallut pas plus pour que ton instinct de survie ne prenne le relais. Tu fuis en criant à travers les buissons. Il tenta de te rattraper mais ses gestes étaient maladroits et il ne parvint pas à t'intercepter.

Dans la peur, tu ne parvins pas à regarder en arrière plus d'une demi-seconde. Dans ta course folle, il valait également mieux éviter de te détourner de ce semblant de chemin que tu t'improvisait dans la végétation disparate. Le type au couteau était toujours à tes trousses, vociférant des insultes contre toi et contre les buissons qui le gênaient.

Finalement, tu parvins à t'extirper des buissons pour arriver dans le petit bois qui bordait la plage. Si tu continuais, tu finiras surement par trouver des gens. Seule, tu étais une proie aux yeux de cet homme mais à plusieurs, il n'oserait pas s'approcher. Tu t'apprêtas à continuer quand tu l'entendis crier derrière toi :

-Reviens là connasse ! J'vais t'choper et j'vais t'montrer ce qu'on fait aux putes comme toi et ta copine !

Cette phrase et le fait qu'il évoque Juliet te donna une sorte d'électrochoc. Une colère bouillit en toi. Tu aurais voulu montrer à ce type qu'on ne s'attaquait pas aux gens comme ça.

Du coin de l'œil, tu aperçus alors soudain un petit cercle de pierres qui avait délimité le contour d'un feu de camp il y a longtemps. Un regard en arrière vers le garçon qui se débattait avec des branches qui retenaient les plis de son t-shirt te confirma que tu avais la ta chance de te venger. Armée d'une soudaine détermination, tu te baissas et ramassas des pierres et tu commenças à les lui envoyer. (jet de dés : 19/25 échec ! )

Malheureusement, malgré ta volonté, tu ne fis pas mouche. Tu eus un faux-espoir lorsqu'une pierre lui heurta le bras mais cela sembla davantage le mettre en rogne qu'autre chose. Ton barrage de pierre eut au moins le mérite de le tenir en respect. Dans de telles circonstance, ton agresseur savait qu'il lui serait dangereux de s'approcher davantage. Il recula aussi avant de disparaitre dans les fougères. Tu le vis alors emprunuté un sentier menant un peu plus haut dans les bois abrité sous des buissons. Tu ne pourrais plus l'atteindre à présent mais au moins, tu avais un peu de répit. Il te fallait seulement trouver du monde avant qu'il ne revienne à la charge...

lumos maxima
Dim 4 Oct - 12:14
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Paul Hugh
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Elise s'était figée devant l'étalage brusque de violence. Paul, en lui lâchant la main et en lui hurlant dessus, avait réveillé chez elle un instinct de survie et il la vit déguerpir sans se laisser freiner par la végétation qui l'égratigna au passage. Lui n'avait pas réagi de la même façon. La surprise et soudaine douleur avaient rapidement fait place à la peur et la prise de conscience de ce qui allait s'en suivre. En effet, la violence subie déclenchait dans son cas une sur-enchère de violence qui ne tarderait pas à se manifester.

- Rattrapes-la, mais putain rattrapes-la !!!


La furie avait vociféré à l'attention de l'agresseur au couteau. Visiblement ravi d'en avoir déjà saigné un, ce dernier fila à la poursuite d'Elise avec son couteau dégoulinant d'hémoglobine. Le troisième larron dénommé Jake finissait le fond d'alcool avant d'envoyer la bouteille s'éclater contre un tronc, l'oeil embrumé. Paul regarda autour de lui pour cerner la situation. Il distingua à travers les buissons la main inerte de Juliet qui reposait au sol.

- Quel dommage...

La junkie dont il n'avait pas saisi le nom jusqu'à présent contemplait son corps ensanglanté comme on regarderait un gâteau raté. La tête légèrement penchée sur le côté, les bras ballants, les lèvres boudeuses, elle fit quelques pas pour enjamber leur nouvelle victime et léchait des yeux ce corps athlétique qu'elle avait remarqué la veille au soir et qui avait éveillé des envies peu chastes dans son esprit tortueux. "Quel gâchis", se dit-elle pensant que le jeune homme allait pousser sous peu son dernier soupir. Elle s'accroupit, posant ses bras sur les genoux et son fessier sur le bas ventre de Paul et reconfirma "Vraiment dommage...".

Paul souffrait et en grimaçait. La douleur dans le dos et le ventre s'était étendue à tout le corps. Tous ses muscles s'étaient tendus. Des gouttes de sueur perlaient sur son front et ses tempes fiévreux. Il ne pouvait pas combattre le mal qui s'était à nouveau éveillé en lui car ce mal allait lui sauver la vie, mais en ôter d'autres. Il sentit ses os craquer, sa chair s'étirer. Il hurla sous la souffrance ! Celle qui l'observait souriait de ce spectacle, mais son sourire disparut aussi sec quand deux mains la saisirent à la gorge. Elle ne put émettre aucun son, respirait difficilement. Son regard se porta vers Jake pour l'appeler à l'aide. Mais Jake s'était rebaissé sur le corps de Juliet. Il ne fit pas que sa comparse était en difficulté, le cou enserrait entre deux mains qui gagnaient de seconde en seconde en volume et couvraient de poils longs et sombres. A cette vue, la fille avait les yeux exorbités d'horreur, son visage passa au rouge écarlate. Ses petits poings se mirent à taper les longs bras aux muscles noueux.

Il y eut un craquement et un geyser de sang. Une tête arrachée de son tronc tomba et roula au sol.

- Quoi ...


Jake s'était redressé mollement. Ses yeux s'éveillèrent un instant en contemplant la bête qui se tenait droit devant lui et le surpassait de près d'un mètre. Il ouvrit la bouche, mais n'eut pas le temps de prononcer la moindre syllabe. Une patte velue et crochue s'était abattue sur lui provoquant de profondes et mortelles plaies sur le bas de son visage et sa gorge. Son corps s'écroula à côté de sa première victime.

La bête se lécha les babines devant la contemplation de ses proies. Une voix au loin que seuls ses sens aiguisés permirent d'entendre lui fit détourner son attention du festin qui gisait à ses pieds. Elle se baissa pour filer à quatre pattes en direction du bruit. Les odeurs et les traces de passage dans la végétation furent d'autres évidences qui l'aiguillèrent facilement dans sa traque. C'est rapidement qu'elle arriva en vue d'une humaine se tenant debout en contre-bas.

La bête ressentait la peur qui émanait de cette humanoïde. Du sang qui suintait de griffures récentes lui attisèrent son appétit. Elle humait son futur repas qui portait un parfum ancien, subtil et fin. Des flashs lui frappèrent l'esprit. Le visage de cette jeune femme lui apparaissait devant les yeux, sous plusieurs angles, à différents moments. Son sourire, son regard, sa voix et son odeur lui revinrent en mémoire. La bête hésita étrangement à sauter sur cette proie qui était là à portée.

Une autre effluve, une autre signature olfactive. Une autre personne. C'était d'elle que la femme avait peur, qu'elle se protégeait. Un autre prédateur. Une petite voix commanda au loup garou de s'en prendre à l'autre. Il grogna, se tourna de côté et longea la corniche à vive allure sous le couvert de la végétation et ne tarda pas à dénicher un homme avec une lame à la main. Il y eut un cri de terreur à glacer le sang et des bruits sourds. Puis, le silence.

La bête traîna ses 3 victimes plus en profondeur dans les bois. La police ne sut jamais ce qu'il était advenu d'eux, s'ils étaient vivants ou morts car Paul, une fois son apparence humaine retrouvée, avait pris soin d'enterrer les restes. Quant à lui, il était hors de question de se manifester : comment aurait-il pu expliquer la disparition de ses blessures ? Il récupéra le peu de monnaie et de vêtements réutilisables sur les cadavres et reprit la route dans la direction opposée à Montreal.

Il regretta de n'avoir pu dire adieu à Elise, de la revoir, la serrer, l'embrasser une dernière fois. C'était un amour impossible et sa nature profonde n'avait pas tarder à s'éveiller pour le lui rappeler. L'agression des étudiantes n'avait pas fait la une de la presse. Juliet n'était pas morte. La disparition et le signalement de Paul avaient été communiqués, mais sans cadavre il n'y avait aucune enquête pour homicide ouverte. Seule Elise avait vu et connu l'horreur dans cette forêt du parc naturel Oka. En garderait-elle un traumatisme toute sa vie ? Paul n'était plus là pour s'en assurer et la rassurer. Elle devrait compter sur quelqu'un autre, et lui, sur lui seul...
Mar 13 Oct - 15:38
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